Assemblée générale

VCL a renoué cette année avec la tradition pré-COVID : l’AG pendant l’apéritif précédant le dîner annuel. Le quorum était largement atteint avec 37 membres présents ou représentés, soit 56 % des adhérents, confirmant votre attachement à la vie de l’association.

Après présentation des rapports moral et financier 2022, le traditionnel vote à mains levées confirme le vote à mains levées ! Toutes les résolutions ont été votées à une très forte majorité : approbation des rapports moral et financier, élection du nouveau bureau, ré-adhésion à la Fédération Sportive LGBT+ et à la EGLSF, adhésion à Lyon 2025, maintien de la cotisation, don à la SMSM, participation au coût de la licence FFV et permis bateau. Enfin Lucas, président depuis quelques minutes, présente les perspectives 2023 et François le budget.

L’AG étant close, le dîner auquel s’étaient joints 5 invités peut commencer et chacun, chacune, de discuter des activités passées et futures, de mers chaudes ou plus froides, de régates ou farniente.

Merci encore d’avoir renouvelé votre confiance dans votre association et son bureau.

3ème weekend du Championnat d’hiver

Cette fois, 3 compères ont souhaité partir le samedi matin de très bonne heure. C’est donc en tête à tête que Thomas et Lucas ont dîné au Havre puis regagné le Airbnb élu quartier général.

Samedi matin énergique. À 2 nous organisons l’avitaillement sandwich et eau du midi pendant que les voyageurs passent commande de viennoiseries et boissons chaudes pour leur arrivée au port, puis nous gréons le bateau au port.

Tout est prêt au moment du briefing, l’équipage au complet, nous quittons le port rapidement. Le programme s’annonce intense non pas à cause d’une mer agitée (houle non significative) mais à cause des températures très basses. Nous sortons du port vent-arrière, en avant le spi et nous fonçons vers notre zone de jeu désignée par les coachs de la SRH. Quelques empannages pour ne pas se refroidir et des manœuvres en veux-tu en voilà en attendant que le parcours soit mouillé.

Enfin les exercices commencent, nous sommes chauds à l’intérieur. Vent moyen, de bonnes rafales et un courant de travers nous obligent à ajuster nos caps et notre stratégie.

C’est maintenant l’heure des premières manches de régate. Nous tâtonnons à trouver notre (bonne) place au départ, sinon les épreuves se passent plutôt bien jusqu’à ce que …

Alors que nous venions d’affaler le spi et nous aprétions à enrouler la bouée sous le vent, nous sous sommes retrouvé avec un bateau concurrent à proximité immédiate sur bâbord. Le cap des deux bateaux sur deux amures différentes, l’un étant aussi porté par le courant alors que l’autre lutte contre, nous avons vu le bateau 8 arriver très (trop) vite. Malgré nos alertes ils n’ont pas évité notre bateau et leur étrave métallique est venue percuter notre bâbord sur le quart arrière.

Bilan, nous avons été bien secoués, pas de blessés pour autant, mais notre bateau 1 accuse le coup d’un impact, notre franc bord est délaminé sur environ 30 cm. Pas de risque de voie d’eau, nous finirons la dernière manche ainsi.

VCL avarie – J80 dec 22 Retour au port, un rapport de mer est établi avec le bateau 1. Personne n’est vraiment sûr de l’enchaînement des événements : qui était avant dans la zone des 3 longueurs de la bouée, y avait-il suffisamment de place autour de la bouée pour qu’un bateau puisse y passer… La SRH tranchera en notre défaveur, retenant que nous étions bâbord amure donc non prioritaire. Grrrr !!!

Heureusement notre consolation du soir était anticipée. Philippe notre barreur a été accueilli par son chéri et une invitation dans les hauteurs du Havre nous avait été envoyée. Daniel Collard (adhérent de longue date) et son compagnon ont investi le premier étage de la propriété historique d’un négociant havrais dans les hauteurs du Havre. Nous avons découvert cette immense demeure au charme fou et avec sa vue imprenable sur Le Havre côté mer et côté ville. Après dégustation de whisky, vin rouge et leur variations de petits fours dans les salons feutrés de nos hôtes nous devons déjà redescendre à la ville inférieure pour dîner. Daniel nous accompagnera, le restaurant était réservé pour 5 mais c’est à 7 que nous nous présentâmes. Un petit bouleversement des plans de tables plus tard et nous voilà bien installés pour faire ripaille.

Dimanche seconde journée du championnat mais qui commence cette fois à 5 donc moins dans le speed de la veille. Consignes de courses données : la température extérieure étant plus de trois fois inférieure à celle de l’eau (on connaît bien la réputation glaciale de la Manche), le départ sur zone de course est immédiat, les manches vont s’enchaîner pour ensuite vite rentrer au port avant que des stalactites aient le temps de se former sous nos nez.

Branle-bas de combat général, départ en trombe de tous les bateaux : douze J80, deux 5.7 et trois croiseurs habitables. La précipitation fut telle que presque la moitié de la flotte a pris un faux départ sur la première manche, on se plaindra du manque de clarté des instructions données à la VHF.

Les manches s’enchaînent sans relâche, les départs sont très risqués tant les 3 classes de bateaux créent des différences de vitesse importantes. C’est très impressionnant d’avoir l’étrave d’un 38 pieds lancé à moins de 50 cm de votre petit 8,5 m ! hivernage des bateaux

Retour au port sur les coups de 15h, nous commencions à avoir vraiment très froid. Chocolat chaud, thé, café et nous voilà sur la route pour la capitale.

Il nous reste encore trois weekends pour terminer le championnat d’hiver. RDV en février et mars ! Les bateaux attendent patiemment…

2ème weekend du Championnat d’hiver

Départ comme d’habitude pour nos 4 marins en voiture (Philippe, Lucas, Pietro et Aurélien) direction Le Havre. Moi, (Guilhem) j’ai opté pour l’option train. Bien m’en a pris car après un problème de passage à niveau et un bagage abandonné, je finis par arriver avec une heure de retard. Lucas vient me chercher pendant que les 3 autres commencent l’apéro assidûment.

Dîner fort sympathique puis retour dans nos quartiers généraux, et nous nous couchons vite car le samedi sera chargé. Le Havre sous un bel arc-en-ciel Après le petit dej, tout le monde est sur le pont : une équipe s’occupe des sandwichs du midi, l’autre partie part à la SRH faire les papiers et gréer le bateau.

Nous descendons vers les bateaux sous un magnifique arc-en-ciel, mais à peine arrivés sur le ponton, premier grain : les voiles ne sont pas encore déroulées qu’on commence à être mouillés, on se réfugie dans le petit habitacle du J80. L’averse est de courte durée, nous voilà lancés à préparer voiles et écoutes.

Une fois n’est pas coutume nous sommes les premiers prêts ce qui me laisse le temps de faire un saut au Décathlon pour me racheter du matériel digne des conditions qui nous attendent.

10h30 tout le monde est prêt et habillé, nous écoutons le briefing à la SRH. Le programme est ambitieux : exercices de vitesses, simulations de départs, puis petites régates.

10h45 de retour au ponton, nouveau grain. Cette fois c’est à 5 gaillards que nous essayons de rentrer dans le J80 : cela se complique mais tout le monde est abrité et l’averse ne dure pas.

Nous sortons les premiers du port, aux couleurs de VCL et un rainbow flag au pataras, mais à peine la GV levée, on voit que le hâle-bas cloche … vu le vent on sent que le montage actuel ne tiendra pas la journée. Demi tour toute, appel VHF et d’un coup Sophie Faguet navigatrice rattachée à la SRH saute sur notre bateau et résout le tout a grande vitesse. Nous repartons sereins.

Equipage VCL – J80 nov 22 Le vent souffle fort. On tire des bords, on envoie le spi histoire de s’échauffer et de se réchauffer.

Une fois prêts pour l’entraînement, un appel à la VHF nous annonce qu’un des zodiac qui nous accompagne a des problèmes moteur et doit rentrer.

On abandonne les exercices mais on continue à tirer des bords, et travailler nos réglages. Nous avons quand même pu travailler les départs puisque 3 manches de régates ont été lancées.

La mer est bonne, le vent au rdv mais les courants jouent des tours pour remonter à la bouée au vent : on a pu assister d’un peu trop près à un petit carambolage de 4 bateaux, de justesse évité par Philippe notre barreur téméraire.

Retour au port, on dégrée et on nous demande de remonter toutes les voiles … ça ne sent pas bon pour la régate prévue le lendemain. Finalement le verdict est confirmé : un Bulletin de Météo Spécial (BMS) est tombé, la régate du dimanche est belle et bien annulée.

On se rattrape avec un apéritif organisé par Sophie Faguet à la SRH : elle cherche des sponsors pour des Transat Jacques Vabre et autres grandes compétitions internationales (1 million d’euro sur 4 ans, avis aux amateurs ou armateurs). SNPH aux couleurs de l’arc-en-ciel Alors que le valeureux Aurélien est parti courir pendant 1h20, nous travaillons notre levée de coude avec un verre de blanc. Le vent n’avait pas eu raison de lui ! En sortant on passe devant la SNPH dont le logo sur la façade était éclairé à nos couleurs. De quoi mettre un peu de gaité dans les rues du Havre !

On se retrouve pour le dîner au restaurant le grand large : coquille saint jacques pour tous, et vue imprenable sur la baie du havre by night. Nous en profitons pour réviser nos signaux lumineux et décryptons les cardinales, bouées de chenal et autres bateaux pilotes.

Retour au Airbnb, nous décidons de nous offrir une grasse matinée puis de rentrer tranquillement à Paris.

Croisière fin de saison du 29 octobre au 1er novembre

Voyage très agréable de Paris à Hyères avec d’autres voileux ; Philippe nous accueille à la gare pour nous guider jusqu’au port et à notre bateau.

Une fois à bord de DIMITILE, beaucoup de questions de Dominique ravi de sa 2ème participation à une croisière VCL qui, il en est certain, se terminera de façon moins fébrile pour lui que celle de Saint Malo. 😊

Une fois, nos chambrées « quartiers » désignés par Lucas, il nous reste plus que l’avitaillement à récupérer. A peine arrivés au quai de chargement, un beau gaillard nous voyant en tenue seyante de marins, nous aide à tout ranger avec astuce, dans la microscopique Fiat 500, tous les sacs de victuaille, pack d’eau, bières et alcool fort. Puis l’aide de l’équipage présidentiel de CIPANGO sera fort appréciée pour transporter nos nombreux paquets qui trouveront ensuite leur place dans notre 44 pieds grâce à l’ingéniosité de Ben et Lucas.

Repas habituel au restaurant Tocco, proche du port de Hyères avec une belle tablée de 11 valeureux marins ; 2 personnes manquent à l’appel, car en proie avec les retards, on ne dira pas de qui, SNCF ou autre ? Une fois de retour sur notre bateau DIMITILE, les langues peu à peu se délient, la bonne humeur règne en attendant nos petits marins, grâce à notre potion magique, le Diplomatico, un rhum de grande qualité qui nous sera utile pour user de diplomatie à plusieurs occasions lors de ces 4 jours.

Drapeau Arc-en-ciel flottant fièrement Le bateau présidentiel avait, pour cette croisière de fin d’année, émis le souhait de faire 1 ou 2 régates, contre les jeunes. Fort de notre expérience au Havre sur J80 et cette fois-ci sur un 44 pieds, nous nous nous levons ce samedi matin en douceur ; quelle ne fut pas notre stupeur d’apercevoir déjà dans le chenal, le bateau présidentiel qui s’élançait à neuf heures précises, dans le but de gagner cette première régate avec comme point de chute, la plage des Brouis.

Par diplomatie nous lui donnerons une certaine avance …

Ce samedi à 10h sous un soleil naissant, nous nous élançons toutes voiles dehors avec une bonne mer et un bon vent, malheureusement au près en direction de la plage de Brouis dans le golfe de Cavalaire face au domaine de Gigaro. Un vrai temps de Jeunes Filles … Repas du midi très agréable mais déjà, les marins de la cambuse s’aperçoivent qu’il manque des denrées de première nécessité, la bouteille « Diplomatico » ayant été bue et bien appréciée la veille. Ben propose alors de trouver du SPARE au SPAR local de la plage de Giraro.

On reviendra malheureusement bredouille de la virée au Spar et il faudra se serrer la ceinture !

Malgré l’arrêt au stand SPAR et tous nos virements de bord pour atteindre les Brouis, nous sommes les premiers à la plage. Nous sommes inquiets de ne pas voir le bateau présidentiel. De ce fait, en attendant, nous goûtons aux joies de la mer Méditerranée à 21 degrés en ce 29 octobre.

Bien qu’ayant perdu la régate, et beaux joueurs comme à leur habitude, nous sommes conviés par l’équipage de Cipango sur le bateau Élyséen.

Une fois rentrés à bord de Dimitil, la soirée démarre avec moults échanges animés, bon repas et dépenses énergétiques en tous genres accompagnés de nombreux liquides, avec le traditionnel coup de gueule du capitaine : « C’est pas Versailles ici ! » et le fameux « La vaisselle aux grandes eaux ! »

Ce dimanche matin, le bateau Élyséen, un peu vexé de sa défaite de la veille, nous quitte le premier. Puis nous quittons au moteur ce lieu, puisque les batteries étaient presque vides et prenons une route plus au sud ouest pour chercher le vent, mais en vain. Les voiles étaient hissées mais le vent était si faible que notre 44 pieds se dandinait sans avancer. Nous remettons le moteur.

Comment on a pu arriver les derniers alors qu’on a mis le moteur ? Là je suis perdu … Était-ce encore une fois par diplomatie ?

Alors que nous nous traînons lamentablement sur cette mer aux reflets d’argent, on nous avise que les pâtes sont prêtes sur le bateau Élyséen, alors que nous sommes encore en pleine mer. Nous faisons donc fissa et mouillons nos 25m de chaîne dans l’anse de Port Man. Les paddles gonflés pendant notre virée, sont immédiatement mis à l’eau, et de 7 à 77 ans, on s’ébat dans ce lieu magnifique. Nathan, fier comme Artaban, est parti draguer un bateau voisin dont l’équipage nous semblait aussi un peu « pirate » et tentons de le rallier à notre cause.

Au moment du café, Dimitile est abordé par un zodiac de surveillance des Eaux et Forêts de l’Île de Port-Cros, composé de 3 charmants gardes forestiers qui nous interrogent sur notre longueur. Un peu interloqués, ne sachant pas avec leurs beaux sourires, de quelle longueur il s’agissait, nous finîmes par lâcher d’une seule et même voix que nous avions 44 pieds sous les pieds. On nous indique alors que les bateaux de 14m était « persona non grata » à l’avenir dans l’anse, seuls les 12m ou 38 pieds avaient le droit de s’y mouiller. Ouf, nous venions de réviser les pieds, les pouces, les yards, les gallons, les litres ! Sans nous démonter et de notre expertise des poids et mesure devant ces sourires « ultrabrite », nous leur proposons alors un café pour faire oublier nos 6 pieds de trop ; s’ils n’avaient pas été en service, ils auraient sans doute sauté à notre bord.

Une partie de l’équipage de Dimitile, accompagné de Didier, rejoint la terre ferme pour traverser la jungle de Port Cros en nourrissant l’espoir, telle Lady Chatterley, de recroiser un des beaux gardes forestiers.

Tout l’équipage de DIMITILE retrouve ensuite la civilisation au mouillage de Port-Cros. Lucas, Nathan et Dom se mettent aux manettes pour nous préparer aux petits oignons LA Soirée Halloween que nous avions prévue à Paris. Mais en coulisse, d’autres idées naissaient et notamment celles de devenir de charmants pirates. Du « rooftop » à la cambuse, tout l’équipage se met alors en effervescence pour rendre cette soirée mémorable et transformer Dimitile en bateau pirate paré de lampions rouges et de toiles d’araignées.

Avisé de la soirée Halloween, prêt à parer tous les dérapages, nous invitons CIPANGO présidentiel à cette soirée festive sous le thème « pirates ».

A 19h00, un canot s’approche dans la nuit et monte à bord, éclairé par une lumière blafarde ; de l’échelle de coupée, sort le Capitaine de Frégate, le comte Philippe de la BraguettHyeres, en tenue d’époque et accueille les convives sans son mousquet. Lucas Sparrow sort à son tour, entouré de ses moussaillons. Au « rooftop », nous sommes 13 à bord bien serrés les uns contre les autres (hummm), mais encore aucun attaché au mât ! Belle et agréable soirée en musique, champagne et alcools en tout « genre » pour de vrais marins. Rassasiés, nous lâchons les membres du bateau présidentiel, à l’exception de Didier, gardé en otage pour éviter un coup de Trafalgar du bateau élyséen pendant la nuit. Notre otage, admiratif de la proportion avantageuse des 6 pieds supplémentaires de Dimitile et la promesse d’être attaché au mât, reste donc à bord et la soirée se poursuit avec une cérémonie des perruques mémorables pour élire le plus beau pirate évaporé en blonde sulfureuse, aidée par notre maquilleur pro bien aimé d’exception.

Didier abattu et ses vêtements lacérés (c’était un rêve !!), les pirates le guident pour le mettre aux fers. Dans la fraîcheur de la nuit, tout l’équipage de Dimitile se met en quatre finalement, pour donner à notre hôte bien sympathique, la couchette double plus accueillante du carré. Chacun apporta une couverture, des pulls, de quoi passer la nuit en toute quiétude … Hum Hum avec 7 gaillards à bord …

Lundi au réveil, nous sommes assaillis par des gamins, en quête de bonbons d’Halloween. Avec notre diplomatie habituelle, nous leur proposons notre décor et ils s’en vont ravis et nous, pas peu fiers que celui-ci serve aussi aux prochaines soirées Queer pour Halloween du bateau voisin. A peine eurent-ils disparu que 2 beaux marins, adultes cette fois-ci, nous accostèrent pour demander si Antoine était à bord. Voilà ce que c’est que d’être connu, les paparazzis vous suivent même jusqu’à Port Cros !

L’équipage requinqué de Dimitile se mutine alors pour changer le programme de navigation pour continuer la fête vers l’île du Levant. Mais le capitaine Lucas Sparrow réussit à mâter la révolte en nous faisant miroiter d’autres riches soirées à Porquerolles. Nous amerrissons enfin sur la plage Notre Dame, mieux protégée car un coup de torchon est en approche. La soirée se poursuivra ensuite dans les fastes élyséens à bord de Cipango pour un apéro digne de notre bateau présidentiel.

Ce mardi matin, le Captain Lucas Sparrow avait changé de tenue pour celle du Capitaine Haddock, pour réveiller dès 8h30 le bateau sous un « Tonnerre de Brest » tonitruant ; le ciel est menaçant et sera suivi 30 minutes après d’un concert de tonnerre et d’éclairs s’abattant tout proche de notre vaillant Dimitile avec des gouttes épaisses crépitant sur le toit et la toile du roof.

Et comme toujours, après la pluie vient le beau temps, dans ce coin unique qu’est le Var avec ses îles paradisiaques de luxure et de richesses insoupçonnées.

Après le déluge, le luxe d’un bon verre en terrasse devant le port de Porquerolles. Et pour clôturer dignement ces 4 jours mémorables, un repas à bord digne d’un château, avec comme spectacle, de beaux marins en apprentissage, devinez quoi ? Des manœuvres de port sur un superbe catamaran !!!! Bref, une fin de croisière haute en couleur, sans aucune fébrilité et riche d’expériences variées.
CR co-écrit par Bob & Dom.

1er weekend du Championnat d’hiver

Du 15 au 16 octobre au Havre

C’est par un temps des plus maussades et de fortes pénuries de carburant que nous (Florence, Pietro, Guilhem, Benjamin et Lucas) avons quitté Paris vendredi soir. Paris-Le Havre en TER (bondé) puis le tram pour nous amener jusqu’à notre BnB.

Un petit resto dans notre brasserie habituelle du vendredi soir, une bonne bouteille de vin de 2015 et tout le monde au lit.

Samedi matin tout le monde sur le pont à 7h30, petit-dej de champions et direction la boulangerie pour récupérer notre ravitaillement du jour : des sandwichs jambon emmental avec beaucoup (trop) de beurre. C’est sûr, on est bien en Normandie !

Arrivé à la SRH à 9h, pendant que Capitaine Flo s’occupe de l’administratif, les garçons appareillent le bateau. Il y a beaucoup de vent et une mer bien formée, les coachs nous imposent un ris sur la grand voile et les voiles d’école (en réalité des anciennes voiles, celles qu’on peut abîmer). L’usure est telle qu’au moment d’étarquer le foc, celui-ci s’est déchiré en deux. Du coup, nous dégréons le foc, l’enroulons, remontons à la base prendre un autre foc de secours… grrr.

A voir la quelque dizaine d’autres équipages présents ce weekend, on se dit que le match va être serré. Les plus grands compétiteurs se sont donnés rdv ce weekend, ça promet !

Le choix est finalement pris d’attendre que le vent se calme un peu et de ne quitter le ponton qu’à 12h30. Si z’avions su, z’orions v’nu plus tard ! Nous avons eu tout le loisir de regarder la mer agitée, les voiliers courageux se faire balloter et les dizaines de kitesurfs et wind boards s’en donner à cœur joie sur la plage. On entend la mer se fracasser contre le môle qui protège le port, on aperçoit aussi de temps en temps des éclats de vagues passant par-dessus, glups !

Notre repas au beurre avalé, cette fois c’est le top départ vers notre zone de navigation : la pointe de Sainte Adresse. Il nous faut sortir du port, le sas est déjà bien houleux, puis traverser une régate d’une quarantaine de dinghys (petits voiliers type 470) dont le parcours en 7 bouées est mouillé dans la baie du Havre (un peu protégé, les chanceux).

La mer est très formée (1,5 m de creux en moyenne), on est assez secoués et surtout très vite tous trempés (jusqu’au barreur) par les vagues de travers. On n’est “pas très chauds” pour envoyer le spi dans ces conditions, nous faisons donc de simples manœuvres de descente au vent sous GV et foc seuls.

Lancement de la première manche, départ en 5min. Lucas commence à ne plus se sentir très bien…

Parcours banane classique en 2 tours, nous tenons bon malgré le spi resté à la cale. Les vagues déferlent sur le bateau, ouvrent le capot avant à maintes reprises, de fortes rentrées d’eau alourdissent le bateau (comme si on avait besoin de ça en plus).

Fin de première manche, toujours trempé en dehors et en dedans, équipage et bateau compris.

A la troisième manche un bateau nous oblige à mordre la ligne de départ (c’est le jeu). Rappel individuel, nous avons dû refranchir la ligne en guise de pénalité. Guilhem aussi ne se sent pas très bien…

Après la quatrième manche, la fin de journée est annoncée, tout le monde rentre. Slalom entre les petits bateaux et enfin nous retrouvons l’eau calme du port.

Les quelques minutes d’attente entre les manches auront été des plus éprouvantes pour l’équipage. Imaginez un bouchon au milieu d’une bassine d’eau qui subit un tremblement de terre… Lucas et Guilhem auront expurgé leur mécontentement par-dessus bord chacun leur tour… deux fois. Heureusement que tout cela était bien huilé de beurre normand !

Bilan de la première journée : environ 30 litres d’eau dans le bateau, 2 équipiers à jeun, les slips mouillés à cause de la météo et pas à cause des jolis garçons (ou peut-être). Nous avons bien mérité une bonne bière au comptoir de la SRH pour nous remettre de cette journée !

Guilhem nous annonce que finalement il n’a plus très envie d’aller courir (il est inscrit au semi-marathon de Marseille-Cassis, c’est pas rien), étonnant, et qu’en plus un ami havrais doit passer à notre BnB pour récupérer des dossards. Nous nous empressons de rentrer, opération séchage (comme on peut) de nos équipements. Bottes, chaussettes, vestes de quart, salopettes, gants… il y en a dans toutes les pièces. Les tours de douche sont lancés et c’est là que Guilhem reçoit un appel. “Ouais, tu es en bas ? Ok je descends t’ouvrir”. Pietro ajuste son col, Lucas rentre son ventre et voilà que débarque un charmant pompier havrais. Pietro sait très bien y faire, il gonfle le torse, s’avance et dit : “Bonnejour, Pietro, jé soui italian.” Jamais nous n’avions entendu un accent pareil ! Notre pompier à domicile reste complètement indifférent. Lucas est en PLS sur le canapé. Et voilà que Benjamin sort de la salle de bain en sous-vêtement et dit avec son accent anglophone : “oh ! Il y a un garçon dans notre salon !” Mais quel sketch ! Dossards remis et le voilà déjà reparti.

Remis de nos émotions, Benjamin rhabillé, nous partons dîner au restaurant préféré de Florence. Repas, cuisine française, entrée plat dessert (certains avaient faim) puis à 11h extinction des feux.

Dimanche matin bizarrement tout le monde avait oublié de mettre son réveil… sauf Lucas qui, à partir de 8h a commencé de réveiller l’équipage. Début du second jour comme la veille, sandwichs et direction le port avec nos valises.

Cette fois peu de vent, mer aplatie, la météo prévoit un petit temps et surtout du soleil ! Nous avons droit aux belles voiles toute neuves, il nous faut quand même gréer (encore) le bateau. Flo avait demandé à ce qu’on allège notre bateau de son eau de la veille, un jeune encadrant du club a donc été missionné pour pomper au fond du bateau… notre eau. Ce n’est qu’une fois l’appareillage terminé qu’il est ressorti, se trouvant nez-à-nez avec Benjamin qui encore une fois : “Oh ! Il y a un jeune homme dans notre bateau ! – Oui, il est là pour pomper !” lui rétorque-t-on.

Mais qu’il fait chaud aujourd’hui ! L’équipage s’est vite débarrassé des vestes et sous-couches, a sorti les lunettes de soleil et les casquettes. Départ du port à 10h toutes voiles dehors, début de régate à 11h. C’est sous spi, dès la sortie du port que nous rejoignons la pointe de Sainte Adresse. Le vent secteur Sud et la houle de secteur Nord ont donné des situations originales comme surfer sur des vagues au pré !

Et c’est parti, les manches s’enchaînent, les départs sont serrés (les bateaux aussi), certains croisements sont très justes, des bateaux se prennent dans les bouées (pas nous cette fois), contacts entre bateaux, des refus de place à la bouées sont relevés, ça gueule, ça riposte… ah, que c’est agréable !

Fin de quatrième manche, tous les estomacs sont encore pleins, un énorme manteau noir arrive de Deauville, le comité de course annonce un retour au port pour tous les bateaux. Nous refermons nos vestes de quart, sortons les capuches et c’est encore une fois trempés que nous arrivons au port. Cette fois c’est de l’eau de pluie, nous retiendrons que cela nous a permis de rincer nos équipements.

Enfin c’est par le train de 18h que nous quittâmes Le Havre, fatigués, rincés et nos sacs remplis d’affaires mouillées. Vivement qu’on retrouve le chemin du bureau pour nous reposer.

Deux jours, deux ambiances mais au final encore un sacré week-end de voile sportive !

Les Éoliennes

Du 24 septembre au 01 octobre

Deux bateaux naviguant en flottille, un Océanis 48 et un Sun Odyssey 440 ; 15 participants répartis sur les deux bateaux ; une météo changeante alternant soleil, vent, grains ; une ambiance joyeuse à bord ; tous les ingrédients étaient réunis pour en faire une superbe croisière au cours de laquelle nous avons visité les îles de Salina, Lipari, Panarea, le Stromboli (où nous n’avons pas pu mouiller à cause de la météo), et enfin Vulcano et ses fumerolles de soufre.
Quelques cartes postales de cette croisière …

L’équipage de l’Océanis 48 “SPRITZ” vu par Aldo :
Huit heures. Le bateau me berce, mon corps oscille, un coup à gauche, un coup à droite.
La moka émet des gargouillis et une délicieuse odeur de café se répand dans la cabine.
Vincent est assis à la table à cartes et nous prépare une nouvelle navigation.
Sur le pont, on cause et on rit déjà.
“Tu as encore ronflé, Florent ! C’est pas moi, c’est Aldo ! Demande à Antoine !
Où est ma lavette jaune ? Sous tes fesses, Omar.
Alors Mathieu, ils ont enfin trouvé la toison tes Argonautes ?
Où est Arnaud ? Il a fait plouf, il se fait chatouiller par le menu fretin.
Philippe, réveille-toi, y’a l’ancre qui frétille !”
Allez, debout, une nouvelle journée palpitante commence…

Une journée de navigation vu par Arnaud :
Au lever, baignade dans la belle crique de la Spaggia Zimmari sur Panarea. Juste le temps de faire cuire le riz, on quitte le mouillage sous le soleil. Le vent fraîchit à mesure qu’on se rapproche du Stromboli qui pète. A Lipari, deux nuits plus tôt, nous avions déjà pu admirer comme une flamme de briquet sortant du
cône à intervalles réguliers. Le ciel se couvre, la mer grossit. Philippe, à la barre, a juste le temps d’ôter son chapeau vert façon Jacques Demy pour enfiler sa veste de quart. Nous passons le phare de Stromboliccho au plus près de la Terre de feu. Quinze jours plus tard, une coulée de lave va s’y produire. Ce jour-là, la mer est trop forte pour prendre une bouée devant le village comme nous l’avions prévu. Quelques ronds dans l’eau, à l’abri de l’île, nous permettent d’avaler la salade de riz dans les grondements et les effluves soufrées. Puis Aldo nous ramène en lofant de vague en vague jusqu’au port de Panarea, comme s’il avait fait cela toute sa vie. Malgré les conseils et la bienveillance de Cap’taine
Vincent, la prise de bouée est si laborieuse que seuls l’arabo-normand du bord, Florent, qui s’est jeté à l’eau, et Camille, venu à la rescousse dans son annexe, nous permettent de conclure.

Capo d’Orlando, Salinas, Panarea, Stromboli (sans arrêt), Panarea, Vulcano et retour, l’équipage de “Nantes” formé de Camille, Jean-Yves, François, Hugues, Jacques, Luc et Thierry est resté toute la semaine au taquet, aux manoeuvres, en cuisine, pour les apéros comme les baignades (eau à 26°, limite trop chaud).

Conclusion de Luc sur une chanson d’E. Macias :
Les gars à bord ont dans les yeux le bleu qu’il manquait au décor, les gars à bord ont dans le coeur le soleil qui n’était pas dehors (ndlr : il y a quand même eu du soleil).

Reprise des week-ends J80

Un joli ciel bleu, un vent sympathique (15 km/h), une mer calme… que demander de plus, un équipage au top ? Mais aucun problème ! Il se trouve que nous avons eu pour l’occasion 2 nouvelles recrues venues découvrir VCL et désireuses de refaire de la voile. Nous (Ben et Lucas) avons donc joyeusement accueilli Pietro et Aurélien pour leur premier weekend voile sportive au Havre.

Manoeuvrer un J80 à quatre peut s’avérer un peu risqué avec un équipage débutant, les précautions sont de mise. Les premières manœuvres arrivent très rapidement puisque même la sortie du port se fait à la voile. C’était sans compter l’expérience déjà très sérieuse de nos deux petits nouveaux qui ont tout de suite été très à l’aise. Sortie du port, échappant aux énormes porte-conteneurs, quelques virements puis un envoi de spi et voilà ainsi les mousses élevés directement au grade d’équipiers confirmés !

S’en suivent des exercices de réglages d’allure, de départs puis quelques “vraies fausses” manches de régate. Des “petites galères” avec le taquet coinceur de la drisse de spi : alors que nous filions sous spi, le taquet a décidé qu’il avait assez travaillé. Voila notre spi dégringolant et se gonflant dans l’eau, transformant ainsi notre bateau taillé pour la régate en chalutier improvisé. Après 2-3 blagues répétées, nous aurons gain de cause pour changer de bateau le lendemain. 

Fin de la première journée, nous sommes ravis à tout point de vue, une bière en terrasse puis du temps libre avant le resto du soir. Le plus ancien et le plus jeune ont opté pour une petite sieste d’environ 1h20, le plus combattant pour un footing d’une vingtaine de kilomètres et le dernier a surfé sur les impressionnantes vagues qu’on appelle réseaux sociaux (soit disant il avait oublié ses baskets pour aller courir, quel dommage !). 

Dimanche retour sur l’eau pour cette fois uniquement des manches de régates. Et qui nous a justement rejoint ? Les fameux “Javelot” (Leclerc) et “J Rouette”, 2 locaux imbattables. Le choix unilatéral a été pris de leur filer le train pour analyser leurs choix stratégiques et tenter un classement final décent. Des Open 5.70 nous ont rejoints également, plus on est de fous… 

Pietro et Aurélien reviendront sur les trois prochains weekends de cette fin d’année, youpi !

Un été aux Baléares

Résumé : un soleil implacable, un vent qui va et qui vient, une voile qui s’en va, des mouillages de rêves, une mer turquoise et chaude, des villes pittoresques et animées, de la bonne humeur et de bons petits plats.

Que rajouter ? Une marina en plein centre de Palma permettant à certains d’aller régulièrement à la cathédrale dans l’espoir de la trouver ouverte. La majesté de Majorque avec ses montagnes et falaises tombant dans la mer. Le charme du village de Soller que nous visitons le temps pour le loueur de recoudre la voile qui s’est déchirée à la première brise. La beauté des calas du nord de Majorque malheureusement un peu trop fréquentées. Le calme retrouvé à l’abri de l’île de Formentor avant la ‘grande’ traversée.

L’arrivée au Sud Est de Minorque et ses petites calas sublimes et beaucoup moins fréquentées. Une île moins impressionnante, totalement plate mais avec deux villes pleines de charme. A l’est la capitale Port-Mahon et sa rade impressionnante. Dans la cathédrale reposent deux nobliaux bretons ayant gouverné l’île pour Louis XV, Minorque ayant été brièvement française. A l’ouest l’ancienne capitale Ciudadela et ses petites rues fraîches. Petits hôtels et grosses villas, Minorque vise un tourisme plus sélectif que sa grande voisine.

Retour à Majorque sur la côte Est avec ses plages barrées de grands hôtels et le ballet des bateaux touristiques qui gâchent un peu plages et calas. Puis cap sur Cabrera île principale d’une réserve naturelle quasiment vierge, l’occasion de s’exercer à la prise de bouée. Nouveau retour sur Majorque pour une dernière nuit au mouillage sur une longue plage en compagnie de dizaines de bateaux. Arrivée à Palma : Alleluia, la cathédrale est ouverte !

Enfin, le plus important, un équipage très complémentaire : Vincent skipper tout terrain, Frédéric second tous corps de métiers, Yves-Michel maître des théières (à moins que cela soit esclave de sa théière), Philippe avitailleur bilingue, Olivier puis Thierry L régimes spéciaux, Ben photographe discret, François arpenteur de cathédrale, et Thierry D commentateur de cet article.

Entraînement à la régate

Alban, reporter spécial…

Chère lectrice, cher lecteur, voici la nouvelle édition de votre tant attendu numéro de Havre gayzette du mois de juin 2022 ! Nous partîmes à 5 matelots (Philippe, Lucas, Benjamin, Guilhem et Alban) et dès le vendredi soir à peine arrivés nous étions dans l’ambiance de ce qui allait s’offrir à nous tout le week-end : une ambiance très poisson ! Une fois arrivé dans notre cavité pour la nuit “Chez Maxime” on a cru au poisson clown quand la sonnette retentit pour écouter Ursula se plaindre de nos bruits de pas ! Il en fallait plus pour nous faire voguer, très polis et gentlemen nous lui avons fermé le coquillage en la rassurant avec la promesse d’une douce nuit plein d’étoiles de mer. La nôtre a été pleine de risées, entre la vague de moustiques pour les uns et la houle de camions pour les autres, on s’est levés avec les yeux à marée basse ! Le mystère du parquet flottant demeurait avec cette eau qui sort entre les lames (de fond ?) mais celui de l’odeur a été percé au petit matin…nous sommes juste au-dessus d’une société de poissonnerie ! “POISSON N°5” nous a sublimés !

Nos deux journées en mer sous un soleil radieux avec 3 autres bateaux en mode corail express ont été un régal. Notre poids a su faire la différence même si pour le matelot Cocktail la digestion du demi kilo de pudding choco (formule du déjeuner oblige) a été rude ! C’était du préchauffage pour le second jour où nous avons été surclassés pour la formule déjeuner (éclair au chocolat embarqués à bord). Le moussaillon Guilhem a été l’atout poids de ce week-end permettant une éfficience dans la prise de vitesse ! On a surfé sur la barrière ! Au-dessus des flots tels des dauphins, nous avons évité la soupe de poissons et avons beaucoup appris. Nous avons été filmés, pesés, scannés, cartographiés et débriefés par Norman notre coach. Un week-end dense, riche et instructif !

Le restaurant “Au grand large” a su combler nos papilles. Nous y avons vu des homards en aquarium, croisé des huîtres pleines puis creuses, le bar avait filé alors on a eu de la sole et on a admiré une écrevisse géante rose à talons dans son filet en liberté ! Pour le deuxième jour nous avons pris le large et avons côtoyé des nœuds plus élevés. Après plusieurs régates douces et quelques soupçons de sel notamment pour tenir la pression du SPI il était à peine 15h mais ressenti 18h ! Alors au retour pour tenter de faire venir les beaux pompiers on a flirté dans le port à marée basse sur les côtés latéraux mais à part la vase et un arrêt on a rien trouvé ! “Baleine échouée craint la plage !” Fin du week-end et retour vers Paris car le lendemain déjà on pensait au retour au boulot ! 😊. @vous les studios. MC

Nb: la réalité a pu être modifiée et n’engage que l’auteur.

Voyage aux Sorlingues

Les huit marins intrépides qui se sont donné rendez-vous à Brest au port du moulin blanc, apprivoisent leur magnifique Océanis 45, Ezodi, loué chez Eridan Naviroise, en passant une première nuit fraîche à quai, mais dans le carré une chaude ambiance était déjà présente !

Première escale : l’aber Ildut à 28 milles de Brest, le plus petit de la côte du Léon, connu pour ses carrières de granit d’où proviennent les pierres du socle de l’obélisque de la Concorde. L’amarinage de la première étape s’étant bien passé, nous nous octroyons de belles balades dans le village de Lanildut, qui offre des vues magiques sur la rivière.

Le 3° jour, départ dans la matinée pour 21 heures de navigation en direction de St. Mary’s, une île des Scilly, à 115 miles nautiques. Après la prise d’un ris de précaution pour la nuit, les équipiers de quart, bien couverts et réchauffés par une bonne soupe noodles façon Bolino, peuvent tirer tout droit au près à 6 noeuds de moyenne, grâce à un vent qui adonne suffisamment pour nous éviter de tirer un bord en fin de parcours. C’était sans compter avec la traversée des rails de navigation commerciale heureusement pas trop fréquentés, et les pêcheurs qui eux, tournent en rond de façon difficilement prévisible… Une des équipes de quart à dû faire deux virements de bord pour éviter un chalutier! Les deux heures de quart passent vite à observer les nombreux dauphins qui nous accompagnent, et vers 7h00 nous embouquons le St. Mary’s Sound.

Les îles Scilly sont un archipel du bout du monde de 140 îles et îlots, dont 5 sont habitées : St Mary’s, St. Agnes, Tresco, Bryher, et St Martin’s. Prise de bouée devant Hugh Town et petit déjeuner bien mérité dans le cockpit sous un grand soleil et un beau ciel bleu en observant le joli petit paquebot à l’ancienne qui fait la liaison avec Penzance. En attendant l’autorisation d’affaler notre pavillon jaune et de pouvoir débarquer, les formalités de douane et d’immigration gérées de main de maître, via internet, par nos deux geeks prenant “un certain temps”, c’est la baignade pour tous (ou presque) dans une eau très fraîche. Ça réveille ! Mais ils sont intrépides, nos marins!

Forts de notre clairance enfin délivrée, nous mettons pied à terre, à la découverte de Hugh Town, typique village anglais des îles océaniques, je pense aux Malouines : architecture sévère et austère mais adoucie d’une profusion de massifs floraux exubérants qui s’immiscent partout. Bière locale pour tous au “Pilots Gig”, pub typique très fréquenté et dépaysant. Les Gigs sont d’anciennes pilotines et canots de sauvetage effilés, genre Doris, à 6 rameurs et un barreur. On voit partout dans la baie des équipages qui s’entraînent pour de futures régates. J’achète des fudges, spécialité locale, sorte de caramels mous au goût sable, plâtre et farine blanche, qui écoeurent tout le monde…J’en ai encore 2 paquets, si vous voulez passer commande…

Le 5° jour, nous passons par broad sound, derrière St Agnes, à proximité de Bishop Rock, phare célèbre, pour aller observer au plus près des phoques se prélasser au soleil. Puis par le nord nous entrons dans le détroit de New Grimsby, entre Tresco et Bryher, pour mouiller dans ce lagon paradisiaque aux eaux turquoises, dominé par la silhouette “Génoise” de la tour de Cromwell’s castle. Nous débarquons sur Bryher, parsemée de petites maisons de granit, aux volets bleus marine et de murets de pierre enfouis sous une profusion de fleurs et de plantes grasses exotiques. Sous le soleil, les plages sont d’un sable blanc immaculé, nous sommes tous enchantés! Hélas, pas de pub à l’horizon, mais notre cambuse regorge de victuailles amoureusement préparées par les maîtres coq du bord qui se surpassent tous les jours pour nous régaler et le rhum coule à flots!

Au matin du 6° jour, nous débarquons sur Tresco, pour y visiter les fameux et luxuriants “jardins de l’abbaye”, protégés des vents furieux qu’on imagine en hiver, au sud de l’île, face à St. Mary’s. Végétation étonnante, sommes nous dans l’océan indien, à Rodrigues, dans les Caraïbes ? La raison s’égare, les bateaux aussi, comme en témoigne l’étonnant musée qui présente 30 figures de proues de navires échoués dans les parages, dont celui de l’amiral Nelson, le HMS Colossus au lendemain de la bataille de Trafalgar. Le 7° jour nous levons l’ancre, pour retourner à Hugh Town, St Mary’s, où nous avons nos habitudes au pub local le Pilots Gig. Que seraient les marins sans les bars à matelots!

Le 8° jour, il est temps de mettre le cap sur Land’s End, Cornouaille britannique, à 38 miles au nord est, pour mouiller dans la baie de Penzance, au pied du St Michael’s Mount, monastère construit par les moines du Mont St Michel (Guillaume le conquérant oblige) devenu propriété privée, luxueusement aménagée et ayant reçu la visite de la Reine d’Angleterre pour le thé, mais nous ne sommes pas en reste sur le bateau avec la théière en Wedgwood bleue d’Yves Michel qui nous sert le thé régulièrement à 17h00, sur toutes les mers du globe, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente.

Le 9° jour, après la visite du Mont, nous cinglons vers le cap Lizard, le plus au sud des côtes anglaises, célèbre marque de parcours des courses transocéaniques à la voile et juge de paix pour le ruban bleu attribué aux paquebots les plus rapides. Nous atteignons l’embouchure de Helford River où De Gaulle à débarqué en 40, à l’heure du thé, pour recevoir la visite des Border forces : 6 grands gaillards gantés, casqués, tout de cuir noir vêtus, façon guerriers Ninjas, sur un zodiac noir sorti tout droit du film “Water world”. Un grand moment d’émotion à bord ! Il est vrai que la Naval Air Station de Culdrose se trouve à proximité. Dès que nous eûmes montré patte blanche, pour nous remettre de nos émotions, nous nous précipitâmes, devinez où ? au pub local, le “Ferry boat” à Hellford Passage, agréable terrasse avec vue sur cette belle rivière.

10° jour, traversée retour vers l’Aber Wrac’h, 16 heures de joies de navigation à 6 nœuds de moyenne, vent favorable, un seul bord, dauphins, rails montants et descendants, noodle’s soup, coucher et lever de soleil, le bonheur ! Jour 11 : Retour en mer d’Iroise, nous nous présentons devant l’aber Wrac’h avec les derniers feux du phare de l’ile vierge, le plus haut d’Europe. Balade à pied pour les uns, balade à vélo jusqu’à l’aber Benoît pour les autres. Observation de la récolte du goëmon, et du départ de la course trans-manche aller retour Aber Wrac’h-Plymouth.

Jour 12 : départ au moteur dans la brume pour rallier Ouessant, mouillage devant le petit port et balade dans la lande magnifique, vue sur les impressionnants rochers chaotiques devant le phare de Créac’h, le plus puissant d’Europe. La journée se termine… au pub le Ty Korn, qui n’a rien à envier aux pubs anglais…. Jour 13 : retour vers Camaret, sous magnifique spi asymétrique bleu, géré par Camille et François, nous explosons notre record de vitesse à 12 nœuds ! Amarrés au ponton, devant la carte postale que font la tour Vauban, le cimetière de vieux bateaux de pêche en bois et la vieille église, nous partons à la recherche du fameux curé…

Le dernier jour, sous le crachin breton nous repassons le goulet de Brest, pour aller mouiller devant l’ile longue à Roscanvel, pour un dernier repas avant de rallier notre port d’attache avec des images et des souvenirs plein la tête. Tout l’équipage était d’avis unanime, cette croisière était exceptionnelle : la nav, l’organisation des escales, la cuisine, la vie à bord, grâce à notre capitaine Vincent, à son second Philippe M, aux cuistots Yves-Michel, Philippe P, François et Henri et au nouveau membre de VCL, Camille qui a fait l’unanimité contrairement à mes fudges… Merci à tous et à VCL.

Eric