Croatie du Nord (Istrie) – Pula et Pomer du 24 juin au 8 juillet

C’est la deuxième fois que VCL s’aventurait dans ces eaux moins fréquentées que la Croatie du Centre (Split) et du Sud (Dubrovnik). Deux bateaux, l’un au départ de Pula, l’autre au départ de Pomer, à quelques kilomètres, et deux équipages mêlant (très) anciens de l’association, membres plus récents (moins de 5 ans) et équipiers embarquant pour la première fois avec VCL.

A bord du Hanse 385 “Riana” : Stéphane le skipper, Denis la “First Lady” du bord, Pierrick avec sa bonne humeur et la narration de ses séjours antarctiques, Thierry notre bien connu ancien Président, Camille l’as de l’utilisation du numérique et de Navily pour nous choisir les plus beaux mouillages, Philippe le tenancier de la cambuse.

A bord de l’Océanis 45 “Fresh Emotion” : Vincent le skipper, Aldo le maître queue des recettes italiennes, François notre Trésorier bien aimé, Hugues le noirmoutrin du bord, Frédéric et Olivier nos polyglottes belges, Philippe-André le plongeur émérite, Yves-Michel et sa célèbre théière qui a vécu des dizaines de croisières sans jamais s’ébrécher.

Un mois et demi après le retour, quels souvenirs nous restent-ils ? L’amphithéâtre romain de Pula dominant la rade de cette ancienne base navale austro-hongroise, les îles souvent désertes, des mouillages forains parfois à flanc de falaise, une mer aussi claire que chaude, des repas toujours aussi variés et délicieux, une excellente ambiance sur chaque bateau et entre les bateaux, les tournois endiablés de tarot le soir à bord de l’un ou l’autre bateau, la variété des techniques pour mettre une amarre à terre, le petit port de Bozava sentant bon les vacances sous Tito, les splendeurs vénitiennes de Rab malgré la foule des touristes, les daims de l’ancienne île pénitentiaire de Sveti Grgur, des îles vertes et feuillues à l’ouest et totalement ocres et pelées à l’est, à cause de la Bora, le mouillage rustique de Voz sous le pont de Krk, l’anse de Pomer très fréquentée mais aussi très belle.

Pour compléter la carte, j’ai demandé à Vincent son livre de bord. La mémoire est sélective, j’avais oublié l’orage violent la nuit à Skarda, la navigation sous 2 ris pour rejoindre Bozava, la longue journée au moteur pour remonter la côte est de Krk jusqu’à Voz, l’absence problématique de cocotte-minute et de grands plats pour la cuisine et les nombreux départs ‘matinaux’ (avant 10h)…

Nous nous souviendrons longtemps de ce magnifique coin de navigation, même si certains noms imprononçables d’îles ou mouillages risquent de ne pas rester intacts dans nos mémoires.

Week-end du 8 mai

Durant le long weekend du 8 mai, une poignée d’adhérents de VCL ont eu le plaisir de naviguer à bord de Wake Up, le voilier de Ronan, depuis Port Carnon jusqu’à Gruissan. Les conditions météorologiques étaient au rendez-vous pour nous permettre de pousser l’Oceanis 40 jusqu’à 9 noeuds sous le commandement de notre super Skipper Ronan. Chacun pouvait participer aux manoeuvres, voire barrer jusqu’à mettre le bateau à la gîte 🙂 Ronan est très à l’écoute, bienveillant et pédagogue pour se perfectionner quelque soit son niveau.

La vie à bord était très chaleureuse et festive. Nous avons même fait une partie de belote, mais les perdants ont eu subitement le mal des vagues pour compter les points de leur défaite 😉

A chaque escale, nous visitions la ville, et nous avons pu aussi atteindre à temps le marché de Sète juste avant sa fermeture où nous avons mangé la fameuse Tielle, dans une ambiance conviviale ! Certains courageux se sont baignés lors d’une escale où nous visitions la ville avant de terminer à l’apéro sur le bateau dans une ambiance musicale grâce à une super playlist.

Bref, c’était un pur bonheur ! Merci Ronan !

Elvina et Denis.

Week-end du 1er mai sur la côte languedocienne

11 équipiers VCL ont navigué au départ de Carnon ou du Cap d’Agde à bord des bateaux de Camille et Ronan pendant les ponts de mai.

Week-end du 1er mai :
A la recherche des couteaux perdus

Deux heureux propriétaires de voiliers ont gentiment accueilli des équipiers de VCL à leur bord pour fêter l’arrivée du mois de mai : Camille sur Miou (Sun-Odyssey 37) et Ronan sur Wake-Up (Océanis 40).

Premier rendez-vous de l’équipage de Miou à l’intérieur des terres, plus exactement au Drive de l’Hyper U, avant de retrouver au Cap d’Agde le son des drisses qui battent sur les mâts sous l’effet de la tramontane et de se réchauffer avec une soupe de poissons.

Vendredi matin, après le plein de croissants et pains au chocolat, route vers Sète par petit vent du nord et légère houle où nous arrivons en début d’après midi dans une ambiance bretonne, sous le brouillard. L’objectif de l’après-midi est de se procurer des tielles (petit pâté sétois farci au poulpe) et des couteaux (le coquillage) pour l’apéritif prévu le soir avec l’équipage de Wake-Up. Opération réussie pour les tielles, avec même des variations italiennes un peu étranges, mais point de couteaux ce jour-là.

Samedi matin, après le plein de croissants et pains au chocolat, les deux bateaux suivent le cap sud-ouest vers Gruissan. Petit vent de travers et mer plate, ce qui permet à Wake-Up de gonfler en permanence son beau gennaker orange et de dépasser Miou qui n’a pu installer que brièvement son spi, grâce à la persévérance de Camille et de Jean-Yves.

Une petite halte au mouillage un peu avant Gruissan a permis à Camille et à Philippe de prendre un bain revigorant. A Gruissan, visite du vieux village construit en « circulade » autour de la tour Barberousse, avec une très belle vue sur les étangs et le massif de la Clape. Seule ombre au tableau, Luc est revenu bredouille du supermarché qui était censé proposer des couteaux. Heureusement, Wake-Up a régalé les deux équipages d’huîtres de Bouzigues.

Le coup de tramontane prévu est arrivé dans la nuit de samedi à dimanche, avec un vent du nord établi à 35 noeuds avec des rafales jusqu’à 50. Nos deux intrépides skippers ont réussi à sortir du port et nous avons pu naviguer en direction du Cap d’Agde sous très peu de voile et par une mer assez plate, avec des pointes de vitesse à plus de 9 noeuds. L’après-midi a été consacré à une découverte en voiture des ports de l’Etang de Thau, et en particulier Marseillan, toujours à la recherche de couteaux que Luc a fini par trouver dans une cabane de conchyliculteurs au bord de la route. L’apéritif a réuni ce soir-là sur Miou les deux équipages autour d’un magnifique plateau de couteaux gratinés.

Lundi matin, le vent ne faiblit pas, ni les quantités de croissants et pains au chocolat ingurgités lors d’un petit déjeuner commun sur Wake-Up. Après une très belle sortie de Camille en marche arrière pour éviter d’être rabattu sur les autres bateaux du port, nous avons eu grand plaisir à naviguer par 35 à 40 noeuds sur une mer plate et sous le soleil, en nous régalant d’une pizza cuisinée à bord.

Merci à Camille et à Ronan pour nous avoir accueillis sur leurs bateaux respectifs et pour ces belles sorties à la voile.

Philippe.

Croisière fin de saison du 29 octobre au 1er novembre

Voyage très agréable de Paris à Hyères avec d’autres voileux ; Philippe nous accueille à la gare pour nous guider jusqu’au port et à notre bateau.

Une fois à bord de DIMITILE, beaucoup de questions de Dominique ravi de sa 2ème participation à une croisière VCL qui, il en est certain, se terminera de façon moins fébrile pour lui que celle de Saint Malo. 😊

Une fois, nos chambrées « quartiers » désignés par Lucas, il nous reste plus que l’avitaillement à récupérer. A peine arrivés au quai de chargement, un beau gaillard nous voyant en tenue seyante de marins, nous aide à tout ranger avec astuce, dans la microscopique Fiat 500, tous les sacs de victuaille, pack d’eau, bières et alcool fort. Puis l’aide de l’équipage présidentiel de CIPANGO sera fort appréciée pour transporter nos nombreux paquets qui trouveront ensuite leur place dans notre 44 pieds grâce à l’ingéniosité de Ben et Lucas.

Repas habituel au restaurant Tocco, proche du port de Hyères avec une belle tablée de 11 valeureux marins ; 2 personnes manquent à l’appel, car en proie avec les retards, on ne dira pas de qui, SNCF ou autre ? Une fois de retour sur notre bateau DIMITILE, les langues peu à peu se délient, la bonne humeur règne en attendant nos petits marins, grâce à notre potion magique, le Diplomatico, un rhum de grande qualité qui nous sera utile pour user de diplomatie à plusieurs occasions lors de ces 4 jours.

Drapeau Arc-en-ciel flottant fièrement Le bateau présidentiel avait, pour cette croisière de fin d’année, émis le souhait de faire 1 ou 2 régates, contre les jeunes. Fort de notre expérience au Havre sur J80 et cette fois-ci sur un 44 pieds, nous nous nous levons ce samedi matin en douceur ; quelle ne fut pas notre stupeur d’apercevoir déjà dans le chenal, le bateau présidentiel qui s’élançait à neuf heures précises, dans le but de gagner cette première régate avec comme point de chute, la plage des Brouis.

Par diplomatie nous lui donnerons une certaine avance …

Ce samedi à 10h sous un soleil naissant, nous nous élançons toutes voiles dehors avec une bonne mer et un bon vent, malheureusement au près en direction de la plage de Brouis dans le golfe de Cavalaire face au domaine de Gigaro. Un vrai temps de Jeunes Filles … Repas du midi très agréable mais déjà, les marins de la cambuse s’aperçoivent qu’il manque des denrées de première nécessité, la bouteille « Diplomatico » ayant été bue et bien appréciée la veille. Ben propose alors de trouver du SPARE au SPAR local de la plage de Giraro.

On reviendra malheureusement bredouille de la virée au Spar et il faudra se serrer la ceinture !

Malgré l’arrêt au stand SPAR et tous nos virements de bord pour atteindre les Brouis, nous sommes les premiers à la plage. Nous sommes inquiets de ne pas voir le bateau présidentiel. De ce fait, en attendant, nous goûtons aux joies de la mer Méditerranée à 21 degrés en ce 29 octobre.

Bien qu’ayant perdu la régate, et beaux joueurs comme à leur habitude, nous sommes conviés par l’équipage de Cipango sur le bateau Élyséen.

Une fois rentrés à bord de Dimitil, la soirée démarre avec moults échanges animés, bon repas et dépenses énergétiques en tous genres accompagnés de nombreux liquides, avec le traditionnel coup de gueule du capitaine : « C’est pas Versailles ici ! » et le fameux « La vaisselle aux grandes eaux ! »

Ce dimanche matin, le bateau Élyséen, un peu vexé de sa défaite de la veille, nous quitte le premier. Puis nous quittons au moteur ce lieu, puisque les batteries étaient presque vides et prenons une route plus au sud ouest pour chercher le vent, mais en vain. Les voiles étaient hissées mais le vent était si faible que notre 44 pieds se dandinait sans avancer. Nous remettons le moteur.

Comment on a pu arriver les derniers alors qu’on a mis le moteur ? Là je suis perdu … Était-ce encore une fois par diplomatie ?

Alors que nous nous traînons lamentablement sur cette mer aux reflets d’argent, on nous avise que les pâtes sont prêtes sur le bateau Élyséen, alors que nous sommes encore en pleine mer. Nous faisons donc fissa et mouillons nos 25m de chaîne dans l’anse de Port Man. Les paddles gonflés pendant notre virée, sont immédiatement mis à l’eau, et de 7 à 77 ans, on s’ébat dans ce lieu magnifique. Nathan, fier comme Artaban, est parti draguer un bateau voisin dont l’équipage nous semblait aussi un peu « pirate » et tentons de le rallier à notre cause.

Au moment du café, Dimitile est abordé par un zodiac de surveillance des Eaux et Forêts de l’Île de Port-Cros, composé de 3 charmants gardes forestiers qui nous interrogent sur notre longueur. Un peu interloqués, ne sachant pas avec leurs beaux sourires, de quelle longueur il s’agissait, nous finîmes par lâcher d’une seule et même voix que nous avions 44 pieds sous les pieds. On nous indique alors que les bateaux de 14m était « persona non grata » à l’avenir dans l’anse, seuls les 12m ou 38 pieds avaient le droit de s’y mouiller. Ouf, nous venions de réviser les pieds, les pouces, les yards, les gallons, les litres ! Sans nous démonter et de notre expertise des poids et mesure devant ces sourires « ultrabrite », nous leur proposons alors un café pour faire oublier nos 6 pieds de trop ; s’ils n’avaient pas été en service, ils auraient sans doute sauté à notre bord.

Une partie de l’équipage de Dimitile, accompagné de Didier, rejoint la terre ferme pour traverser la jungle de Port Cros en nourrissant l’espoir, telle Lady Chatterley, de recroiser un des beaux gardes forestiers.

Tout l’équipage de DIMITILE retrouve ensuite la civilisation au mouillage de Port-Cros. Lucas, Nathan et Dom se mettent aux manettes pour nous préparer aux petits oignons LA Soirée Halloween que nous avions prévue à Paris. Mais en coulisse, d’autres idées naissaient et notamment celles de devenir de charmants pirates. Du « rooftop » à la cambuse, tout l’équipage se met alors en effervescence pour rendre cette soirée mémorable et transformer Dimitile en bateau pirate paré de lampions rouges et de toiles d’araignées.

Avisé de la soirée Halloween, prêt à parer tous les dérapages, nous invitons CIPANGO présidentiel à cette soirée festive sous le thème « pirates ».

A 19h00, un canot s’approche dans la nuit et monte à bord, éclairé par une lumière blafarde ; de l’échelle de coupée, sort le Capitaine de Frégate, le comte Philippe de la BraguettHyeres, en tenue d’époque et accueille les convives sans son mousquet. Lucas Sparrow sort à son tour, entouré de ses moussaillons. Au « rooftop », nous sommes 13 à bord bien serrés les uns contre les autres (hummm), mais encore aucun attaché au mât ! Belle et agréable soirée en musique, champagne et alcools en tout « genre » pour de vrais marins. Rassasiés, nous lâchons les membres du bateau présidentiel, à l’exception de Didier, gardé en otage pour éviter un coup de Trafalgar du bateau élyséen pendant la nuit. Notre otage, admiratif de la proportion avantageuse des 6 pieds supplémentaires de Dimitile et la promesse d’être attaché au mât, reste donc à bord et la soirée se poursuit avec une cérémonie des perruques mémorables pour élire le plus beau pirate évaporé en blonde sulfureuse, aidée par notre maquilleur pro bien aimé d’exception.

Didier abattu et ses vêtements lacérés (c’était un rêve !!), les pirates le guident pour le mettre aux fers. Dans la fraîcheur de la nuit, tout l’équipage de Dimitile se met en quatre finalement, pour donner à notre hôte bien sympathique, la couchette double plus accueillante du carré. Chacun apporta une couverture, des pulls, de quoi passer la nuit en toute quiétude … Hum Hum avec 7 gaillards à bord …

Lundi au réveil, nous sommes assaillis par des gamins, en quête de bonbons d’Halloween. Avec notre diplomatie habituelle, nous leur proposons notre décor et ils s’en vont ravis et nous, pas peu fiers que celui-ci serve aussi aux prochaines soirées Queer pour Halloween du bateau voisin. A peine eurent-ils disparu que 2 beaux marins, adultes cette fois-ci, nous accostèrent pour demander si Antoine était à bord. Voilà ce que c’est que d’être connu, les paparazzis vous suivent même jusqu’à Port Cros !

L’équipage requinqué de Dimitile se mutine alors pour changer le programme de navigation pour continuer la fête vers l’île du Levant. Mais le capitaine Lucas Sparrow réussit à mâter la révolte en nous faisant miroiter d’autres riches soirées à Porquerolles. Nous amerrissons enfin sur la plage Notre Dame, mieux protégée car un coup de torchon est en approche. La soirée se poursuivra ensuite dans les fastes élyséens à bord de Cipango pour un apéro digne de notre bateau présidentiel.

Ce mardi matin, le Captain Lucas Sparrow avait changé de tenue pour celle du Capitaine Haddock, pour réveiller dès 8h30 le bateau sous un « Tonnerre de Brest » tonitruant ; le ciel est menaçant et sera suivi 30 minutes après d’un concert de tonnerre et d’éclairs s’abattant tout proche de notre vaillant Dimitile avec des gouttes épaisses crépitant sur le toit et la toile du roof.

Et comme toujours, après la pluie vient le beau temps, dans ce coin unique qu’est le Var avec ses îles paradisiaques de luxure et de richesses insoupçonnées.

Après le déluge, le luxe d’un bon verre en terrasse devant le port de Porquerolles. Et pour clôturer dignement ces 4 jours mémorables, un repas à bord digne d’un château, avec comme spectacle, de beaux marins en apprentissage, devinez quoi ? Des manœuvres de port sur un superbe catamaran !!!! Bref, une fin de croisière haute en couleur, sans aucune fébrilité et riche d’expériences variées.
CR co-écrit par Bob & Dom.

Les Éoliennes

Du 24 septembre au 01 octobre

Deux bateaux naviguant en flottille, un Océanis 48 et un Sun Odyssey 440 ; 15 participants répartis sur les deux bateaux ; une météo changeante alternant soleil, vent, grains ; une ambiance joyeuse à bord ; tous les ingrédients étaient réunis pour en faire une superbe croisière au cours de laquelle nous avons visité les îles de Salina, Lipari, Panarea, le Stromboli (où nous n’avons pas pu mouiller à cause de la météo), et enfin Vulcano et ses fumerolles de soufre.
Quelques cartes postales de cette croisière …

L’équipage de l’Océanis 48 “SPRITZ” vu par Aldo :
Huit heures. Le bateau me berce, mon corps oscille, un coup à gauche, un coup à droite.
La moka émet des gargouillis et une délicieuse odeur de café se répand dans la cabine.
Vincent est assis à la table à cartes et nous prépare une nouvelle navigation.
Sur le pont, on cause et on rit déjà.
“Tu as encore ronflé, Florent ! C’est pas moi, c’est Aldo ! Demande à Antoine !
Où est ma lavette jaune ? Sous tes fesses, Omar.
Alors Mathieu, ils ont enfin trouvé la toison tes Argonautes ?
Où est Arnaud ? Il a fait plouf, il se fait chatouiller par le menu fretin.
Philippe, réveille-toi, y’a l’ancre qui frétille !”
Allez, debout, une nouvelle journée palpitante commence…

Une journée de navigation vu par Arnaud :
Au lever, baignade dans la belle crique de la Spaggia Zimmari sur Panarea. Juste le temps de faire cuire le riz, on quitte le mouillage sous le soleil. Le vent fraîchit à mesure qu’on se rapproche du Stromboli qui pète. A Lipari, deux nuits plus tôt, nous avions déjà pu admirer comme une flamme de briquet sortant du
cône à intervalles réguliers. Le ciel se couvre, la mer grossit. Philippe, à la barre, a juste le temps d’ôter son chapeau vert façon Jacques Demy pour enfiler sa veste de quart. Nous passons le phare de Stromboliccho au plus près de la Terre de feu. Quinze jours plus tard, une coulée de lave va s’y produire. Ce jour-là, la mer est trop forte pour prendre une bouée devant le village comme nous l’avions prévu. Quelques ronds dans l’eau, à l’abri de l’île, nous permettent d’avaler la salade de riz dans les grondements et les effluves soufrées. Puis Aldo nous ramène en lofant de vague en vague jusqu’au port de Panarea, comme s’il avait fait cela toute sa vie. Malgré les conseils et la bienveillance de Cap’taine
Vincent, la prise de bouée est si laborieuse que seuls l’arabo-normand du bord, Florent, qui s’est jeté à l’eau, et Camille, venu à la rescousse dans son annexe, nous permettent de conclure.

Capo d’Orlando, Salinas, Panarea, Stromboli (sans arrêt), Panarea, Vulcano et retour, l’équipage de “Nantes” formé de Camille, Jean-Yves, François, Hugues, Jacques, Luc et Thierry est resté toute la semaine au taquet, aux manoeuvres, en cuisine, pour les apéros comme les baignades (eau à 26°, limite trop chaud).

Conclusion de Luc sur une chanson d’E. Macias :
Les gars à bord ont dans les yeux le bleu qu’il manquait au décor, les gars à bord ont dans le coeur le soleil qui n’était pas dehors (ndlr : il y a quand même eu du soleil).

Un été aux Baléares

Résumé : un soleil implacable, un vent qui va et qui vient, une voile qui s’en va, des mouillages de rêves, une mer turquoise et chaude, des villes pittoresques et animées, de la bonne humeur et de bons petits plats.

Que rajouter ? Une marina en plein centre de Palma permettant à certains d’aller régulièrement à la cathédrale dans l’espoir de la trouver ouverte. La majesté de Majorque avec ses montagnes et falaises tombant dans la mer. Le charme du village de Soller que nous visitons le temps pour le loueur de recoudre la voile qui s’est déchirée à la première brise. La beauté des calas du nord de Majorque malheureusement un peu trop fréquentées. Le calme retrouvé à l’abri de l’île de Formentor avant la ‘grande’ traversée.

L’arrivée au Sud Est de Minorque et ses petites calas sublimes et beaucoup moins fréquentées. Une île moins impressionnante, totalement plate mais avec deux villes pleines de charme. A l’est la capitale Port-Mahon et sa rade impressionnante. Dans la cathédrale reposent deux nobliaux bretons ayant gouverné l’île pour Louis XV, Minorque ayant été brièvement française. A l’ouest l’ancienne capitale Ciudadela et ses petites rues fraîches. Petits hôtels et grosses villas, Minorque vise un tourisme plus sélectif que sa grande voisine.

Retour à Majorque sur la côte Est avec ses plages barrées de grands hôtels et le ballet des bateaux touristiques qui gâchent un peu plages et calas. Puis cap sur Cabrera île principale d’une réserve naturelle quasiment vierge, l’occasion de s’exercer à la prise de bouée. Nouveau retour sur Majorque pour une dernière nuit au mouillage sur une longue plage en compagnie de dizaines de bateaux. Arrivée à Palma : Alleluia, la cathédrale est ouverte !

Enfin, le plus important, un équipage très complémentaire : Vincent skipper tout terrain, Frédéric second tous corps de métiers, Yves-Michel maître des théières (à moins que cela soit esclave de sa théière), Philippe avitailleur bilingue, Olivier puis Thierry L régimes spéciaux, Ben photographe discret, François arpenteur de cathédrale, et Thierry D commentateur de cet article.

Voyage aux Sorlingues

Les huit marins intrépides qui se sont donné rendez-vous à Brest au port du moulin blanc, apprivoisent leur magnifique Océanis 45, Ezodi, loué chez Eridan Naviroise, en passant une première nuit fraîche à quai, mais dans le carré une chaude ambiance était déjà présente !

Première escale : l’aber Ildut à 28 milles de Brest, le plus petit de la côte du Léon, connu pour ses carrières de granit d’où proviennent les pierres du socle de l’obélisque de la Concorde. L’amarinage de la première étape s’étant bien passé, nous nous octroyons de belles balades dans le village de Lanildut, qui offre des vues magiques sur la rivière.

Le 3° jour, départ dans la matinée pour 21 heures de navigation en direction de St. Mary’s, une île des Scilly, à 115 miles nautiques. Après la prise d’un ris de précaution pour la nuit, les équipiers de quart, bien couverts et réchauffés par une bonne soupe noodles façon Bolino, peuvent tirer tout droit au près à 6 noeuds de moyenne, grâce à un vent qui adonne suffisamment pour nous éviter de tirer un bord en fin de parcours. C’était sans compter avec la traversée des rails de navigation commerciale heureusement pas trop fréquentés, et les pêcheurs qui eux, tournent en rond de façon difficilement prévisible… Une des équipes de quart à dû faire deux virements de bord pour éviter un chalutier! Les deux heures de quart passent vite à observer les nombreux dauphins qui nous accompagnent, et vers 7h00 nous embouquons le St. Mary’s Sound.

Les îles Scilly sont un archipel du bout du monde de 140 îles et îlots, dont 5 sont habitées : St Mary’s, St. Agnes, Tresco, Bryher, et St Martin’s. Prise de bouée devant Hugh Town et petit déjeuner bien mérité dans le cockpit sous un grand soleil et un beau ciel bleu en observant le joli petit paquebot à l’ancienne qui fait la liaison avec Penzance. En attendant l’autorisation d’affaler notre pavillon jaune et de pouvoir débarquer, les formalités de douane et d’immigration gérées de main de maître, via internet, par nos deux geeks prenant “un certain temps”, c’est la baignade pour tous (ou presque) dans une eau très fraîche. Ça réveille ! Mais ils sont intrépides, nos marins!

Forts de notre clairance enfin délivrée, nous mettons pied à terre, à la découverte de Hugh Town, typique village anglais des îles océaniques, je pense aux Malouines : architecture sévère et austère mais adoucie d’une profusion de massifs floraux exubérants qui s’immiscent partout. Bière locale pour tous au “Pilots Gig”, pub typique très fréquenté et dépaysant. Les Gigs sont d’anciennes pilotines et canots de sauvetage effilés, genre Doris, à 6 rameurs et un barreur. On voit partout dans la baie des équipages qui s’entraînent pour de futures régates. J’achète des fudges, spécialité locale, sorte de caramels mous au goût sable, plâtre et farine blanche, qui écoeurent tout le monde…J’en ai encore 2 paquets, si vous voulez passer commande…

Le 5° jour, nous passons par broad sound, derrière St Agnes, à proximité de Bishop Rock, phare célèbre, pour aller observer au plus près des phoques se prélasser au soleil. Puis par le nord nous entrons dans le détroit de New Grimsby, entre Tresco et Bryher, pour mouiller dans ce lagon paradisiaque aux eaux turquoises, dominé par la silhouette “Génoise” de la tour de Cromwell’s castle. Nous débarquons sur Bryher, parsemée de petites maisons de granit, aux volets bleus marine et de murets de pierre enfouis sous une profusion de fleurs et de plantes grasses exotiques. Sous le soleil, les plages sont d’un sable blanc immaculé, nous sommes tous enchantés! Hélas, pas de pub à l’horizon, mais notre cambuse regorge de victuailles amoureusement préparées par les maîtres coq du bord qui se surpassent tous les jours pour nous régaler et le rhum coule à flots!

Au matin du 6° jour, nous débarquons sur Tresco, pour y visiter les fameux et luxuriants “jardins de l’abbaye”, protégés des vents furieux qu’on imagine en hiver, au sud de l’île, face à St. Mary’s. Végétation étonnante, sommes nous dans l’océan indien, à Rodrigues, dans les Caraïbes ? La raison s’égare, les bateaux aussi, comme en témoigne l’étonnant musée qui présente 30 figures de proues de navires échoués dans les parages, dont celui de l’amiral Nelson, le HMS Colossus au lendemain de la bataille de Trafalgar. Le 7° jour nous levons l’ancre, pour retourner à Hugh Town, St Mary’s, où nous avons nos habitudes au pub local le Pilots Gig. Que seraient les marins sans les bars à matelots!

Le 8° jour, il est temps de mettre le cap sur Land’s End, Cornouaille britannique, à 38 miles au nord est, pour mouiller dans la baie de Penzance, au pied du St Michael’s Mount, monastère construit par les moines du Mont St Michel (Guillaume le conquérant oblige) devenu propriété privée, luxueusement aménagée et ayant reçu la visite de la Reine d’Angleterre pour le thé, mais nous ne sommes pas en reste sur le bateau avec la théière en Wedgwood bleue d’Yves Michel qui nous sert le thé régulièrement à 17h00, sur toutes les mers du globe, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente.

Le 9° jour, après la visite du Mont, nous cinglons vers le cap Lizard, le plus au sud des côtes anglaises, célèbre marque de parcours des courses transocéaniques à la voile et juge de paix pour le ruban bleu attribué aux paquebots les plus rapides. Nous atteignons l’embouchure de Helford River où De Gaulle à débarqué en 40, à l’heure du thé, pour recevoir la visite des Border forces : 6 grands gaillards gantés, casqués, tout de cuir noir vêtus, façon guerriers Ninjas, sur un zodiac noir sorti tout droit du film “Water world”. Un grand moment d’émotion à bord ! Il est vrai que la Naval Air Station de Culdrose se trouve à proximité. Dès que nous eûmes montré patte blanche, pour nous remettre de nos émotions, nous nous précipitâmes, devinez où ? au pub local, le “Ferry boat” à Hellford Passage, agréable terrasse avec vue sur cette belle rivière.

10° jour, traversée retour vers l’Aber Wrac’h, 16 heures de joies de navigation à 6 nœuds de moyenne, vent favorable, un seul bord, dauphins, rails montants et descendants, noodle’s soup, coucher et lever de soleil, le bonheur ! Jour 11 : Retour en mer d’Iroise, nous nous présentons devant l’aber Wrac’h avec les derniers feux du phare de l’ile vierge, le plus haut d’Europe. Balade à pied pour les uns, balade à vélo jusqu’à l’aber Benoît pour les autres. Observation de la récolte du goëmon, et du départ de la course trans-manche aller retour Aber Wrac’h-Plymouth.

Jour 12 : départ au moteur dans la brume pour rallier Ouessant, mouillage devant le petit port et balade dans la lande magnifique, vue sur les impressionnants rochers chaotiques devant le phare de Créac’h, le plus puissant d’Europe. La journée se termine… au pub le Ty Korn, qui n’a rien à envier aux pubs anglais…. Jour 13 : retour vers Camaret, sous magnifique spi asymétrique bleu, géré par Camille et François, nous explosons notre record de vitesse à 12 nœuds ! Amarrés au ponton, devant la carte postale que font la tour Vauban, le cimetière de vieux bateaux de pêche en bois et la vieille église, nous partons à la recherche du fameux curé…

Le dernier jour, sous le crachin breton nous repassons le goulet de Brest, pour aller mouiller devant l’ile longue à Roscanvel, pour un dernier repas avant de rallier notre port d’attache avec des images et des souvenirs plein la tête. Tout l’équipage était d’avis unanime, cette croisière était exceptionnelle : la nav, l’organisation des escales, la cuisine, la vie à bord, grâce à notre capitaine Vincent, à son second Philippe M, aux cuistots Yves-Michel, Philippe P, François et Henri et au nouveau membre de VCL, Camille qui a fait l’unanimité contrairement à mes fudges… Merci à tous et à VCL.

Eric

Week-end sur un vieux gréement

Le weekend du premier mai, dix-sept adhérents se sont retrouvés à St. Malo pour fêter les 35 ans de VCL sur un Dundee thonier construit en 1954, l’Etoile Molène, 35 mètres de long. 

La veille du départ, l’équipage pénètre dans l’ancienne ville corsaire et gagne une table à une des meilleures crêperies de la cité. Début du week-end convivial, donc, autour de galettes gourmandes et de cidre.

Samedi, tout le monde sur le pont pour mettre les voiles. Sous les ordres du skipper Samuel, les costauds de VCL hissent d’abord le tape-cul, la grand-voile, et les deux flèches. Puis on déroule le foc et envoie la trinquette. De quoi se constituer une belle voilure de 450 m².

Ensuite, cap sur Chausey. Pendant la navigation les plus téméraires prennent la barre et, à tour de rôle, tout le monde participe aux manœuvres. En fin de journée, l’Etoile Molène jette l’ancre devant la Grande Île et certains partent en annexe en faire la visite.

Le premier mai, sans muguet à offrir, l’équipage VCL se met encore une fois à hisser les voiles du Dundee. Puis, comme un dimanche, nous préparons le café et passons le matin tranquillement en faisant le tour de l’archipel de Chausey, notamment le célèbre rocher de l’éléphant.

L’après-midi, nous profitons du petit temps ensoleillé pour prendre l’apéro et le déjeuner dehors. Un moment sympathique où l’on partage des anecdotes racontées par les anciens comme par les nouveaux. C’est aussi l’occasion de prendre en photo tout l’équipage revêtu de la nouvelle tenue VCL marquant les 35 ans de l’association.

La pointe du Grouin apparaît puis le fort de la Conchée, Cézembre et nous rentrons à Saint Malo par la Grand Jardin. Le week-end est fini et, déjà, nous avons envie de ré-embarquer.

Pâques dans les Calanques


Beaucoup de soleil, peu de vent, du frais et du presque chaud, le tout avec beaucoup de rhum : les ingrédients pour un week-end pascal réussi.

Nous étions donc 8 à nous retrouver jeudi soir sur le Vieux Port : Vincent, Philippe D, Thierry, Nathan avec Christian et Jesus, deux nouveaux adhérents, sur Tchin, un Dufour 421, et Ronan et David arrivés de Cardon (Montpellier) sur Wake up.

Vendredi : plutôt moteur, déjeuner devant à Riou et soirée dans la calanque de Morgiou que certains visitent. Au milieu de la nuit et sans annonce météo, le vent se lève. Sur les 5 bateaux au mouillage, 3 dérappent dont Tchin qui remouille rapidement. Le 2 ème bateau s’arrête à l’entrée de la calanque apparemment sans intervention de l’équipage et nous voyons le 3ème s’éloigner inexorablement en pleine mer.

Samedi : plutôt voile, une belle traversée jusqu’aux Embiez avec pause déjeuner à l’île verte avec vue sur le chantier naval de La Ciotat. Par chance nous réservons les 2 dernières places disponibles du port des Embiez. Petit tour sur cette île achetée et totalement aménagée par Paul Ricard.

Dimanche : plutôt moteur, courte traversée pour déjeuner entre Bendor et Bandol puis long retour vers la calanque de Sormiou pour une soirée bien arrosée et une nuit plus calme que 2 jours avant.

Lundi : plutôt moteur, Wake Up est reparti vers Montpellier et Tchin quitte les calanques en se faufilant entre l’île Maïre et le charmant petit port du cap Croisette avant de mouiller au port, plutôt la crique, de l’Eoube au nord des îles du Frioul. Christian ne manque pas l’occasion pour un bain rapide : à 15° maxi, il aurait été dommage de se priver. En milieu d’après-midi nous regagnons le Vieux Port et profitons un peu de Marseille.

Le contraste entre cette grande métropole bruyante et brouillonne, collée à un parc des Calanques aussi beau que désertique reste toujours aussi saisissant. Une belle croisière de début de saison.