Nous sommes partis à 4 (Federico, Pietro, Guilhem et Lucas) de Paris vendredi soir, sauf Philippe qui nous rejoindra le lendemain matin puisqu’il avait prévu d’aller voir un spectacle : “Un léger doute”… non, c’était franchement merdique nous dira-t-il.
Nous avons retrouvé notre Airbnb habituel très propre et qui sent (trop) bon. On se sent comme à la maison, chacun a ses petites habitudes de vieux… Et parce que les habitudes ont la vie dure, nous partons dîner au Bouchon normand. Les premières Saint-Jacques de la saison sont arrivées, très charnues, un régal ! Puis tout le monde au lit, réveil à 8h13 pour Pietro (petit souci avec les comptes ronds) 8h15 pour les autres.
Grande valse habituelle, petit déj à la brioche vendéenne cette fois-ci puis team sandwiches contre team gréage du bateau. Philippe arrivera à la dernière minute (lui aussi a un souci avec les réveils) tout juste le temps de se changer et nous voilà partis sur l’eau.
La mer est formée, plus d’un mètre de creux, vent fort et rafaleux ! Les premières manches, nous n’avons pas l’autorisation d’envoyer le spi (ça nous arrange).
A la deuxième manche, juste avant le départ, un grain arrive. Le vent est vraiment très fort, mais on prend le départ… Très bon départ, on est premier à la bouée, nous sommes tous hyper contents et fiers, devant Jrouette (l’ennemi juré) ! Un léger doute tout de même… La manche a été annulée juste après le départ, il y a tellement de vent qu’on n’a ni entendu la VHF, ni la corne de brume du bateau comité… Résultat, on est tous complètement trempés et dépités.
La troisième, enfin nous avons l’autorisation d’envoyer le spi. Ce fut bien sportif mais on a tenu bon. Enfin la quatrième manche sera sans spi car trop d’équipages n’avaient plus beaucoup d’énergie… mouais…
C’est la fin de cette première journée de régate, le soleil sort enfin, mais nous, on rentre au port…😤 Débriefing en terrasse avec des flans salés à l’eau de mer puis Philippe rentre à l’hôtel où son homme l’attend (veinard). Nous rentrons à la maison pour un thé (comme des p’tits vieux) puis, Pietro et Guilhem ont décidé de faire reposer leurs yeux “juste une seconde”. 45 min plus tard, il est temps d’aller retrouver Philippe +1 pour l’apéro. Federico a, quant à lui, mis ce temps à profit pour la com des réseaux sociaux de VCL tandis que Lucas a analysé les tracés GPS de chaque course.
Apéro puis dîner à la BDH (Brasserie des Halles) avec encore des St-Jacques et beaucoup d’entremets au chocolat en guise de dessert. 23h tout le monde est exténué, 23h15 tout le monde est au lit, 23h20 tout le monde dort, 23h17 pour Pietro.
Réveil dimanche matin et rebelote. Team sandwiches et team bateau inversés, briefing pour les régates à 9h30, gréage de notre bateau puis re-gréage d’un autre bateau, le club ayant souhaité qu’on change de bateau, car l’accroche de l’étai ne l’était plus justement.
Nous quittons le ponton avec une phoque tout près dans l’eau, mais sans foc, juste la grande voile pour sortir du bassin.
Le temps s’est considérablement amélioré : ensoleillé, peu de mer, vent capricieux. Les quatre manches s’enchaînent vite, ça joue bien, on pense avoir fait 4-4-4-4… Nous avons un léger doute quand on découvre le classement officiel. On a fait 5-7-8-6 sur 13 bateaux. Certains étaient tellement loin devant qu’on ne les avait pas vus !
Le weekend se conclut par une bonne bière en terrasse, au soleil, on est bien… Il faut pourtant nous résigner à rentrer sur Paris, Federico finit de travailler sur le Réel pour le compte insta VCL [lien ici]. C’était bien quand même ! RDV en novembre pour la seconde manche du Championnat d’hiver 2023-2024.
Catégorie : 2023
Weekend Char à voile & Catamaran de loisirs le 30 septembre au 1 octobre
A Villers-sur-mer, le soleil, la mer, la campagne et les amis…
Nous l’attendions avec impatience ce week-end VCL normand, entre mer et campagne, avec un programme riche de moments sportifs et conviviaux partagés sur la Côte fleurie.
Après nos arrivées successives de Paris et de Suisse en passant par l’Allemagne pour Christian, nous entamons le week-end normand par un premier apéritif dans le AirBnB, une charmante maisonnette de brique rouge, la villa “ça me suffit”, composée de 6 chambres au cœur de Villers-sur-Mer . Chacun a pu s’y installer confortablement…
Nous filons ensuite à l’incontournable restaurant gastronomique villersois « Le Mermoz », avec fruits de mer, poissons et les fameuses coquilles Saint-Jacques en avant-première de la pleine saison… un régal !
Un début de matinée en douceur samedi, avec grasse matinée et petit-déjeuner pour ne pas brusquer les habitants de « ça me suffit » pendant qu’au Clos Normand, on s’affaire pour le dîner.
Nous avons ensuite rendez-vous sur la promenade récemment baptisée « Claude Lelouch » (avec maintes reproductions de photos des succès du cinéaste, résidant sur les hauteurs de Villers).
C’est presque au pied de la base nautique que nous nous sommes posés pour notre pique-nique. Une très belle journée s’annonce, un soleil de « ouf », une température estivale pour cette fin septembre. A peine arrivé sur la plage, Gilles émoustillé par cette grande étendue d’eau avenante et calme, entraîne Philippe pour son premier bain dans la Manche. Pas sûr que l’affaire soit dans le sac ou dans la manche, car l’eau est quand même à 18 degrés. Mais ni une ni deux, les 2 compères (bretons d’adoption) s’avancent et sans crainte, se jettent à l’eau. Philippe revient assez vite mais Gilles disparaît de l’horizon, il ne reviendra qu’une demie heure plus tard, ravi de sa performance.
Comme d’habitude dans de pareils cas, chacun apporte ses victuailles que nous installons sur une table improvisée sur la plage et les partageons avec délice.
David-Olivier se souvient alors qu’il connaît du monde à Villers et propose que ses amis Didier et Benoît partagent notre frugal repas.
Il est déjà 15h30 et nous nous rapprochons de la base nautique pour notre séance de char à voile ; curieusement, la mer n’avait pas encore poursuivi sa descente. Les cales en béton étaient encore immergées, la plage n’était pas du tout accessible pour ce sport et surtout le vent faisait défaut.
Finalement, voyant notre désappointement, la base nautique nous propose de naviguer sur 3 catas … Les bateaux sont mis à l’eau et les équipages formés, je reste à terre et voit Gilles et Philippe s’en aller doucement, suivi de Benoit et David-Olivier et de Christian, tout seul sur son Topaze.. Le vent n’étant pas au rendez-vous et ils naviguent lentement en appréciant cet été indien normand, ce qui ne les empêche pas de revenir que 1h30 plus tard !
Retour sur la plage où il semblait que le groupe soit encore en manque d’air et de haute voltige ; David-Olivier nous prend en main chacun à notre tour, et nous met dans la position du goéland en plein vol, ce qui ne nous réussit pas si mal que cela…
Le soleil se glisse peu à peu dans son écrin argenté et nous filons au Clos normand où Philippe nous a préparé le dîner. Apéro bien arrosé et diner copieux où nous sommes 7 à table avec nos nouveaux amis, Benoit et Didier. On le saura le lendemain, mais chez « Çà me suffit », la soirée se termina vers 3h avec plusieurs bons DVD.
Ce dimanche matin, les habitants du Clos sont au fourneau pour accueillir, Christian, Gilles, David-Olivier et notre ami normand, Patrick, pour une virée à vélo, de Houlgate à Cabourg, avec William notre super conférencier.
A 14h, nos 5 vélos sont prêts et nous voilà partis en file indienne, au milieu des petites routes et sentiers pédestres dans le bocage normand, vers Houlgate avec de magnifiques points de vue.
A Houlgate et son village limitrophe Beuzeval, on y découvre encore quelques joyaux de l’architecture balnéaire de la fin du XIXe siècle. La plupart des villas de la ville ont été construites entre 1860 et 1914 dans une grande variété de styles. Les architectes se sont inspirés des maisons de campagne gothiques, des chalets suisses et des maisons de style traditionnel normand, anglo-saxon et parfois même oriental. Que de trésors architecturaux et éclectiques méconnus ! William est intarissable sur les quartiers et l’histoire de nos belles stations balnéaires normandes.
A Cabourg, on ne peut s’empêcher de faire un stop devant Le Grand-Hôtel, qui occupe la place d’honneur ; il est exactement tel que Marcel Proust le décrivait dans son roman. Cette station balnéaire à la mode et artistique est inextricablement liée à Balbec, le « pseudonyme littéraire » que Proust a donné à Cabourg. La chambre qu’il occupait à l’époque a conservé son style et peut être louée pour les amateurs.. La digue reste la promenade favorite des baigneurs et des visiteurs, et les villas Belle Epoque bordent toujours les avenues rectilignes.
Pour clôturer notre virée sportive avec nos vélos électriques, nous abordons la commune de Dives sur Mer qui est séparée de Cabourg par l’estuaire de la Dives, la rivière dont le lieu tire son nom. Au XIe siècle, Guillaume De Bastaard, duc de Normandie, s’embarqua dans le vieux port de Dives-sur-Mer avec 600 bateaux, pour la conquête de l’Angleterre.
Un petit tour et puis s’en vont, du quartier médiéval avec sa superbe halle à charpente en coque de bateau, jusqu’à l’entreprise d’aciérie Trefimétaux qui s’est établie en 1891 et depuis disparue ; on trouve encore le siège social de l’entreprise récemment revisité à l’entrée du nouveau quartier de Port-Guillaume, ainsi qu’une ancienne cité ouvrière restaurée avec ses rues parallèles et maisons de brique.
Le temps du retour s’annonce avec une balade au milieu de la forêt et des champs bien verdoyants du Pays d’Auge.
Pour terminer ce week-end ensoleillé, nous nous retrouvons tous au Clos Normand, avec maintes discussions et souvenirs communs, où l’on apprend que ou Gilles et Patrick l’ami normand découvrent que certains membres de leurs familles se connaissent depuis des décennies à Quiberon.. Le monde est vraiment petit…
Les bons moments ayant une fin, il est temps de rejoindre Paris.
Un bon moment de détente sans stress, avec notre fine équipe.
Pascal
Corse de l’Œest – le 09/23 au 09/30 septembre
Imaginez huit intrépides aventuriers larguant les amarres à Ajaccio, prêts à conquérir la Corse à bord d’un magnifique catamaran. Cependant, la mer semblait déterminée à nous défier en refusant obstinément de faire danser nos voiles ! Résultat : le moteur, notre fidèle destrier, a pris les rênes de notre destin marin.
Sur notre navire, pas de noms, juste une bande de joyeux gaillards. Un photographe hors pair et attentif, capturant chaque vague comme une œuvre d’art. À côté, un baroudeur intrépide, en tongs tout-terrain. Un ancien vigneron, résolument discret, mais empreint de gentillesse. Le réticent aux technologies, mais maître d’ouvrage agile aux péripéties. Notre chef de bord, tel un capitaine de légende, s’est distingué par son dévouement et sa pédagogie. Ajoutez à cela un coordinateur de tâches coquin et son ami cultivé qui ajoutaient une touche d’efficacité et de sagesse à notre périple. Sans oublier le petit dernier, un peu sensible aux remous du bateau.
Notre itinéraire ? Un flirt côtier par le nord d’Ajaccio jusqu’à Calvi, avec entre autres des pauses dans des coins tels que les Calanques de Piana et la Réserve Naturelle de Scandola – là où même les mouettes se prennent en photo
À bord, notre équipage détonnait autant que ces deux bouteilles de cassis qui ont mystérieusement débarqué, accompagnant nos repas de l’entrée au dessert. Pour les repas, nous avons fait preuve d’un optimisme culinaire remarquable, débutant parfois si tôt que même le soleil était à peine prêt à jouer les spectateurs. Et après ces fabuleux festins, certains s’empressaient, malgré eux, d’aller ronfler avant le coucher du soleil.
Les barreurs, héros malheureux de notre saga, se retrouvaient aussi trempés qu’une éponge par quelques grandes vagues, mais le rire était le meilleur parapluie.
Les soirées, parsemées de jeux de société dont les règles étaient gardées secrètes selon les mauvais perdants, étaient des moments hilarants.
Grindr a également rythmé nos rires et réveillé certains diablotins, car pourquoi ne pas ajouter une dose de romance numérique à une aventure maritime ? En quittant la Corse, on raconte que l’île pleure encore certains départs.
Voilà comment notre croisière en Corse a été bien plus qu’un simple voyage en voilier – c’était une histoire pleine d’humour, de complicité, et de moments où même la mer Méditerranée n’a pas pu contenir nos éclats de rire.
Sébastien
Entraînement J80 weekend du 23-24 septembre
Bouchon à tous points de vue !
Pour cette rentrée de saison en J80, c’est un véritable équipage franco italien… italiens les jeunes, français les moins jeunes… qui s’est retrouvé dès vendredi soir. Les italiens toujours en retard, nous ont fait arriver au Havre vers 21h.
Comme d’hab, direction vers notre traditionnelle cantine du vendredi soir : Le Bouchon Normand. Mais grand chamboulement, une fois assis : la carte a été revisitée. Lucas étant complètement déstabilisé, il s’est carrément mis à flirter avec la propriétaire.
Les 4 Cendrillon étant rentrées aux 12 coups de minuit, il ne restait plus qu’à dormir pour être en forme le lendemain.
8h, réveil aux alarmes électroniques, le grand ballet commence. Petit déj à la brioche normande et beurre demi-sel, bouchon pour la salle de bain puis l’équipage s’est stratégiquement séparé en deux équipes : team sandwich et team gréage du bateau. Notre bateau 5 fut gréé sans trop de difficulté, l’avitaillement est arrivé, nous avons pu remarquer que plusieurs équipages étaient peu expérimentés, cela jouera en notre faveur.
Briefing traditionnel puis les 9 bateaux du jour brisent leurs amarres, quittent le ponton pour prendre le large. Le vent est fort, la mer agitée, il pleut, nous avons interdiction de mettre le spi. Nous enchaînons 4 manches bien sportives puis les coachs nous déplacent plus loin pour laisser la place au 4.20 venus en nombre pour régater.
Arrivés sur notre nouvelle aire de jeu, panne moteur. Plus de vent, le soleil est revenu, mais nous n’avançons plus, nous faisons le bouchon au milieu des vagues. Comme d’hab, Lucas finira par vomir (acte écologique pour nourrir les poissons selon lui…). Nous en profitons pour déjeuner avec les sandwiches qui eux n’ont pas changé, toujours bien farcis de beurre.
Ouf, le vent s’établit à nouveau, un peu plus faible, nous avons l’autorisation de lancer les spis en l’air.
Nous enchaînons encore 2 manches, JRouette est toujours number one (le local de l’étape) et un bon challenger (bateau 2) s’est affirmé, la bataille est engagée.
Fin de journée, retour au port, aucune casse/déchirure/blessé… ça faisait longtemps ! dixit la SRH. Débriefing et bière sous le soleil avec le coach Norman. C’est quand même un personnage, un tornado d’énergie.
Petit tour à la Belle Iloise pour les souvenirs, et retour à notre appartement pour un apéro à base de rillettes de haddock, sardines et maquereaux en accompagnement d’une bouteille de Bourgogne.
Dîner au restaurant des enfants sages, végétariens s’abstenir car le choix de menu fut des plus carnassiers. Avec beaucoup d’épaule de cochon… nos cochons ne le sont pas suffisamment pour finir leur plat.
Rentrés à la maison bien exténués, ding-ding Cendrillon, tout le monde au lit… Une demi-heure de sommeil en plus vu que les bateaux sont déjà gréés… debout à 8h27 !
Dimanche matin c’est reparti, briefing des exercices du jour puis top départ du port. Que le meilleur gagne !
Les exercices consistaient à maintenir le bateau arrêté sur la ligne de départ, simple à dire… Puis 3 manches de régates, nous finirons second (juste derrière JRouette), 3èmeset 4èmes.
Puis, nous partons pour un long bord sous spi au-delà de la pointe de la Hève… Le nouvel exercice s’appelle un speed test. Tous les bateaux se mettent à la queue-leu-leu et avancent au travers. Sur signal du zodiac en tête, tous passent au près. Les bateaux font maintenant route parallèle. On peut ainsi voir qui fait un meilleur cap que les autres et qui est plus rapide. Nous avons réussi la première fois, mais pas la seconde, toujours avec nos adversaires JRouette et bateau numéro 2.
Rentrée au port sous le soleil, nous dégréons le bateau, puis petit verre et débriefing avec El Tornado.
Back to Paris, bouchon à la sortie du Havre et bouchon sur l’autoroute…. mais Lucas n’a pas vomi cette fois.
Marin d’eau douce du 17 septembre
C’est par une journée de “Paris sans voiture” que nous avons justement choisi de nous extirper (non sans mal) du tumulte de la vie parisienne. Federico nous raconte sa “tou-toute première fois” en tant que nouvel adhérent fraîchement embarqué dans l’aventure VCL…
“On était 6 à vouloir sentir le vent sur notre visage en naviguant sur les catamarans de la base nautique, mais aucune feuille ne bougeait sur les arbres à Jablines.
En absence de vent, la petite équipe a décidé que les coups de pagaies allaient se substituer aux coups de vent.
Et alors… hop ! C’est parti pour un tour du lac avec 3 paddles et 3 kayaks pendant 1h30. La température de l’eau à 24,8 °C a accueilli l’équipage lorsque, l’un après l’autre et pour des raisons différentes, ils sont tombés à l’eau 🙂
Tout cela sous un soleil de fin d’été voilé par les nuages mais suffisamment chaud pour réconforter l’équipage.”
—Federico
Raid en cata de sport en Baie de Quiberon du 02 au 03 septembre
Neuf compères se sont retrouvés à Carnac pour partir en raid vers les îles de Houat et Hoëdic. Après un court briefing des 2 moniteurs encadrants nous sommes vite montés à bord de nos NACRA. Beau soleil, belle brise, les premiers bords sont extra avec de bonnes sensations de vitesse et de gîte.
Les deux zodiacs qui nous encadrent sont maintenant là, cap sur Houat ! Mais petit à petit le vent mollit, les bateaux ne gîtent plus, on commence un peu à s’ennuyer à bord. Heureusement que le soleil reste fidèle à son poste. Nous finissons par avancer à vitesse (très) réduite, l’heure tourne, nos estomacs crient famine. Les organisateurs décident de nous tracter sur la fin du parcours, nous arrivons finalement sur l’île après 13h.
Petite baignade, pique-nique sur le sable, moment propice pour faire connaissance avec les 3 autres équipages qui participent au raid avec nous.
On presse les organisateurs, on veut retourner sur l’eau ! Nous repartons avec un vent moli-molo. Nous avançons timidement vers Hoëdic. C’est seulement à la toute fin de notre traversée que le vent a finalement décidé de se réveiller. Les organisateurs nous proposent d’organiser une mini régate entre les bouées de la zone, ce que nous acceptons volontiers ! Malheureusement pour nos compères de “l’autre bord”, nos âmes de régatiers ont fait la différence sur le parcours, nous arriverons avec une bonne avance.
Nous parquons les catas sur la petite plage Nord de l’île, dégréons pour la nuit puis direction le port où le zodiac “logistique” nous attend avec nos sacs et toiles de tentes. Il s’organise une grande chaîne humaine dans la joie et en 2-2 le zodiac est vide. Chaque binôme d’équipage récupère son paquetage et direction le camping pour l’établissement de notre bivouac.
Bien installés, certains décident d’aller piquer une tête dans l’eau à 17°C, on y rentre aussi vite qu’on en sort ! Douche puis petit verre au troquet de l’île avant de revenir sur la plage pour un barbecue sous les étoiles. Huîtres, entrecôtes, rhum planteur, vin rouge et camemberts braisés, miam ! Nous avons même assisté au passage de Starlink, cette armée de 21 satellites lancés par Elon Musk quelques jours plus tôt, ont dessiné dans le ciel nocturne une file indienne de points lumineux se déplaçant à grande vitesse. Un spectacle qui nous a laissé coi !
Une fois les stocks de solides et de liquides épuisés, certains décidèrent d’aller dormir tandis que d’autres voulaient encore en profiter un peu. Direction l’autre troquet encore ouvert de l’île, tous les locaux sont là, nous détonnons dans le paysage. Nous commandons la première tournée de bière. Plus personne ne tient les comptes des tournées, une seule chose est sûre c’est que quelqu’un a eu la bonne idée de proposer un calva pour terminer. La patronne derrière son comptoir qui avait dû passer trop de temps au soleil tant elle était rouge de visage (qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ?), nous sert donc nos digestifs de fin de soirée. Quelle a été notre surprise de voir arriver des verres à ballon très bien garnis ! Vous voyez cette scène du film “les bronzés font du ski” quand ils doivent boire ce fameux digestif de montagnards ? Et bien nous avons vécu à peu près la même chose.
Nous rentrons tant bien que mal à nos tentes, nous ne comprenons pas pourquoi le chemin est si long et tortueux. Ça tangue, nous nous tenons les uns aux autres. Aucun problème pour s’endormir, vous imaginez bien.
Nous étions convenus de nous lever tôt pour partir sur l’eau à 9h et profiter du vent annoncé à 15 nœuds. Rencontre au petit dèj avec tout le monde, les couche-tôt se sont plaints des voisins de tentes qui ont chanté tous les tubes des années 80 jusqu’à 4-5h du matin, les couche-tard n’avons absolument rien entendu… bizarre…
Finalement, c’est bien sur les coups de 9h que tout le monde remet les catas à l’eau, le vent est fort, on a hâte d’aller s’amuser ! Les zodiacs ne sont pas prêts, nous avons consigne de faire des ronds dans l’eau en attendant. Équipier au trapèze, ça pousse fort, on s’éclate ! Ca y est les zodiacs sont là, et c’est parti pour un long bord au trapèze pour retourner à Carnac. On avance bien, très vite nous dépassons Houat et nous retrouvons au milieu de la baie de Quiberon. Et encore une fois, panne moteur, le vent nous fait défaut, ce sera timidement que nous finirons la traversée. Nous aurons le temps d’admirer le paysage, de faire une sieste, de bronzer. Arrivé à Carnac, le déjeuner nous attend mais très vite nous décidons de repartir sur l’eau. Le vent est revenu, certes plus faible mais suffisant pour s’amuser. Cours de dessalage pour certains, rond dans l’eau pour d’autres, puis vers 16h il faut se résigner à rendre les bateaux pour regagner la capitale. Au final, même si le vent nous a joué des tours, ce fut quand-même un très bon weekend !
Croatie du Nord (Istrie) – Pula et Pomer du 24 juin au 8 juillet
C’est la deuxième fois que VCL s’aventurait dans ces eaux moins fréquentées que la Croatie du Centre (Split) et du Sud (Dubrovnik). Deux bateaux, l’un au départ de Pula, l’autre au départ de Pomer, à quelques kilomètres, et deux équipages mêlant (très) anciens de l’association, membres plus récents (moins de 5 ans) et équipiers embarquant pour la première fois avec VCL.

A bord du Hanse 385 “Riana” : Stéphane le skipper, Denis la “First Lady” du bord, Pierrick avec sa bonne humeur et la narration de ses séjours antarctiques, Thierry notre bien connu ancien Président, Camille l’as de l’utilisation du numérique et de Navily pour nous choisir les plus beaux mouillages, Philippe le tenancier de la cambuse.

A bord de l’Océanis 45 “Fresh Emotion” : Vincent le skipper, Aldo le maître queue des recettes italiennes, François notre Trésorier bien aimé, Hugues le noirmoutrin du bord, Frédéric et Olivier nos polyglottes belges, Philippe-André le plongeur émérite, Yves-Michel et sa célèbre théière qui a vécu des dizaines de croisières sans jamais s’ébrécher.
Un mois et demi après le retour, quels souvenirs nous restent-ils ? L’amphithéâtre romain de Pula dominant la rade de cette ancienne base navale austro-hongroise, les îles souvent désertes, des mouillages forains parfois à flanc de falaise, une mer aussi claire que chaude, des repas toujours aussi variés et délicieux, une excellente ambiance sur chaque bateau et entre les bateaux, les tournois endiablés de tarot le soir à bord de l’un ou l’autre bateau, la variété des techniques pour mettre une amarre à terre, le petit port de Bozava sentant bon les vacances sous Tito, les splendeurs vénitiennes de Rab malgré la foule des touristes, les daims de l’ancienne île pénitentiaire de Sveti Grgur, des îles vertes et feuillues à l’ouest et totalement ocres et pelées à l’est, à cause de la Bora, le mouillage rustique de Voz sous le pont de Krk, l’anse de Pomer très fréquentée mais aussi très belle.
Pour compléter la carte, j’ai demandé à Vincent son livre de bord. La mémoire est sélective, j’avais oublié l’orage violent la nuit à Skarda, la navigation sous 2 ris pour rejoindre Bozava, la longue journée au moteur pour remonter la côte est de Krk jusqu’à Voz, l’absence problématique de cocotte-minute et de grands plats pour la cuisine et les nombreux départs ‘matinaux’ (avant 10h)…
Nous nous souviendrons longtemps de ce magnifique coin de navigation, même si certains noms imprononçables d’îles ou mouillages risquent de ne pas rester intacts dans nos mémoires.
Marin d’eau douce le 4 juin
Journée d’accueil mouvementée.
J’avais commandé une météo clémente et j’ai eu le loto, un soleil radieux, une brise douce et régulière ce Dimanche ; entre nous, les marins d’eau douce, on appelle cela un « temps de jeune fille » … Gilles m’accompagne et sommes heureux de retrouver nos 5 autres gaillards, Lucas, Thomas, Sébastien, Arnaud & David-Olivier, sur la base de Jablines. Nous rejoignons la zone de pique-nique ; la table est déjà mise et c’est en toute tranquillité que nous nous installons.
Apéro légèrement arrosé puisque certains préfèrent rester à l’eau en bouteille pour être attentifs aux manœuvres. Lucas nous propose du Rosé et nous lui faisons honneur. Les conversations vont bon train jusqu’à aborder la possibilité du dessalage mais qu’avec ce temps si idyllique, cela serait quand même bien incroyable si quelqu’un allait à la baille. Comme d’habitude, le dessert du chef arrive sur la table et les gourmands se pressent. Mais il est déjà 14h15…
Nous nous dirigeons vers la base et le bureau du responsable qui est sur l’eau et qui revient dare-dare avec son zob… heu non, excusez-moi, son zodiac pour nous ouvrir les vestiaires. Ni une ni deux, nous sommes prêts avec nos brassières de sécurité à en découdre.
Nous gréons les bateaux puis Sébastien et moi grimpons à bord ; Seb au pied du mât en tant qu’équipier (ça commence fort) et le barreur à l’arrière, sur le flotteur. Le vent y est, nous nous élançons sur le plan d’eau.
Au bout de quelques instants, Seb me demande si c’est normal d’avoir déjà le slip mouillé ? A votre avis ! Puis plus sérieusement, Sébastien m’explique qu’il a son permis fluvial et hauturier mais qu’il ne connaît rien à la voile. J’entame alors les premières explications du « bout au vent » (ah non, vous allez pas commencer à avoir l’esprit mal tourné !) ou bien le nez du bateau face au vent, les bords de près et pourquoi cet angle et pas un autre, les différentes positions du bateau par rapport à l’axe du vent (amures), les différentes formes de safran et de quilles, les virements de bord et les empannages, enfin bref une foultitude de nouveaux mots dont il n’avait jamais entendu parler. Seb me rassure en disant que pour les enfants, il fallait les gorger de nouveaux mots à 100% mais qu’il n’en retenait que 30 et que je serai certainement obligé de répéter aujourd’hui encore bien des choses.
Nous avons fait cavaliers seuls jusqu’au fond du lac à jouer avec les amures, les zigzag au près, choquer le foc qui faseille, regarder les penons et pas nos petons. Finalement, je lui donne la barre pour qu’il ait des sensations mais je garde la grande voile car l’on ne sait jamais, n’est-ce pas ! Nous filons vite, tombons dans des molles puis des risées hards, le flotteur qui décolle, une légère inclinaison du trampoline fait frémir Seb (quel bonheur … hum). A ce rythme, nous fonçons sur la flotte et croisons Lucas et Thomas qui harangue Arnaud et lui donnent des indications pour mieux gérer la bonne marche de son cata. Arnaud est seul à bord et on le voit se démener avec ce stick embarrassant qui virevolte d’un côté à l’autre, les manœuvres s’enchaînent avec brio, on voit que Arnaud est vraiment le boss !!!
Lucas se rapproche et me dit : « allez, maintenant on s’occupe de Sébastien ! » ; je me mets « nez au vent comme je peux, ils accostent, je change de bord et monte avec Lucas. Sébastien se retrouve seul à bord de notre cata. Les premières recommandations fusent, Seb fait de son mieux pour les mettre en pratique, comme mettre le stick sur l’épaule pour avoir les mains libres pour border la grand voile.
Nous obligeons Seb à virer de bord souvent et lui donner des amures différentes pour sentir le bateau avec la barre (oh oui, oh oui) et sur ce long bord, de la base vers le fond du lac, l’onde se grise, des vaguelettes frisottent et notre cata se cabrent avec nos voiles bien réglées et filons en direction de Seb. A 20m, nous lui lançons un « Seb, on te rattrape, règle tes voiles, borde ta grand voile à fond, borde encore, tu remontes trop face au vent… »
Une première petite frayeur quand le cata commence à s’incliner, le bon réflexe de l’apprenti capitaine de se mettre face au vent calme les ardeurs de sa monture. Nous renchaînons : “aller tu peux encore, tu peux y aller, tu dois maîtriser le bateau, tu as de la marge avant de chavirer, vas-y…” À force de prise de confiance et de consignes acharnées, notre Seb tout sec commence à faire incliner le bateau avec une bonne maîtrise, il tient bon mais son bateau commence à beaucoup pencher, il tente de réduire la gite en poussant la barre mais il aurait fallu aussi choquer la grand voile. Le cata finit par dessaler (dans l’eau douce du lac) et notre Seb tout sec est maintenant tout mouillé.
De mon côté, comme je faisais le poids et la naïade à l’avant, je n’ai pas vu la folle pirouette de Seb et quand je glisse mon oeil sous la voile, je vois mon Seb, debout sur l’une des coques, celle qui était dans l’eau, un peu embarrassé de se trouver là … De loin, je vois que le mât ne possédait pas de bouée en tête et que celui-ci commençait à s’enfoncer dans l’eau. Ni une ni deux, Lucas me dit qu’il va sauver Seb. Je prends la barre et tourne autour du bateau en perdition et dépose lestement Lucas. La manœuvre de ressalage s’opère doucement, on choque la grand voile, le cata peu à peu se remet bout au vent, on attrape la corde au pied du mât et on essaie de mettre tout son corps hors du bateau pour le redresser. En effet, le cata opère une lente conversion et on sent que ça va venir, oui ça bouge, ouh là l’inclinaison est bonne, et hop dans un jet d’eau, tout le monde est à l’eau sous le trampoline … Wouaouh, jolie manœuvre que voilà …
Le zod était déjà là et me demande de revenir à la base. Et comme j’avais le dos tourné, je n’ai pas bien vu si Lucas avait pris un repos bien mérité sur le trampoline avec Seb. C’est une autre affaire, vous lui demanderez !
Le vent faiblit et nous peinons à revenir au môle. Le fond du lac est à portée de main, c’est très beau … Cette ancienne sablière est alimentée par la Marne et par une source d’eau naturelle, ce qui donne cette eau si transparente et surtout baignable.
Nous finissons cette belle journée à la terrasse du Yacht Club sous un Barnum car le soleil commençait à bien nous chauffer (ohhhh mais vous y pensez encore … coquins que vous êtes !) et retournons dans nos pénates avec plein de bons moments sportifs et d’émotions. On en reparlera certainement bientôt …
Sebastien a bien aimé cette cavalcade, il en redemande qu’il dit ! 😋
Bob.
Week-end du 8 mai
Durant le long weekend du 8 mai, une poignée d’adhérents de VCL ont eu le plaisir de naviguer à bord de Wake Up, le voilier de Ronan, depuis Port Carnon jusqu’à Gruissan. Les conditions météorologiques étaient au rendez-vous pour nous permettre de pousser l’Oceanis 40 jusqu’à 9 noeuds sous le commandement de notre super Skipper Ronan. Chacun pouvait participer aux manoeuvres, voire barrer jusqu’à mettre le bateau à la gîte 🙂 Ronan est très à l’écoute, bienveillant et pédagogue pour se perfectionner quelque soit son niveau.
La vie à bord était très chaleureuse et festive. Nous avons même fait une partie de belote, mais les perdants ont eu subitement le mal des vagues pour compter les points de leur défaite 😉
A chaque escale, nous visitions la ville, et nous avons pu aussi atteindre à temps le marché de Sète juste avant sa fermeture où nous avons mangé la fameuse Tielle, dans une ambiance conviviale ! Certains courageux se sont baignés lors d’une escale où nous visitions la ville avant de terminer à l’apéro sur le bateau dans une ambiance musicale grâce à une super playlist.
Bref, c’était un pur bonheur ! Merci Ronan !
Elvina et Denis.
Week-end du 1er mai sur la côte languedocienne
11 équipiers VCL ont navigué au départ de Carnon ou du Cap d’Agde à bord des bateaux de Camille et Ronan pendant les ponts de mai.
Week-end du 1er mai :
A la recherche des couteaux perdus
Deux heureux propriétaires de voiliers ont gentiment accueilli des équipiers de VCL à leur bord pour fêter l’arrivée du mois de mai : Camille sur Miou (Sun-Odyssey 37) et Ronan sur Wake-Up (Océanis 40).
Premier rendez-vous de l’équipage de Miou à l’intérieur des terres, plus exactement au Drive de l’Hyper U, avant de retrouver au Cap d’Agde le son des drisses qui battent sur les mâts sous l’effet de la tramontane et de se réchauffer avec une soupe de poissons.
Vendredi matin, après le plein de croissants et pains au chocolat, route vers Sète par petit vent du nord et légère houle où nous arrivons en début d’après midi dans une ambiance bretonne, sous le brouillard. L’objectif de l’après-midi est de se procurer des tielles (petit pâté sétois farci au poulpe) et des couteaux (le coquillage) pour l’apéritif prévu le soir avec l’équipage de Wake-Up. Opération réussie pour les tielles, avec même des variations italiennes un peu étranges, mais point de couteaux ce jour-là.
Samedi matin, après le plein de croissants et pains au chocolat, les deux bateaux suivent le cap sud-ouest vers Gruissan. Petit vent de travers et mer plate, ce qui permet à Wake-Up de gonfler en permanence son beau gennaker orange et de dépasser Miou qui n’a pu installer que brièvement son spi, grâce à la persévérance de Camille et de Jean-Yves.
Une petite halte au mouillage un peu avant Gruissan a permis à Camille et à Philippe de prendre un bain revigorant. A Gruissan, visite du vieux village construit en « circulade » autour de la tour Barberousse, avec une très belle vue sur les étangs et le massif de la Clape. Seule ombre au tableau, Luc est revenu bredouille du supermarché qui était censé proposer des couteaux. Heureusement, Wake-Up a régalé les deux équipages d’huîtres de Bouzigues.
Le coup de tramontane prévu est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche, avec un vent du nord établi à 35 noeuds avec des rafales jusqu’à 50. Nos deux intrépides skippers ont réussi à sortir du port et nous avons pu naviguer en direction du Cap d’Agde sous très peu de voile et par une mer assez plate, avec des pointes de vitesse à plus de 9 noeuds. L’après-midi a été consacré à une découverte en voiture des ports de l’Etang de Thau, et en particulier Marseillan, toujours à la recherche de couteaux que Luc a fini par trouver dans une cabane de conchyliculteurs au bord de la route. L’apéritif a réuni ce soir-là sur Miou les deux équipages autour d’un magnifique plateau de couteaux gratinés.
Lundi matin, le vent ne faiblit pas, ni les quantités de croissants et pains au chocolat ingurgités lors d’un petit déjeuner commun sur Wake-Up. Après une très belle sortie de Camille en marche arrière pour éviter d’être rabattu sur les autres bateaux du port, nous avons eu grand plaisir à naviguer par 35 à 40 noeuds sur une mer plate et sous le soleil, en nous régalant d’une pizza cuisinée à bord.
Merci à Camille et à Ronan pour nous avoir accueillis sur leurs bateaux respectifs et pour ces belles sorties à la voile.
Philippe.