4ème weekend du Championnat d’hiver

Samedi gris comme à paris et dès potron-minet, une température très douce en quittant notre sweet home.

2 équipes, les fanas de la boulangerie pour récupérer nos sandwichs jambon-emmental (as usual) et nos flans (come al solito).

Arrivée à la SRH, la fine équipe a déjà gréée les bateaux et nous retrouvons autour du café, sur la terrasse, agréablement protégé du vent, nous sirotons.

Le briefing fait par Ollie nous annonce la couleur ; peu de vent et mer belle, idéal pour des entraînements aux départs sur 12 min avec plusieurs faux départs en 3 min et le dernier, une vraie régate avec 2 tours. Avec les 11 bateaux, nous enchaînons les mises en ligne et les départs, plus ou moins brillamment, nos muscles s’échauffent, les esprits se rôdent à l’exercice et ça y est, on s’élance. En fait, le vent est vraiment « moli molo ».

Plusieurs procédures de 12 min sont ainsi lancées et nous sommes fourbus. Idéal pour notre stop casse croûte avec nos encas bien trop beurrés mais bien vite avalés ainsi que nos flancs, accompagnés de carrés de chocolat et Madeleine. On ne se refuse rien …

L’entraînement continue avec de vraies régates. Le bateau « J’agasse » tire des bords avec nous, le bateau « Javelot » s’en sort même plutôt bien aussi.

Et finissons agréablement ces 4 régates en ayant retrouvé la forme, les réflexes, grâce à toutes nos manœuvres réussies, grâce à Pietro qui est le roi du foc bordé à sec de toile dans le virement de bord, et fin limier, affine son réglage à la manivelle, tel un cuistot renommé.

La fin de la journée se finit par une course à pied pour Guilhem et une sieste pour les autres.

Rendez-vous à 20h à l’imprévu qui se termine à l’inspiration … non non ce n’est pas une erreur, le patron oriente sa cuisine en fonction de son inspiration, avec des produits frais et locaux. resto cosy au pied des halles, dans une petite salle intime et avec un accueil très chaleureux nous nous installons pour une revue normande gastronomique, devinez avec quel produit phare : le beurre !!!! Pas démontés, nous attaquons le menu avec les 3 plats. Nous avons pris notre temps pour déguster tous ces plats revus et corrigés et déstructurés et avons fort apprécié cette pause gourmande.

De retour au bercail, personne n’a cherché à discuter le coup et nous avons tous les 4, filés doux jusqu’au pieu … heu non, notre lit douillet…

Réveil sans fanfare, petit déjeuner et arrivée à la SRH pour 09h pour un briefing à 09h45 et les bateaux gréés pour être à 11h, prêt à en découdre avec les 15 participants. Force 3 à 4 avec rafales à 5, mer belle avec un peu de houle.

1er départ réussi . De bons bords de près, une bouée au vent que nous atteignons dans le magma des autres bateaux, l’enroulons et lançons le spi grâce aux bras costauds de Guilhem. Nous sommes plusieurs côte à côte sur ce bord, spi gonflé à bloc. Le bateau 11 effaré par tant de promiscuité, proteste à cause de notre possible abattée. Dans le 2ème tour, nous ferons notre réparation de 360 et l’annonçons à la VHF.

Avant la 2ème régate, le Hale-bas de bôme pète dans la phase des 5 minutes. Guilhem et Pietro avec leurs doigts de fées remettent tout cela en ordre en quelques instants. Top départ alors que nous sommes à 50 m de la ligne. Pas désespéré, nous nous lançons à la poursuite des derniers, que nous doublons. Le bateau est souvent couché au près mais cela me permet de remonter très bien au près très serré vers la bouée au vent. Selon Lucas, je chasse plus que je n’avance !!! Bref, c’est pas gagné… équipage en tête de flotte 3ème régate ou le Hale-bas s’en mêle à nouveau mais sans peine, nous nous retrouvons sur la ligne et prenons un superbe départ qui fait que au bout de 3 virements de bord, nous sommes seuls devant le graal, la bouée au vent ; toute la troupe est à nos trousses. Pressé de virer et repartir sous spi, nous virons de bord pour laisser la bouée à bâbord mais la loupons de peu. Tous les bateaux nous foncent dessus et tirons notre épingle du jeu en faisant un 360 au milieu de la mêlée. Nous n’avons pas le temps de compter tous les bateaux qui nous sont passés sous le nez ! Nous reprenons notre route sous spi et essayons de foncer (regardez cette enfilade de bateaux derrière nous). Heureusement que nous sommes propulsés par les vagues sur le tableau arrière et le bateau vibre et gémit … à tel point, qu’une gerbe d’eau se forme devant l’étrave et recouvre le bateau à deux reprises. Jusqu’à présent au sec, j’avais réussi en 10 secondes à mouiller le charmant postérieur de mon équipage. Dans le 2ème tour de cette belle virée, sur le dernier bord de spi, le taquet de drisse de spi a lâché sans raison. Nous chalutons quelques instants mais reprenons notre route et finissons le parcours.

4ème et dernière régate avec un bon départ dans la meute, nous sommes 4ème avec Leclerc et Jirouette devant nous. Cette fois ci à la bouée au vent, nous virons avec aisance et hissons le spi après le dog leg. Quelques encablures plus tard, je propose d’empanner. Paré à empanner ? J’entends en cœur « paré » !

Et j’aborde la manœuvre en douceur comme à chaque fois. J’entends « cocotte, Phil revient sur l’autre bord » mais le mal est fait. Avec les remous de la mer, le haut du spi s’est enroulé autour du foc qui est enroulé sur son étai. La cocotte est belle et épaisse. On choque les écoutes puis la drisse, le nœud se défait mais sous la pression du vent, tout le spi tombe à l’eau sur bâbord et nous mettons 10 min à le remonter tout en cheminant cahin caha sous grand voile vers le chenal. Un zodiac vient nous aider à sortir de ce mauvais pas et finissons la régate, bon dernier, sous un soleil radieux.

Malgré nos déboires, on se demande toujours quand est-ce qu’on revient ? – dans deux semaines !