3ème weekend du Championnat d’hiver

Cette fois, 3 compères ont souhaité partir le samedi matin de très bonne heure. C’est donc en tête à tête que Thomas et Lucas ont dîné au Havre puis regagné le Airbnb élu quartier général.

Samedi matin énergique. À 2 nous organisons l’avitaillement sandwich et eau du midi pendant que les voyageurs passent commande de viennoiseries et boissons chaudes pour leur arrivée au port, puis nous gréons le bateau au port.

Tout est prêt au moment du briefing, l’équipage au complet, nous quittons le port rapidement. Le programme s’annonce intense non pas à cause d’une mer agitée (houle non significative) mais à cause des températures très basses. Nous sortons du port vent-arrière, en avant le spi et nous fonçons vers notre zone de jeu désignée par les coachs de la SRH. Quelques empannages pour ne pas se refroidir et des manœuvres en veux-tu en voilà en attendant que le parcours soit mouillé.

Enfin les exercices commencent, nous sommes chauds à l’intérieur. Vent moyen, de bonnes rafales et un courant de travers nous obligent à ajuster nos caps et notre stratégie.

C’est maintenant l’heure des premières manches de régate. Nous tâtonnons à trouver notre (bonne) place au départ, sinon les épreuves se passent plutôt bien jusqu’à ce que …

Alors que nous venions d’affaler le spi et nous aprétions à enrouler la bouée sous le vent, nous sous sommes retrouvé avec un bateau concurrent à proximité immédiate sur bâbord. Le cap des deux bateaux sur deux amures différentes, l’un étant aussi porté par le courant alors que l’autre lutte contre, nous avons vu le bateau 8 arriver très (trop) vite. Malgré nos alertes ils n’ont pas évité notre bateau et leur étrave métallique est venue percuter notre bâbord sur le quart arrière.

Bilan, nous avons été bien secoués, pas de blessés pour autant, mais notre bateau 1 accuse le coup d’un impact, notre franc bord est délaminé sur environ 30 cm. Pas de risque de voie d’eau, nous finirons la dernière manche ainsi.

VCL avarie – J80 dec 22 Retour au port, un rapport de mer est établi avec le bateau 1. Personne n’est vraiment sûr de l’enchaînement des événements : qui était avant dans la zone des 3 longueurs de la bouée, y avait-il suffisamment de place autour de la bouée pour qu’un bateau puisse y passer… La SRH tranchera en notre défaveur, retenant que nous étions bâbord amure donc non prioritaire. Grrrr !!!

Heureusement notre consolation du soir était anticipée. Philippe notre barreur a été accueilli par son chéri et une invitation dans les hauteurs du Havre nous avait été envoyée. Daniel Collard (adhérent de longue date) et son compagnon ont investi le premier étage de la propriété historique d’un négociant havrais dans les hauteurs du Havre. Nous avons découvert cette immense demeure au charme fou et avec sa vue imprenable sur Le Havre côté mer et côté ville. Après dégustation de whisky, vin rouge et leur variations de petits fours dans les salons feutrés de nos hôtes nous devons déjà redescendre à la ville inférieure pour dîner. Daniel nous accompagnera, le restaurant était réservé pour 5 mais c’est à 7 que nous nous présentâmes. Un petit bouleversement des plans de tables plus tard et nous voilà bien installés pour faire ripaille.

Dimanche seconde journée du championnat mais qui commence cette fois à 5 donc moins dans le speed de la veille. Consignes de courses données : la température extérieure étant plus de trois fois inférieure à celle de l’eau (on connaît bien la réputation glaciale de la Manche), le départ sur zone de course est immédiat, les manches vont s’enchaîner pour ensuite vite rentrer au port avant que des stalactites aient le temps de se former sous nos nez.

Branle-bas de combat général, départ en trombe de tous les bateaux : douze J80, deux 5.7 et trois croiseurs habitables. La précipitation fut telle que presque la moitié de la flotte a pris un faux départ sur la première manche, on se plaindra du manque de clarté des instructions données à la VHF.

Les manches s’enchaînent sans relâche, les départs sont très risqués tant les 3 classes de bateaux créent des différences de vitesse importantes. C’est très impressionnant d’avoir l’étrave d’un 38 pieds lancé à moins de 50 cm de votre petit 8,5 m ! hivernage des bateaux

Retour au port sur les coups de 15h, nous commencions à avoir vraiment très froid. Chocolat chaud, thé, café et nous voilà sur la route pour la capitale.

Il nous reste encore trois weekends pour terminer le championnat d’hiver. RDV en février et mars ! Les bateaux attendent patiemment…