5ème weekend du Championnat d’hiver

Philippe, Aurélien, Pietro et Lucas ont eu le plaisir d’accueillir Martial pour son grand retour à la voile sportive. Ce weekend routinier n’a pas dérogé à la règle, resto, air bnb, équipe armement du bateau vs équipe sandwich…

Samedi fut assez venteux avec une mer un peu agitée, Lucas a manqué de peu de rendre son repas mais finalement tout est resté à sa place. Nous n’avons pas à rougir de nos performances sportives puisque des bons départs furent pris, des positions de tête furent tenues et pour une fois le lièvre Leclerc s’est retrouvé derrière nous ! Nous finirons 5ème au classement de cette journée.

sous spi et sous le soleil Dimanche le vent est tombé, la mer s’est aplatie. Pour parer nous creusons les voiles, détendons le patara et surveillons de près les risées et le courant. Le soleil et le ciel bleu sont de mise, nous sortons les lunettes de soleil mais pas le temps de bronzer pour autant. Nous tenons tête, nous sommes dans la mêlée mais nous peinons à retrouver le lead. Nous sommes certainement moins efficaces par petit temps. Fin de weekend, les 9 équipages concourants sont tous ravis, les jury et coach aussi. Pas de casse à déplorer, du challenge entre les bateaux, bref on en redemande !

A quand le prochain weekend ? dans deux semaines pardi ! Et ça sera la fin des régates. Le prochain CR vous dévoilera notre classement final. Croisez les doigts pour nous !

4ème weekend du Championnat d’hiver

Samedi gris comme à paris et dès potron-minet, une température très douce en quittant notre sweet home.

2 équipes, les fanas de la boulangerie pour récupérer nos sandwichs jambon-emmental (as usual) et nos flans (come al solito).

Arrivée à la SRH, la fine équipe a déjà gréée les bateaux et nous retrouvons autour du café, sur la terrasse, agréablement protégé du vent, nous sirotons.

Le briefing fait par Ollie nous annonce la couleur ; peu de vent et mer belle, idéal pour des entraînements aux départs sur 12 min avec plusieurs faux départs en 3 min et le dernier, une vraie régate avec 2 tours. Avec les 11 bateaux, nous enchaînons les mises en ligne et les départs, plus ou moins brillamment, nos muscles s’échauffent, les esprits se rôdent à l’exercice et ça y est, on s’élance. En fait, le vent est vraiment « moli molo ».

Plusieurs procédures de 12 min sont ainsi lancées et nous sommes fourbus. Idéal pour notre stop casse croûte avec nos encas bien trop beurrés mais bien vite avalés ainsi que nos flancs, accompagnés de carrés de chocolat et Madeleine. On ne se refuse rien …

L’entraînement continue avec de vraies régates. Le bateau « J’agasse » tire des bords avec nous, le bateau « Javelot » s’en sort même plutôt bien aussi.

Et finissons agréablement ces 4 régates en ayant retrouvé la forme, les réflexes, grâce à toutes nos manœuvres réussies, grâce à Pietro qui est le roi du foc bordé à sec de toile dans le virement de bord, et fin limier, affine son réglage à la manivelle, tel un cuistot renommé.

La fin de la journée se finit par une course à pied pour Guilhem et une sieste pour les autres.

Rendez-vous à 20h à l’imprévu qui se termine à l’inspiration … non non ce n’est pas une erreur, le patron oriente sa cuisine en fonction de son inspiration, avec des produits frais et locaux. resto cosy au pied des halles, dans une petite salle intime et avec un accueil très chaleureux nous nous installons pour une revue normande gastronomique, devinez avec quel produit phare : le beurre !!!! Pas démontés, nous attaquons le menu avec les 3 plats. Nous avons pris notre temps pour déguster tous ces plats revus et corrigés et déstructurés et avons fort apprécié cette pause gourmande.

De retour au bercail, personne n’a cherché à discuter le coup et nous avons tous les 4, filés doux jusqu’au pieu … heu non, notre lit douillet…

Réveil sans fanfare, petit déjeuner et arrivée à la SRH pour 09h pour un briefing à 09h45 et les bateaux gréés pour être à 11h, prêt à en découdre avec les 15 participants. Force 3 à 4 avec rafales à 5, mer belle avec un peu de houle.

1er départ réussi . De bons bords de près, une bouée au vent que nous atteignons dans le magma des autres bateaux, l’enroulons et lançons le spi grâce aux bras costauds de Guilhem. Nous sommes plusieurs côte à côte sur ce bord, spi gonflé à bloc. Le bateau 11 effaré par tant de promiscuité, proteste à cause de notre possible abattée. Dans le 2ème tour, nous ferons notre réparation de 360 et l’annonçons à la VHF.

Avant la 2ème régate, le Hale-bas de bôme pète dans la phase des 5 minutes. Guilhem et Pietro avec leurs doigts de fées remettent tout cela en ordre en quelques instants. Top départ alors que nous sommes à 50 m de la ligne. Pas désespéré, nous nous lançons à la poursuite des derniers, que nous doublons. Le bateau est souvent couché au près mais cela me permet de remonter très bien au près très serré vers la bouée au vent. Selon Lucas, je chasse plus que je n’avance !!! Bref, c’est pas gagné… équipage en tête de flotte 3ème régate ou le Hale-bas s’en mêle à nouveau mais sans peine, nous nous retrouvons sur la ligne et prenons un superbe départ qui fait que au bout de 3 virements de bord, nous sommes seuls devant le graal, la bouée au vent ; toute la troupe est à nos trousses. Pressé de virer et repartir sous spi, nous virons de bord pour laisser la bouée à bâbord mais la loupons de peu. Tous les bateaux nous foncent dessus et tirons notre épingle du jeu en faisant un 360 au milieu de la mêlée. Nous n’avons pas le temps de compter tous les bateaux qui nous sont passés sous le nez ! Nous reprenons notre route sous spi et essayons de foncer (regardez cette enfilade de bateaux derrière nous). Heureusement que nous sommes propulsés par les vagues sur le tableau arrière et le bateau vibre et gémit … à tel point, qu’une gerbe d’eau se forme devant l’étrave et recouvre le bateau à deux reprises. Jusqu’à présent au sec, j’avais réussi en 10 secondes à mouiller le charmant postérieur de mon équipage. Dans le 2ème tour de cette belle virée, sur le dernier bord de spi, le taquet de drisse de spi a lâché sans raison. Nous chalutons quelques instants mais reprenons notre route et finissons le parcours.

4ème et dernière régate avec un bon départ dans la meute, nous sommes 4ème avec Leclerc et Jirouette devant nous. Cette fois ci à la bouée au vent, nous virons avec aisance et hissons le spi après le dog leg. Quelques encablures plus tard, je propose d’empanner. Paré à empanner ? J’entends en cœur « paré » !

Et j’aborde la manœuvre en douceur comme à chaque fois. J’entends « cocotte, Phil revient sur l’autre bord » mais le mal est fait. Avec les remous de la mer, le haut du spi s’est enroulé autour du foc qui est enroulé sur son étai. La cocotte est belle et épaisse. On choque les écoutes puis la drisse, le nœud se défait mais sous la pression du vent, tout le spi tombe à l’eau sur bâbord et nous mettons 10 min à le remonter tout en cheminant cahin caha sous grand voile vers le chenal. Un zodiac vient nous aider à sortir de ce mauvais pas et finissons la régate, bon dernier, sous un soleil radieux.

Malgré nos déboires, on se demande toujours quand est-ce qu’on revient ? – dans deux semaines !

3ème weekend du Championnat d’hiver

Cette fois, 3 compères ont souhaité partir le samedi matin de très bonne heure. C’est donc en tête à tête que Thomas et Lucas ont dîné au Havre puis regagné le Airbnb élu quartier général.

Samedi matin énergique. À 2 nous organisons l’avitaillement sandwich et eau du midi pendant que les voyageurs passent commande de viennoiseries et boissons chaudes pour leur arrivée au port, puis nous gréons le bateau au port.

Tout est prêt au moment du briefing, l’équipage au complet, nous quittons le port rapidement. Le programme s’annonce intense non pas à cause d’une mer agitée (houle non significative) mais à cause des températures très basses. Nous sortons du port vent-arrière, en avant le spi et nous fonçons vers notre zone de jeu désignée par les coachs de la SRH. Quelques empannages pour ne pas se refroidir et des manœuvres en veux-tu en voilà en attendant que le parcours soit mouillé.

Enfin les exercices commencent, nous sommes chauds à l’intérieur. Vent moyen, de bonnes rafales et un courant de travers nous obligent à ajuster nos caps et notre stratégie.

C’est maintenant l’heure des premières manches de régate. Nous tâtonnons à trouver notre (bonne) place au départ, sinon les épreuves se passent plutôt bien jusqu’à ce que …

Alors que nous venions d’affaler le spi et nous aprétions à enrouler la bouée sous le vent, nous sous sommes retrouvé avec un bateau concurrent à proximité immédiate sur bâbord. Le cap des deux bateaux sur deux amures différentes, l’un étant aussi porté par le courant alors que l’autre lutte contre, nous avons vu le bateau 8 arriver très (trop) vite. Malgré nos alertes ils n’ont pas évité notre bateau et leur étrave métallique est venue percuter notre bâbord sur le quart arrière.

Bilan, nous avons été bien secoués, pas de blessés pour autant, mais notre bateau 1 accuse le coup d’un impact, notre franc bord est délaminé sur environ 30 cm. Pas de risque de voie d’eau, nous finirons la dernière manche ainsi.

VCL avarie – J80 dec 22 Retour au port, un rapport de mer est établi avec le bateau 1. Personne n’est vraiment sûr de l’enchaînement des événements : qui était avant dans la zone des 3 longueurs de la bouée, y avait-il suffisamment de place autour de la bouée pour qu’un bateau puisse y passer… La SRH tranchera en notre défaveur, retenant que nous étions bâbord amure donc non prioritaire. Grrrr !!!

Heureusement notre consolation du soir était anticipée. Philippe notre barreur a été accueilli par son chéri et une invitation dans les hauteurs du Havre nous avait été envoyée. Daniel Collard (adhérent de longue date) et son compagnon ont investi le premier étage de la propriété historique d’un négociant havrais dans les hauteurs du Havre. Nous avons découvert cette immense demeure au charme fou et avec sa vue imprenable sur Le Havre côté mer et côté ville. Après dégustation de whisky, vin rouge et leur variations de petits fours dans les salons feutrés de nos hôtes nous devons déjà redescendre à la ville inférieure pour dîner. Daniel nous accompagnera, le restaurant était réservé pour 5 mais c’est à 7 que nous nous présentâmes. Un petit bouleversement des plans de tables plus tard et nous voilà bien installés pour faire ripaille.

Dimanche seconde journée du championnat mais qui commence cette fois à 5 donc moins dans le speed de la veille. Consignes de courses données : la température extérieure étant plus de trois fois inférieure à celle de l’eau (on connaît bien la réputation glaciale de la Manche), le départ sur zone de course est immédiat, les manches vont s’enchaîner pour ensuite vite rentrer au port avant que des stalactites aient le temps de se former sous nos nez.

Branle-bas de combat général, départ en trombe de tous les bateaux : douze J80, deux 5.7 et trois croiseurs habitables. La précipitation fut telle que presque la moitié de la flotte a pris un faux départ sur la première manche, on se plaindra du manque de clarté des instructions données à la VHF.

Les manches s’enchaînent sans relâche, les départs sont très risqués tant les 3 classes de bateaux créent des différences de vitesse importantes. C’est très impressionnant d’avoir l’étrave d’un 38 pieds lancé à moins de 50 cm de votre petit 8,5 m ! hivernage des bateaux

Retour au port sur les coups de 15h, nous commencions à avoir vraiment très froid. Chocolat chaud, thé, café et nous voilà sur la route pour la capitale.

Il nous reste encore trois weekends pour terminer le championnat d’hiver. RDV en février et mars ! Les bateaux attendent patiemment…

2ème weekend du Championnat d’hiver

Départ comme d’habitude pour nos 4 marins en voiture (Philippe, Lucas, Pietro et Aurélien) direction Le Havre. Moi, (Guilhem) j’ai opté pour l’option train. Bien m’en a pris car après un problème de passage à niveau et un bagage abandonné, je finis par arriver avec une heure de retard. Lucas vient me chercher pendant que les 3 autres commencent l’apéro assidûment.

Dîner fort sympathique puis retour dans nos quartiers généraux, et nous nous couchons vite car le samedi sera chargé. Le Havre sous un bel arc-en-ciel Après le petit dej, tout le monde est sur le pont : une équipe s’occupe des sandwichs du midi, l’autre partie part à la SRH faire les papiers et gréer le bateau.

Nous descendons vers les bateaux sous un magnifique arc-en-ciel, mais à peine arrivés sur le ponton, premier grain : les voiles ne sont pas encore déroulées qu’on commence à être mouillés, on se réfugie dans le petit habitacle du J80. L’averse est de courte durée, nous voilà lancés à préparer voiles et écoutes.

Une fois n’est pas coutume nous sommes les premiers prêts ce qui me laisse le temps de faire un saut au Décathlon pour me racheter du matériel digne des conditions qui nous attendent.

10h30 tout le monde est prêt et habillé, nous écoutons le briefing à la SRH. Le programme est ambitieux : exercices de vitesses, simulations de départs, puis petites régates.

10h45 de retour au ponton, nouveau grain. Cette fois c’est à 5 gaillards que nous essayons de rentrer dans le J80 : cela se complique mais tout le monde est abrité et l’averse ne dure pas.

Nous sortons les premiers du port, aux couleurs de VCL et un rainbow flag au pataras, mais à peine la GV levée, on voit que le hâle-bas cloche … vu le vent on sent que le montage actuel ne tiendra pas la journée. Demi tour toute, appel VHF et d’un coup Sophie Faguet navigatrice rattachée à la SRH saute sur notre bateau et résout le tout a grande vitesse. Nous repartons sereins.

Equipage VCL – J80 nov 22 Le vent souffle fort. On tire des bords, on envoie le spi histoire de s’échauffer et de se réchauffer.

Une fois prêts pour l’entraînement, un appel à la VHF nous annonce qu’un des zodiac qui nous accompagne a des problèmes moteur et doit rentrer.

On abandonne les exercices mais on continue à tirer des bords, et travailler nos réglages. Nous avons quand même pu travailler les départs puisque 3 manches de régates ont été lancées.

La mer est bonne, le vent au rdv mais les courants jouent des tours pour remonter à la bouée au vent : on a pu assister d’un peu trop près à un petit carambolage de 4 bateaux, de justesse évité par Philippe notre barreur téméraire.

Retour au port, on dégrée et on nous demande de remonter toutes les voiles … ça ne sent pas bon pour la régate prévue le lendemain. Finalement le verdict est confirmé : un Bulletin de Météo Spécial (BMS) est tombé, la régate du dimanche est belle et bien annulée.

On se rattrape avec un apéritif organisé par Sophie Faguet à la SRH : elle cherche des sponsors pour des Transat Jacques Vabre et autres grandes compétitions internationales (1 million d’euro sur 4 ans, avis aux amateurs ou armateurs). SNPH aux couleurs de l’arc-en-ciel Alors que le valeureux Aurélien est parti courir pendant 1h20, nous travaillons notre levée de coude avec un verre de blanc. Le vent n’avait pas eu raison de lui ! En sortant on passe devant la SNPH dont le logo sur la façade était éclairé à nos couleurs. De quoi mettre un peu de gaité dans les rues du Havre !

On se retrouve pour le dîner au restaurant le grand large : coquille saint jacques pour tous, et vue imprenable sur la baie du havre by night. Nous en profitons pour réviser nos signaux lumineux et décryptons les cardinales, bouées de chenal et autres bateaux pilotes.

Retour au Airbnb, nous décidons de nous offrir une grasse matinée puis de rentrer tranquillement à Paris.

1er weekend du Championnat d’hiver

Du 15 au 16 octobre au Havre

C’est par un temps des plus maussades et de fortes pénuries de carburant que nous (Florence, Pietro, Guilhem, Benjamin et Lucas) avons quitté Paris vendredi soir. Paris-Le Havre en TER (bondé) puis le tram pour nous amener jusqu’à notre BnB.

Un petit resto dans notre brasserie habituelle du vendredi soir, une bonne bouteille de vin de 2015 et tout le monde au lit.

Samedi matin tout le monde sur le pont à 7h30, petit-dej de champions et direction la boulangerie pour récupérer notre ravitaillement du jour : des sandwichs jambon emmental avec beaucoup (trop) de beurre. C’est sûr, on est bien en Normandie !

Arrivé à la SRH à 9h, pendant que Capitaine Flo s’occupe de l’administratif, les garçons appareillent le bateau. Il y a beaucoup de vent et une mer bien formée, les coachs nous imposent un ris sur la grand voile et les voiles d’école (en réalité des anciennes voiles, celles qu’on peut abîmer). L’usure est telle qu’au moment d’étarquer le foc, celui-ci s’est déchiré en deux. Du coup, nous dégréons le foc, l’enroulons, remontons à la base prendre un autre foc de secours… grrr.

A voir la quelque dizaine d’autres équipages présents ce weekend, on se dit que le match va être serré. Les plus grands compétiteurs se sont donnés rdv ce weekend, ça promet !

Le choix est finalement pris d’attendre que le vent se calme un peu et de ne quitter le ponton qu’à 12h30. Si z’avions su, z’orions v’nu plus tard ! Nous avons eu tout le loisir de regarder la mer agitée, les voiliers courageux se faire balloter et les dizaines de kitesurfs et wind boards s’en donner à cœur joie sur la plage. On entend la mer se fracasser contre le môle qui protège le port, on aperçoit aussi de temps en temps des éclats de vagues passant par-dessus, glups !

Notre repas au beurre avalé, cette fois c’est le top départ vers notre zone de navigation : la pointe de Sainte Adresse. Il nous faut sortir du port, le sas est déjà bien houleux, puis traverser une régate d’une quarantaine de dinghys (petits voiliers type 470) dont le parcours en 7 bouées est mouillé dans la baie du Havre (un peu protégé, les chanceux).

La mer est très formée (1,5 m de creux en moyenne), on est assez secoués et surtout très vite tous trempés (jusqu’au barreur) par les vagues de travers. On n’est “pas très chauds” pour envoyer le spi dans ces conditions, nous faisons donc de simples manœuvres de descente au vent sous GV et foc seuls.

Lancement de la première manche, départ en 5min. Lucas commence à ne plus se sentir très bien…

Parcours banane classique en 2 tours, nous tenons bon malgré le spi resté à la cale. Les vagues déferlent sur le bateau, ouvrent le capot avant à maintes reprises, de fortes rentrées d’eau alourdissent le bateau (comme si on avait besoin de ça en plus).

Fin de première manche, toujours trempé en dehors et en dedans, équipage et bateau compris.

A la troisième manche un bateau nous oblige à mordre la ligne de départ (c’est le jeu). Rappel individuel, nous avons dû refranchir la ligne en guise de pénalité. Guilhem aussi ne se sent pas très bien…

Après la quatrième manche, la fin de journée est annoncée, tout le monde rentre. Slalom entre les petits bateaux et enfin nous retrouvons l’eau calme du port.

Les quelques minutes d’attente entre les manches auront été des plus éprouvantes pour l’équipage. Imaginez un bouchon au milieu d’une bassine d’eau qui subit un tremblement de terre… Lucas et Guilhem auront expurgé leur mécontentement par-dessus bord chacun leur tour… deux fois. Heureusement que tout cela était bien huilé de beurre normand !

Bilan de la première journée : environ 30 litres d’eau dans le bateau, 2 équipiers à jeun, les slips mouillés à cause de la météo et pas à cause des jolis garçons (ou peut-être). Nous avons bien mérité une bonne bière au comptoir de la SRH pour nous remettre de cette journée !

Guilhem nous annonce que finalement il n’a plus très envie d’aller courir (il est inscrit au semi-marathon de Marseille-Cassis, c’est pas rien), étonnant, et qu’en plus un ami havrais doit passer à notre BnB pour récupérer des dossards. Nous nous empressons de rentrer, opération séchage (comme on peut) de nos équipements. Bottes, chaussettes, vestes de quart, salopettes, gants… il y en a dans toutes les pièces. Les tours de douche sont lancés et c’est là que Guilhem reçoit un appel. “Ouais, tu es en bas ? Ok je descends t’ouvrir”. Pietro ajuste son col, Lucas rentre son ventre et voilà que débarque un charmant pompier havrais. Pietro sait très bien y faire, il gonfle le torse, s’avance et dit : “Bonnejour, Pietro, jé soui italian.” Jamais nous n’avions entendu un accent pareil ! Notre pompier à domicile reste complètement indifférent. Lucas est en PLS sur le canapé. Et voilà que Benjamin sort de la salle de bain en sous-vêtement et dit avec son accent anglophone : “oh ! Il y a un garçon dans notre salon !” Mais quel sketch ! Dossards remis et le voilà déjà reparti.

Remis de nos émotions, Benjamin rhabillé, nous partons dîner au restaurant préféré de Florence. Repas, cuisine française, entrée plat dessert (certains avaient faim) puis à 11h extinction des feux.

Dimanche matin bizarrement tout le monde avait oublié de mettre son réveil… sauf Lucas qui, à partir de 8h a commencé de réveiller l’équipage. Début du second jour comme la veille, sandwichs et direction le port avec nos valises.

Cette fois peu de vent, mer aplatie, la météo prévoit un petit temps et surtout du soleil ! Nous avons droit aux belles voiles toute neuves, il nous faut quand même gréer (encore) le bateau. Flo avait demandé à ce qu’on allège notre bateau de son eau de la veille, un jeune encadrant du club a donc été missionné pour pomper au fond du bateau… notre eau. Ce n’est qu’une fois l’appareillage terminé qu’il est ressorti, se trouvant nez-à-nez avec Benjamin qui encore une fois : “Oh ! Il y a un jeune homme dans notre bateau ! – Oui, il est là pour pomper !” lui rétorque-t-on.

Mais qu’il fait chaud aujourd’hui ! L’équipage s’est vite débarrassé des vestes et sous-couches, a sorti les lunettes de soleil et les casquettes. Départ du port à 10h toutes voiles dehors, début de régate à 11h. C’est sous spi, dès la sortie du port que nous rejoignons la pointe de Sainte Adresse. Le vent secteur Sud et la houle de secteur Nord ont donné des situations originales comme surfer sur des vagues au pré !

Et c’est parti, les manches s’enchaînent, les départs sont serrés (les bateaux aussi), certains croisements sont très justes, des bateaux se prennent dans les bouées (pas nous cette fois), contacts entre bateaux, des refus de place à la bouées sont relevés, ça gueule, ça riposte… ah, que c’est agréable !

Fin de quatrième manche, tous les estomacs sont encore pleins, un énorme manteau noir arrive de Deauville, le comité de course annonce un retour au port pour tous les bateaux. Nous refermons nos vestes de quart, sortons les capuches et c’est encore une fois trempés que nous arrivons au port. Cette fois c’est de l’eau de pluie, nous retiendrons que cela nous a permis de rincer nos équipements.

Enfin c’est par le train de 18h que nous quittâmes Le Havre, fatigués, rincés et nos sacs remplis d’affaires mouillées. Vivement qu’on retrouve le chemin du bureau pour nous reposer.

Deux jours, deux ambiances mais au final encore un sacré week-end de voile sportive !

Reprise des week-ends J80

Un joli ciel bleu, un vent sympathique (15 km/h), une mer calme… que demander de plus, un équipage au top ? Mais aucun problème ! Il se trouve que nous avons eu pour l’occasion 2 nouvelles recrues venues découvrir VCL et désireuses de refaire de la voile. Nous (Ben et Lucas) avons donc joyeusement accueilli Pietro et Aurélien pour leur premier weekend voile sportive au Havre.

Manoeuvrer un J80 à quatre peut s’avérer un peu risqué avec un équipage débutant, les précautions sont de mise. Les premières manœuvres arrivent très rapidement puisque même la sortie du port se fait à la voile. C’était sans compter l’expérience déjà très sérieuse de nos deux petits nouveaux qui ont tout de suite été très à l’aise. Sortie du port, échappant aux énormes porte-conteneurs, quelques virements puis un envoi de spi et voilà ainsi les mousses élevés directement au grade d’équipiers confirmés !

S’en suivent des exercices de réglages d’allure, de départs puis quelques “vraies fausses” manches de régate. Des “petites galères” avec le taquet coinceur de la drisse de spi : alors que nous filions sous spi, le taquet a décidé qu’il avait assez travaillé. Voila notre spi dégringolant et se gonflant dans l’eau, transformant ainsi notre bateau taillé pour la régate en chalutier improvisé. Après 2-3 blagues répétées, nous aurons gain de cause pour changer de bateau le lendemain. 

Fin de la première journée, nous sommes ravis à tout point de vue, une bière en terrasse puis du temps libre avant le resto du soir. Le plus ancien et le plus jeune ont opté pour une petite sieste d’environ 1h20, le plus combattant pour un footing d’une vingtaine de kilomètres et le dernier a surfé sur les impressionnantes vagues qu’on appelle réseaux sociaux (soit disant il avait oublié ses baskets pour aller courir, quel dommage !). 

Dimanche retour sur l’eau pour cette fois uniquement des manches de régates. Et qui nous a justement rejoint ? Les fameux “Javelot” (Leclerc) et “J Rouette”, 2 locaux imbattables. Le choix unilatéral a été pris de leur filer le train pour analyser leurs choix stratégiques et tenter un classement final décent. Des Open 5.70 nous ont rejoints également, plus on est de fous… 

Pietro et Aurélien reviendront sur les trois prochains weekends de cette fin d’année, youpi !

Entraînement à la régate

Alban, reporter spécial…

Chère lectrice, cher lecteur, voici la nouvelle édition de votre tant attendu numéro de Havre gayzette du mois de juin 2022 ! Nous partîmes à 5 matelots (Philippe, Lucas, Benjamin, Guilhem et Alban) et dès le vendredi soir à peine arrivés nous étions dans l’ambiance de ce qui allait s’offrir à nous tout le week-end : une ambiance très poisson ! Une fois arrivé dans notre cavité pour la nuit “Chez Maxime” on a cru au poisson clown quand la sonnette retentit pour écouter Ursula se plaindre de nos bruits de pas ! Il en fallait plus pour nous faire voguer, très polis et gentlemen nous lui avons fermé le coquillage en la rassurant avec la promesse d’une douce nuit plein d’étoiles de mer. La nôtre a été pleine de risées, entre la vague de moustiques pour les uns et la houle de camions pour les autres, on s’est levés avec les yeux à marée basse ! Le mystère du parquet flottant demeurait avec cette eau qui sort entre les lames (de fond ?) mais celui de l’odeur a été percé au petit matin…nous sommes juste au-dessus d’une société de poissonnerie ! “POISSON N°5” nous a sublimés !

Nos deux journées en mer sous un soleil radieux avec 3 autres bateaux en mode corail express ont été un régal. Notre poids a su faire la différence même si pour le matelot Cocktail la digestion du demi kilo de pudding choco (formule du déjeuner oblige) a été rude ! C’était du préchauffage pour le second jour où nous avons été surclassés pour la formule déjeuner (éclair au chocolat embarqués à bord). Le moussaillon Guilhem a été l’atout poids de ce week-end permettant une éfficience dans la prise de vitesse ! On a surfé sur la barrière ! Au-dessus des flots tels des dauphins, nous avons évité la soupe de poissons et avons beaucoup appris. Nous avons été filmés, pesés, scannés, cartographiés et débriefés par Norman notre coach. Un week-end dense, riche et instructif !

Le restaurant “Au grand large” a su combler nos papilles. Nous y avons vu des homards en aquarium, croisé des huîtres pleines puis creuses, le bar avait filé alors on a eu de la sole et on a admiré une écrevisse géante rose à talons dans son filet en liberté ! Pour le deuxième jour nous avons pris le large et avons côtoyé des nœuds plus élevés. Après plusieurs régates douces et quelques soupçons de sel notamment pour tenir la pression du SPI il était à peine 15h mais ressenti 18h ! Alors au retour pour tenter de faire venir les beaux pompiers on a flirté dans le port à marée basse sur les côtés latéraux mais à part la vase et un arrêt on a rien trouvé ! “Baleine échouée craint la plage !” Fin du week-end et retour vers Paris car le lendemain déjà on pensait au retour au boulot ! 😊. @vous les studios. MC

Nb: la réalité a pu être modifiée et n’engage que l’auteur.

Championnat d’hiver au Havre

5 au 16 janvier, 26 au 27 février et 12 au 13 mars

Philippe, un habitué de ces week-ends d’entraînement nous raconte le bilan des régates courues dans le cadre du championnat d’hiver au Havre :
« Au classement définitif sur 5 régates courues pendant ce championnat d’hiver au Havre, nous sommes 5ème sur 33 bateaux (c’est la magie des calculs de points). Un sacré beau résultat pour ce talentueux équipage que nous formons … Le podium est au bout de l’étai pour le prochain championnat d’hiver… »

11-12 décembre Entraînement régates sur J80 (Le Havre)

Florence, Alejandro, Philippe H, Nicolas, Thomas, Benjamin, Guilhem et Lucas ont pu constituer 2 équipages VCL pour ce weekend havrais.

La Société des Régates du Havre (“SRH”) nous a proposé quelques jours avant de participer à la régate des Têtes Givrées le dimanche. Après concertation, nous décidâmes de nous lancer !

Le samedi a été consacré aux entraînements, les coachs de la SRH nous avaient concocté tout un programme “basse température” : énergique et sans temps mort. Il suffit d’observer le tracé GPS de la montre de Nicolas… Les conditions météo étaient des plus favorables avec peu de mer et un vent modéré. Idéal pour se remettre dans le bain.

Nous sommes rentrés au port tous bien contents de notre journée, un bon dîner
plus tard et nous avons rejoint Morphée sans peine.

La nuit fut (très) mouvementée pour Guilhem et Nicolas, pensionnaires d’une
chambre d’hôtel au premier étage dont les fenêtres donnent sur un accès à une salle de réception. La musique jusqu’au petit matin a éprouvé nos deux équipiers au-delà du supportable. Résultat après une nuit blanche, un équipier exténué et un second qui ne se sent pas de monter à bord, de surcroît pour régater !

C’est donc finalement à sept que nous nous sommes présentés dimanche matin au port. C’était sans compter sur Charlély, un jeune (et beau garçon) en passe d’être moniteur de voile qui doit valider trois participations à des régates pour l’obtention de son diplôme. C’est avec un plaisir certain (vous pensez bien) que nous l’avons accueilli à bord pour compléter l’équipage !

La régate s’est décomposée en quatre manches. Beaucoup de courant et parfois plus du tout de vent nous a permis de mettre en pratique tout ce que nous avions appris les mois précédents. Le classement final n’est pas glorieux du tout, VCL se classe dans le fond du panier, une position de laquelle on ne peut que remonter. Un bon chocolat chaud dans les salons de la SRH puis
retour à Paris.

RDV aux prochaines régates fin février !

20-21 novembre Entraînement régates sur J80 (Le Havre)

Lucas : « Le dimanche fut beaucoup plus agité puisque le vent était établi à force 4 avec rafales à force 6 et une mer formée. C’est toutes voiles dehors et au rappel que nous sommes sortis du port rejoindre notre zone d’entraînement. Les falaises de Saint-Adresse nous protégeaient (trop) ce qui rendait l’enroulement de la bouée au vent… délicat »