Entrâinement J80 weekend du 23-24 septembre

Bouchon à tous points de vue !

Pour cette rentrée de saison en J80, c’est un véritable équipage franco italien… italiens les jeunes, français les moins jeunes… qui s’est retrouvé dès vendredi soir. Les italiens toujours en retard, nous ont fait arriver au Havre vers 21h.

Comme d’hab, direction vers notre traditionnelle cantine du vendredi soir : Le Bouchon Normand. Mais grand chamboulement, une fois assis : la carte a été revisitée. Lucas étant complètement déstabilisé, il s’est carrément mis à flirter avec la propriétaire.

Les 4 Cendrillon étant rentrées aux 12 coups de minuit, il ne restait plus qu’à dormir pour être en forme le lendemain.

8h, réveil aux alarmes électroniques, le grand ballet commence. Petit déj à la brioche normande et beurre demi-sel, bouchon pour la salle de bain puis l’équipage s’est stratégiquement séparé en deux équipes : team sandwich et team gréage du bateau. Notre bateau 5 fut gréé sans trop de difficulté, l’avitaillement est arrivé, nous avons pu remarquer que plusieurs équipages étaient peu expérimentés, cela jouera en notre faveur. 

Briefing traditionnel puis les 9 bateaux du jour brisent leurs amarres, quittent le ponton pour prendre le large. Le vent est fort, la mer agitée, il pleut, nous avons interdiction de mettre le spi. Nous enchaînons 4 manches bien sportives puis les coachs nous déplacent plus loin pour laisser la place au 4.20 venus en nombre pour régater.

Arrivés sur notre nouvelle aire de jeu, panne moteur. Plus de vent, le soleil est revenu, mais nous n’avançons plus, nous faisons le bouchon au milieu des vagues. Comme d’hab, Lucas finira par vomir (acte écologique pour nourrir les poissons selon lui…). Nous en profitons pour déjeuner avec les sandwiches qui eux n’ont pas changé, toujours bien farcis de beurre.

Ouf, le vent s’établit à nouveau, un peu plus faible, nous avons l’autorisation de lancer les spis en l’air.

Nous enchaînons encore 2 manches, JRouette est toujours number one (le local de l’étape) et un bon challenger (bateau 2) s’est affirmé, la bataille est engagée.

Fin de journée, retour au port, aucune casse/déchirure/blessé… ça faisait longtemps ! dixit la SRH. Débriefing et bière sous le soleil avec le coach Norman. C’est quand même un personnage, un tornado d’énergie.

Petit tour à la Belle Iloise pour les souvenirs, et retour à notre appartement pour un apéro à base de rillettes de haddock, sardines et maquereaux en accompagnement d’une bouteille de Bourgogne.

Dîner au restaurant des enfants sages, végétariens s’abstenir car le choix de menu fut des plus carnassiers. Avec beaucoup d’épaule de cochon… nos cochons ne le sont pas suffisamment pour finir leur plat.

Rentrés à la maison bien exténués, ding-ding Cendrillon, tout le monde au lit… Une demi-heure de sommeil en plus vu que les bateaux sont déjà gréés… debout à 8h27 !

Dimanche matin c’est reparti, briefing des exercices du jour puis top départ du port. Que le meilleur gagne !

Les exercices consistaient à maintenir le bateau arrêté sur la ligne de départ, simple à dire… Puis 3 manches de régates, nous finirons second (juste derrière JRouette), 3èmeset 4èmes.

Puis, nous partons pour un long bord sous spi au-delà de la pointe de la Hève… Le nouvel exercice s’appelle un speed test. Tous les bateaux se mettent à la queue-leu-leu et avancent au travers. Sur signal du zodiac en tête, tous passent au près. Les bateaux font maintenant route parallèle. On peut ainsi voir qui fait un meilleur cap que les autres et qui est plus rapide. Nous avons réussi la première fois, mais pas la seconde, toujours avec nos adversaires JRouette et bateau numéro 2.

Rentrée au port sous le soleil, nous dégréons le bateau, puis petit verre et débriefing avec El Tornado.

Back to Paris, bouchon à la sortie du Havre et bouchon sur l’autoroute…. mais Lucas n’a pas vomi cette fois.

Raid en cata de sport en Baie de Quiberon du 02 au 03 septembre

Neuf compères se sont retrouvés à Carnac pour partir en raid vers les îles de Houat et Hoëdic. Après un court briefing des 2 moniteurs encadrants nous sommes vite montés à bord de nos NACRA. Beau soleil, belle brise, les premiers bords sont extra avec de bonnes sensations de vitesse et de gîte.

Les deux zodiacs qui nous encadrent sont maintenant là, cap sur Houat ! Mais petit à petit le vent mollit, les bateaux ne gîtent plus, on commence un peu à s’ennuyer à bord. Heureusement que le soleil reste fidèle à son poste. Nous finissons par avancer à vitesse (très) réduite, l’heure tourne, nos estomacs crient famine. Les organisateurs décident de nous tracter sur la fin du parcours, nous arrivons finalement sur l’île après 13h.

Petite baignade, pique-nique sur le sable, moment propice pour faire connaissance avec les 3 autres équipages qui participent au raid avec nous.

On presse les organisateurs, on veut retourner sur l’eau ! Nous repartons avec un vent moli-molo. Nous avançons timidement vers Hoëdic. C’est seulement à la toute fin de notre traversée que le vent a finalement décidé de se réveiller. Les organisateurs nous proposent d’organiser une mini régate entre les bouées de la zone, ce que nous acceptons volontiers ! Malheureusement pour nos compères de “l’autre bord”, nos âmes de régatiers ont fait la différence sur le parcours, nous arriverons avec une bonne avance.

Nous parquons les catas sur la petite plage Nord de l’île, dégréons pour la nuit puis direction le port où le zodiac “logistique” nous attend avec nos sacs et toiles de tentes. Il s’organise une grande chaîne humaine dans la joie et en 2-2 le zodiac est vide. Chaque binôme d’équipage récupère son paquetage et direction le camping pour l’établissement de notre bivouac.

Bien installés, certains décident d’aller piquer une tête dans l’eau à 17°C, on y rentre aussi vite qu’on en sort ! Douche puis petit verre au troquet de l’île avant de revenir sur la plage pour un barbecue sous les étoiles. Huîtres, entrecôtes, rhum planteur, vin rouge et camemberts braisés, miam ! Nous avons même assisté au passage de Starlink, cette armée de 21 satellites lancés par Elon Musk quelques jours plus tôt, ont dessiné dans le ciel nocturne une file indienne de points lumineux se déplaçant à grande vitesse. Un spectacle qui nous a laissé coi !

Une fois les stocks de solides et de liquides épuisés, certains décidèrent d’aller dormir tandis que d’autres voulaient encore en profiter un peu. Direction l’autre troquet encore ouvert de l’île, tous les locaux sont là, nous détonnons dans le paysage. Nous commandons la première tournée de bière. Plus personne ne tient les comptes des tournées, une seule chose est sûre c’est que quelqu’un a eu la bonne idée de proposer un calva pour terminer. La patronne derrière son comptoir qui avait dû passer trop de temps au soleil tant elle était rouge de visage (qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ?), nous sert donc nos digestifs de fin de soirée. Quelle a été notre surprise de voir arriver des verres à ballon très bien garnis ! Vous voyez cette scène du film “les bronzés font du ski” quand ils doivent boire ce fameux digestif de montagnards ? Et bien nous avons vécu à peu près la même chose.

Nous rentrons tant bien que mal à nos tentes, nous ne comprenons pas pourquoi le chemin est si long et tortueux. Ça tangue, nous nous tenons les uns aux autres. Aucun problème pour s’endormir, vous imaginez bien.

Nous étions convenus de nous lever tôt pour partir sur l’eau à 9h et profiter du vent annoncé à 15 nœuds. Rencontre au petit dèj avec tout le monde, les couche-tôt se sont plaints des voisins de tentes qui ont chanté tous les tubes des années 80 jusqu’à 4-5h du matin, les couche-tard n’avons absolument rien entendu… bizarre…

Finalement, c’est bien sur les coups de 9h que tout le monde remet les catas à l’eau, le vent est fort, on a hâte d’aller s’amuser ! Les zodiacs ne sont pas prêts, nous avons consigne de faire des ronds dans l’eau en attendant. Équipier au trapèze, ça pousse fort, on s’éclate ! Ca y est les zodiacs sont là, et c’est parti pour un long bord au trapèze pour retourner à Carnac. On avance bien, très vite nous dépassons Houat et nous retrouvons au milieu de la baie de Quiberon. Et encore une fois, panne moteur, le vent nous fait défaut, ce sera timidement que nous finirons la traversée. Nous aurons le temps d’admirer le paysage, de faire une sieste, de bronzer. Arrivé à Carnac, le déjeuner nous attend mais très vite nous décidons de repartir sur l’eau. Le vent est revenu, certes plus faible mais suffisant pour s’amuser. Cours de dessalage pour certains, rond dans l’eau pour d’autres, puis vers 16h il faut se résigner à rendre les bateaux pour regagner la capitale. Au final, même si le vent nous a joué des tours, ce fut quand-même un très bon weekend !

6ème et dernier weekend du Championnat d’hiver

Nous étions chaud bouillants, tel des pirates l’oeil injecté de sang, le sabre à la main prêt à en découdre pour ce dernier weekend de régate ! Finalement, ce weekend nous aura coûté cher… très cher !
Vendredi soir nous (Pietro, Alban et Lucas) quittâmes Paris bien décidés à profiter de ce dernier week end régate. Comme à l’accoutumée, nous prenons possession de notre BnB favori puis direction le bouchon normand pour dîner. Il a fallu développer des trésors d’arguments pour rassurer Alban au sujet du logement BnB. Le pauvre gardait un mauvais souvenir de sa dernière venue au Havre, l’appartement était au-dessus d’un entrepôt de poissonnier et une voisine nous avait quelque peu chafouinés…
Le lendemain matin, Philippe et Guilhem (les retardataires) ont dû se lever aux aurores et quitter Paris. Nous leur avions donné consigne de gérer l’avitaillement, trop peu respecté au goût de certains puisque tristesse, “ils n’ont pas trouvé la pâtisserie Lenôtre sur la route”. Qu’à cela ne tienne, le bateau est gréé, les sandwichs, le barreur et l’équipier n°1 sont arrivés, briefing collectif pour la douzaine de bateaux du jour et nous sortons du port.
Échauffement rapide, nous faisons quelques virements de bord, peaufinons les réglages, envoi de spi, empannage, c’est bon nous sommes prêts à en découdre !
Super cette première manche ! Aller on ne lâche rien et on continue sur notre lancée !
Début de la seconde manche, nous sommes dans le milieu du groupe, ça va être dur de remonter plusieurs bateaux en seulement 2 tours… Nous arrivons en haut du parcours, à la bouée au vent, nous l’enroulons, filons vers la bouée dogleg, nous hissons le spi à une vitesse folle et c’est parti, nous attaquons la descente du parcours. Nous sommes en route parallèle avec un autre
bateau de jeunes havrais et havraises, au-dessus d’eux par rapport au vent et bien à l’écart. Voyant que nous commencions à nous écarter de trop de l’axe du parcours nous nous préparons à empanner. Mais la manoeuvre est pour le moment impossible, le bateau des jeunes fait obstacle (et ils sont prioritaires). Les pirates arc-en-ciel que nous sommes, tentent de les intimider (gentiment) pour les inciter à empanner. Rien n’y fait. On a tout de même décidé d’enclencher la manoeuvre très rapidement et d’abattre dans l’espoir de passer juste derrière eux. C’est là où généralement vous avez une coupure pub, ou la musique stressante qui se fait entendre.
Un petit détail était sorti de l’équation : nous sommes sous spi, ce qui veut dire que nous avons un bout dehors d’environ 1,5 m à l’avant ! Le bateau tourne vite, mais il avance aussi, vite, c’est serré et là…gros plan de la caméra sur les yeux écarquillés d’un équipier, on entend quelqu’un retenir sa respiration…. PUB !
Nous avons presque échappé le bateau concurrent mais malheureusement l’extrémité du bout dehors se prend dans le dernier chandelier de l’autre bateau, notre rotation s’arrête et nous fonçons tout droit dans le quart arrière du bateau abordé. Tout le monde se cramponne, l’impact est fort, nos victimes s’extirpant in extremis du chemin de notre bout dehors, les deux bateaux sont entremêlés, sous spi et incontrôlables.
Que faire pour se sortir de ce bourbier ?! Il faut réagir vite avant d’aggraver la situation. On décide de choquer le bout dehors, heureusement il est rentré immédiatement, moins de pression dans le spi, nous ne sommes plus retenus par l’autre bateau, nous parvenons ainsi à nous détacher et reprendre notre
route… libre. Les zodiacs se précipitent autour des deux bateaux alors que la régate continue. Nous n’avons pas de dégâts visibles, ce n’est apparemment pas le cas pour l’autre bateau mais pas de risque grave et imminent.
Nous sommes secoués (c’est le cas de le dire), sous le choc, le moral en fond de cale.Nous finissons la course sans grande conviction. Nous accusons le coup de cette erreur qui, nous le savons, va nous coûter cher. Il n’y a pas si longtemps nous avions déjà expérimenté un cas similaire mais dans la position du bateau abordé. Le rapport de mer et l’expertise des dégâts avaient conclu au tort de l’autre bateau qui s’en était sorti avec une facture de plus de 800€.
Cette fois, notre erreur de pilotage n’étant pas contestable, c’est notre tour. On ne vous l’avait pas dit mais un mois auparavant, lors d’un empannage, notre spi s’était accroché dans l’étai ce qui avait créé un trou de la taille d’une balle de tennis en tête de spi. Nous avons reçu la facture seulement quelques jours
avant : 250 € de réparation. on commence à imaginer le montant des dégâts que nous venons de causer, ajouté à notre dernière facture à régler… glups !
Aller, on tente de se remotiver, ça ne sert à rien de ruminer, c’est fait, c’est ainsi, nous verrons bien une fois à terre, nous avons encore des manches à gagner. Nous réussirons tout de même à faire une belle manche dans le trio de tête, nos adversaires de toujours étant là, devant, toujours.
Fin de journée, arrivés au port nous constatons pour de bon les dégâts. Le chandelier arrière a été tordu par l’impact de notre bout dehors, puis à moitié arraché du pont du bateau (un effet de vague probablement). Les photos parlent d’elles-même. Nous établissons le rapport de mer, sans discuter, nous sommes totalement en tort.
Buvons un coup pour accuser le coup, puis ce soir nous irons dîner au restaurant La Bise à Sainte Adresse. Le dîner est l’occasion de faire un point sur la journée mouvementée que nous venons de passer, d’en tirer les conséquences et d’imaginer les différents scénarios à venir sur la facture qui nous attend.

Dimanche, nouvelle journée de régate, à la seconde manche nous virons un peu trop prêt d’un autre bateau prioritaire qui n’a pas trop eu le choix que de nous éviter aussi. Résultat, l’adversaire proteste, nous devons réparer notre erreur en effectuant un 360° (un tour sur nous même). Cela nous fit perdre du temps et de l’avance sur le parcours. Grrrr
Pour la manche suivante, nous ré-organisons l’équipage, Philippe cède la barre à Pietro et Lucas passe embraqueur. Le compte à rebours est lancé, nous sommes sur le fil du départ, la ligne virtuelle entre le bateau comité et la bouée de départ est toute proche, encore quelques secondes à tenir, les autres
bateaux sont tout proches derrière nous. Nous devons longer la ligne, les repères ne sont pas évidents. Le top départ est donné, nous partons au près, en bonne position. Un bateau devant nous fait demi-tour peu de temps après, il sait qu’il a mordu la ligne. Il doit descendre le parcours et repasser la ligne de départ pour ne pas être disqualifié.
Un concurrent sérieux en moins ! Nous sommes gargarisés. A presque la moitié du parcours, le bateau comité annonce par VHF que plusieurs bateaux ont mordu la ligne, qu’ils doivent reprendre le départ et que ces bateaux en question sont censés savoir qu’ils ont mordu. Il finit par lâcher la liste des bateaux concernés. Stupeur et tremblement, nous en faisons partie ! Nous savons alors que la partie est finie pour nous, même si nous sommes en bonne position, nous devons immédiatement redescendre la moitié du parcours, refranchir la ligne de départ… Ce qui laisse largement le temps aux autres
concurrents d’avancer, même pour les équipages débutants. Oh tristesse !
La dernière manche de la journée ne nous a pas permis de remonter dans les scores. Nous rentrons ensuite au port, l’équipage est silencieux. Nous résumons le weekend par “on aurait mieux fait de ne pas venir du tout”. Nous finissons 10ème sur 32 au classement général du championnat. Un peu déçus car nous savons que nous sommes capables de faire beaucoup mieux que ça !
Quelques jours plus tard, nous recevons le devis des réparations, 1100 €. Mais, bonne nouvelle, notre assurance de licenciés de la FFvoile prend en charge 100% des frais. C’est un grand soulagement pour tout le monde, ouf !!!

5ème weekend du Championnat d’hiver

Philippe, Aurélien, Pietro et Lucas ont eu le plaisir d’accueillir Martial pour son grand retour à la voile sportive. Ce weekend routinier n’a pas dérogé à la règle, resto, air bnb, équipe armement du bateau vs équipe sandwich…

Samedi fut assez venteux avec une mer un peu agitée, Lucas a manqué de peu de rendre son repas mais finalement tout est resté à sa place. Nous n’avons pas à rougir de nos performances sportives puisque des bons départs furent pris, des positions de tête furent tenues et pour une fois le lièvre Leclerc s’est retrouvé derrière nous ! Nous finirons 5ème au classement de cette journée.

sous spi et sous le soleil Dimanche le vent est tombé, la mer s’est aplatie. Pour parer nous creusons les voiles, détendons le patara et surveillons de près les risées et le courant. Le soleil et le ciel bleu sont de mise, nous sortons les lunettes de soleil mais pas le temps de bronzer pour autant. Nous tenons tête, nous sommes dans la mêlée mais nous peinons à retrouver le lead. Nous sommes certainement moins efficaces par petit temps. Fin de weekend, les 9 équipages concourants sont tous ravis, les jury et coach aussi. Pas de casse à déplorer, du challenge entre les bateaux, bref on en redemande !

A quand le prochain weekend ? dans deux semaines pardi ! Et ça sera la fin des régates. Le prochain CR vous dévoilera notre classement final. Croisez les doigts pour nous !

4ème weekend du Championnat d’hiver

Samedi gris comme à paris et dès potron-minet, une température très douce en quittant notre sweet home.

2 équipes, les fanas de la boulangerie pour récupérer nos sandwichs jambon-emmental (as usual) et nos flans (come al solito).

Arrivée à la SRH, la fine équipe a déjà gréée les bateaux et nous retrouvons autour du café, sur la terrasse, agréablement protégé du vent, nous sirotons.

Le briefing fait par Ollie nous annonce la couleur ; peu de vent et mer belle, idéal pour des entraînements aux départs sur 12 min avec plusieurs faux départs en 3 min et le dernier, une vraie régate avec 2 tours. Avec les 11 bateaux, nous enchaînons les mises en ligne et les départs, plus ou moins brillamment, nos muscles s’échauffent, les esprits se rôdent à l’exercice et ça y est, on s’élance. En fait, le vent est vraiment « moli molo ».

Plusieurs procédures de 12 min sont ainsi lancées et nous sommes fourbus. Idéal pour notre stop casse croûte avec nos encas bien trop beurrés mais bien vite avalés ainsi que nos flancs, accompagnés de carrés de chocolat et Madeleine. On ne se refuse rien …

L’entraînement continue avec de vraies régates. Le bateau « J’agasse » tire des bords avec nous, le bateau « Javelot » s’en sort même plutôt bien aussi.

Et finissons agréablement ces 4 régates en ayant retrouvé la forme, les réflexes, grâce à toutes nos manœuvres réussies, grâce à Pietro qui est le roi du foc bordé à sec de toile dans le virement de bord, et fin limier, affine son réglage à la manivelle, tel un cuistot renommé.

La fin de la journée se finit par une course à pied pour Guilhem et une sieste pour les autres.

Rendez-vous à 20h à l’imprévu qui se termine à l’inspiration … non non ce n’est pas une erreur, le patron oriente sa cuisine en fonction de son inspiration, avec des produits frais et locaux. resto cosy au pied des halles, dans une petite salle intime et avec un accueil très chaleureux nous nous installons pour une revue normande gastronomique, devinez avec quel produit phare : le beurre !!!! Pas démontés, nous attaquons le menu avec les 3 plats. Nous avons pris notre temps pour déguster tous ces plats revus et corrigés et déstructurés et avons fort apprécié cette pause gourmande.

De retour au bercail, personne n’a cherché à discuter le coup et nous avons tous les 4, filés doux jusqu’au pieu … heu non, notre lit douillet…

Réveil sans fanfare, petit déjeuner et arrivée à la SRH pour 09h pour un briefing à 09h45 et les bateaux gréés pour être à 11h, prêt à en découdre avec les 15 participants. Force 3 à 4 avec rafales à 5, mer belle avec un peu de houle.

1er départ réussi . De bons bords de près, une bouée au vent que nous atteignons dans le magma des autres bateaux, l’enroulons et lançons le spi grâce aux bras costauds de Guilhem. Nous sommes plusieurs côte à côte sur ce bord, spi gonflé à bloc. Le bateau 11 effaré par tant de promiscuité, proteste à cause de notre possible abattée. Dans le 2ème tour, nous ferons notre réparation de 360 et l’annonçons à la VHF.

Avant la 2ème régate, le Hale-bas de bôme pète dans la phase des 5 minutes. Guilhem et Pietro avec leurs doigts de fées remettent tout cela en ordre en quelques instants. Top départ alors que nous sommes à 50 m de la ligne. Pas désespéré, nous nous lançons à la poursuite des derniers, que nous doublons. Le bateau est souvent couché au près mais cela me permet de remonter très bien au près très serré vers la bouée au vent. Selon Lucas, je chasse plus que je n’avance !!! Bref, c’est pas gagné… équipage en tête de flotte 3ème régate ou le Hale-bas s’en mêle à nouveau mais sans peine, nous nous retrouvons sur la ligne et prenons un superbe départ qui fait que au bout de 3 virements de bord, nous sommes seuls devant le graal, la bouée au vent ; toute la troupe est à nos trousses. Pressé de virer et repartir sous spi, nous virons de bord pour laisser la bouée à bâbord mais la loupons de peu. Tous les bateaux nous foncent dessus et tirons notre épingle du jeu en faisant un 360 au milieu de la mêlée. Nous n’avons pas le temps de compter tous les bateaux qui nous sont passés sous le nez ! Nous reprenons notre route sous spi et essayons de foncer (regardez cette enfilade de bateaux derrière nous). Heureusement que nous sommes propulsés par les vagues sur le tableau arrière et le bateau vibre et gémit … à tel point, qu’une gerbe d’eau se forme devant l’étrave et recouvre le bateau à deux reprises. Jusqu’à présent au sec, j’avais réussi en 10 secondes à mouiller le charmant postérieur de mon équipage. Dans le 2ème tour de cette belle virée, sur le dernier bord de spi, le taquet de drisse de spi a lâché sans raison. Nous chalutons quelques instants mais reprenons notre route et finissons le parcours.

4ème et dernière régate avec un bon départ dans la meute, nous sommes 4ème avec Leclerc et Jirouette devant nous. Cette fois ci à la bouée au vent, nous virons avec aisance et hissons le spi après le dog leg. Quelques encablures plus tard, je propose d’empanner. Paré à empanner ? J’entends en cœur « paré » !

Et j’aborde la manœuvre en douceur comme à chaque fois. J’entends « cocotte, Phil revient sur l’autre bord » mais le mal est fait. Avec les remous de la mer, le haut du spi s’est enroulé autour du foc qui est enroulé sur son étai. La cocotte est belle et épaisse. On choque les écoutes puis la drisse, le nœud se défait mais sous la pression du vent, tout le spi tombe à l’eau sur bâbord et nous mettons 10 min à le remonter tout en cheminant cahin caha sous grand voile vers le chenal. Un zodiac vient nous aider à sortir de ce mauvais pas et finissons la régate, bon dernier, sous un soleil radieux.

Malgré nos déboires, on se demande toujours quand est-ce qu’on revient ? – dans deux semaines !

3ème weekend du Championnat d’hiver

Cette fois, 3 compères ont souhaité partir le samedi matin de très bonne heure. C’est donc en tête à tête que Thomas et Lucas ont dîné au Havre puis regagné le Airbnb élu quartier général.

Samedi matin énergique. À 2 nous organisons l’avitaillement sandwich et eau du midi pendant que les voyageurs passent commande de viennoiseries et boissons chaudes pour leur arrivée au port, puis nous gréons le bateau au port.

Tout est prêt au moment du briefing, l’équipage au complet, nous quittons le port rapidement. Le programme s’annonce intense non pas à cause d’une mer agitée (houle non significative) mais à cause des températures très basses. Nous sortons du port vent-arrière, en avant le spi et nous fonçons vers notre zone de jeu désignée par les coachs de la SRH. Quelques empannages pour ne pas se refroidir et des manœuvres en veux-tu en voilà en attendant que le parcours soit mouillé.

Enfin les exercices commencent, nous sommes chauds à l’intérieur. Vent moyen, de bonnes rafales et un courant de travers nous obligent à ajuster nos caps et notre stratégie.

C’est maintenant l’heure des premières manches de régate. Nous tâtonnons à trouver notre (bonne) place au départ, sinon les épreuves se passent plutôt bien jusqu’à ce que …

Alors que nous venions d’affaler le spi et nous aprétions à enrouler la bouée sous le vent, nous sous sommes retrouvé avec un bateau concurrent à proximité immédiate sur bâbord. Le cap des deux bateaux sur deux amures différentes, l’un étant aussi porté par le courant alors que l’autre lutte contre, nous avons vu le bateau 8 arriver très (trop) vite. Malgré nos alertes ils n’ont pas évité notre bateau et leur étrave métallique est venue percuter notre bâbord sur le quart arrière.

Bilan, nous avons été bien secoués, pas de blessés pour autant, mais notre bateau 1 accuse le coup d’un impact, notre franc bord est délaminé sur environ 30 cm. Pas de risque de voie d’eau, nous finirons la dernière manche ainsi.

VCL avarie – J80 dec 22 Retour au port, un rapport de mer est établi avec le bateau 1. Personne n’est vraiment sûr de l’enchaînement des événements : qui était avant dans la zone des 3 longueurs de la bouée, y avait-il suffisamment de place autour de la bouée pour qu’un bateau puisse y passer… La SRH tranchera en notre défaveur, retenant que nous étions bâbord amure donc non prioritaire. Grrrr !!!

Heureusement notre consolation du soir était anticipée. Philippe notre barreur a été accueilli par son chéri et une invitation dans les hauteurs du Havre nous avait été envoyée. Daniel Collard (adhérent de longue date) et son compagnon ont investi le premier étage de la propriété historique d’un négociant havrais dans les hauteurs du Havre. Nous avons découvert cette immense demeure au charme fou et avec sa vue imprenable sur Le Havre côté mer et côté ville. Après dégustation de whisky, vin rouge et leur variations de petits fours dans les salons feutrés de nos hôtes nous devons déjà redescendre à la ville inférieure pour dîner. Daniel nous accompagnera, le restaurant était réservé pour 5 mais c’est à 7 que nous nous présentâmes. Un petit bouleversement des plans de tables plus tard et nous voilà bien installés pour faire ripaille.

Dimanche seconde journée du championnat mais qui commence cette fois à 5 donc moins dans le speed de la veille. Consignes de courses données : la température extérieure étant plus de trois fois inférieure à celle de l’eau (on connaît bien la réputation glaciale de la Manche), le départ sur zone de course est immédiat, les manches vont s’enchaîner pour ensuite vite rentrer au port avant que des stalactites aient le temps de se former sous nos nez.

Branle-bas de combat général, départ en trombe de tous les bateaux : douze J80, deux 5.7 et trois croiseurs habitables. La précipitation fut telle que presque la moitié de la flotte a pris un faux départ sur la première manche, on se plaindra du manque de clarté des instructions données à la VHF.

Les manches s’enchaînent sans relâche, les départs sont très risqués tant les 3 classes de bateaux créent des différences de vitesse importantes. C’est très impressionnant d’avoir l’étrave d’un 38 pieds lancé à moins de 50 cm de votre petit 8,5 m ! hivernage des bateaux

Retour au port sur les coups de 15h, nous commencions à avoir vraiment très froid. Chocolat chaud, thé, café et nous voilà sur la route pour la capitale.

Il nous reste encore trois weekends pour terminer le championnat d’hiver. RDV en février et mars ! Les bateaux attendent patiemment…

2ème weekend du Championnat d’hiver

Départ comme d’habitude pour nos 4 marins en voiture (Philippe, Lucas, Pietro et Aurélien) direction Le Havre. Moi, (Guilhem) j’ai opté pour l’option train. Bien m’en a pris car après un problème de passage à niveau et un bagage abandonné, je finis par arriver avec une heure de retard. Lucas vient me chercher pendant que les 3 autres commencent l’apéro assidûment.

Dîner fort sympathique puis retour dans nos quartiers généraux, et nous nous couchons vite car le samedi sera chargé. Le Havre sous un bel arc-en-ciel Après le petit dej, tout le monde est sur le pont : une équipe s’occupe des sandwichs du midi, l’autre partie part à la SRH faire les papiers et gréer le bateau.

Nous descendons vers les bateaux sous un magnifique arc-en-ciel, mais à peine arrivés sur le ponton, premier grain : les voiles ne sont pas encore déroulées qu’on commence à être mouillés, on se réfugie dans le petit habitacle du J80. L’averse est de courte durée, nous voilà lancés à préparer voiles et écoutes.

Une fois n’est pas coutume nous sommes les premiers prêts ce qui me laisse le temps de faire un saut au Décathlon pour me racheter du matériel digne des conditions qui nous attendent.

10h30 tout le monde est prêt et habillé, nous écoutons le briefing à la SRH. Le programme est ambitieux : exercices de vitesses, simulations de départs, puis petites régates.

10h45 de retour au ponton, nouveau grain. Cette fois c’est à 5 gaillards que nous essayons de rentrer dans le J80 : cela se complique mais tout le monde est abrité et l’averse ne dure pas.

Nous sortons les premiers du port, aux couleurs de VCL et un rainbow flag au pataras, mais à peine la GV levée, on voit que le hâle-bas cloche … vu le vent on sent que le montage actuel ne tiendra pas la journée. Demi tour toute, appel VHF et d’un coup Sophie Faguet navigatrice rattachée à la SRH saute sur notre bateau et résout le tout a grande vitesse. Nous repartons sereins.

Equipage VCL – J80 nov 22 Le vent souffle fort. On tire des bords, on envoie le spi histoire de s’échauffer et de se réchauffer.

Une fois prêts pour l’entraînement, un appel à la VHF nous annonce qu’un des zodiac qui nous accompagne a des problèmes moteur et doit rentrer.

On abandonne les exercices mais on continue à tirer des bords, et travailler nos réglages. Nous avons quand même pu travailler les départs puisque 3 manches de régates ont été lancées.

La mer est bonne, le vent au rdv mais les courants jouent des tours pour remonter à la bouée au vent : on a pu assister d’un peu trop près à un petit carambolage de 4 bateaux, de justesse évité par Philippe notre barreur téméraire.

Retour au port, on dégrée et on nous demande de remonter toutes les voiles … ça ne sent pas bon pour la régate prévue le lendemain. Finalement le verdict est confirmé : un Bulletin de Météo Spécial (BMS) est tombé, la régate du dimanche est belle et bien annulée.

On se rattrape avec un apéritif organisé par Sophie Faguet à la SRH : elle cherche des sponsors pour des Transat Jacques Vabre et autres grandes compétitions internationales (1 million d’euro sur 4 ans, avis aux amateurs ou armateurs). SNPH aux couleurs de l’arc-en-ciel Alors que le valeureux Aurélien est parti courir pendant 1h20, nous travaillons notre levée de coude avec un verre de blanc. Le vent n’avait pas eu raison de lui ! En sortant on passe devant la SNPH dont le logo sur la façade était éclairé à nos couleurs. De quoi mettre un peu de gaité dans les rues du Havre !

On se retrouve pour le dîner au restaurant le grand large : coquille saint jacques pour tous, et vue imprenable sur la baie du havre by night. Nous en profitons pour réviser nos signaux lumineux et décryptons les cardinales, bouées de chenal et autres bateaux pilotes.

Retour au Airbnb, nous décidons de nous offrir une grasse matinée puis de rentrer tranquillement à Paris.

1er weekend du Championnat d’hiver

Du 15 au 16 octobre au Havre

C’est par un temps des plus maussades et de fortes pénuries de carburant que nous (Florence, Pietro, Guilhem, Benjamin et Lucas) avons quitté Paris vendredi soir. Paris-Le Havre en TER (bondé) puis le tram pour nous amener jusqu’à notre BnB.

Un petit resto dans notre brasserie habituelle du vendredi soir, une bonne bouteille de vin de 2015 et tout le monde au lit.

Samedi matin tout le monde sur le pont à 7h30, petit-dej de champions et direction la boulangerie pour récupérer notre ravitaillement du jour : des sandwichs jambon emmental avec beaucoup (trop) de beurre. C’est sûr, on est bien en Normandie !

Arrivé à la SRH à 9h, pendant que Capitaine Flo s’occupe de l’administratif, les garçons appareillent le bateau. Il y a beaucoup de vent et une mer bien formée, les coachs nous imposent un ris sur la grand voile et les voiles d’école (en réalité des anciennes voiles, celles qu’on peut abîmer). L’usure est telle qu’au moment d’étarquer le foc, celui-ci s’est déchiré en deux. Du coup, nous dégréons le foc, l’enroulons, remontons à la base prendre un autre foc de secours… grrr.

A voir la quelque dizaine d’autres équipages présents ce weekend, on se dit que le match va être serré. Les plus grands compétiteurs se sont donnés rdv ce weekend, ça promet !

Le choix est finalement pris d’attendre que le vent se calme un peu et de ne quitter le ponton qu’à 12h30. Si z’avions su, z’orions v’nu plus tard ! Nous avons eu tout le loisir de regarder la mer agitée, les voiliers courageux se faire balloter et les dizaines de kitesurfs et wind boards s’en donner à cœur joie sur la plage. On entend la mer se fracasser contre le môle qui protège le port, on aperçoit aussi de temps en temps des éclats de vagues passant par-dessus, glups !

Notre repas au beurre avalé, cette fois c’est le top départ vers notre zone de navigation : la pointe de Sainte Adresse. Il nous faut sortir du port, le sas est déjà bien houleux, puis traverser une régate d’une quarantaine de dinghys (petits voiliers type 470) dont le parcours en 7 bouées est mouillé dans la baie du Havre (un peu protégé, les chanceux).

La mer est très formée (1,5 m de creux en moyenne), on est assez secoués et surtout très vite tous trempés (jusqu’au barreur) par les vagues de travers. On n’est “pas très chauds” pour envoyer le spi dans ces conditions, nous faisons donc de simples manœuvres de descente au vent sous GV et foc seuls.

Lancement de la première manche, départ en 5min. Lucas commence à ne plus se sentir très bien…

Parcours banane classique en 2 tours, nous tenons bon malgré le spi resté à la cale. Les vagues déferlent sur le bateau, ouvrent le capot avant à maintes reprises, de fortes rentrées d’eau alourdissent le bateau (comme si on avait besoin de ça en plus).

Fin de première manche, toujours trempé en dehors et en dedans, équipage et bateau compris.

A la troisième manche un bateau nous oblige à mordre la ligne de départ (c’est le jeu). Rappel individuel, nous avons dû refranchir la ligne en guise de pénalité. Guilhem aussi ne se sent pas très bien…

Après la quatrième manche, la fin de journée est annoncée, tout le monde rentre. Slalom entre les petits bateaux et enfin nous retrouvons l’eau calme du port.

Les quelques minutes d’attente entre les manches auront été des plus éprouvantes pour l’équipage. Imaginez un bouchon au milieu d’une bassine d’eau qui subit un tremblement de terre… Lucas et Guilhem auront expurgé leur mécontentement par-dessus bord chacun leur tour… deux fois. Heureusement que tout cela était bien huilé de beurre normand !

Bilan de la première journée : environ 30 litres d’eau dans le bateau, 2 équipiers à jeun, les slips mouillés à cause de la météo et pas à cause des jolis garçons (ou peut-être). Nous avons bien mérité une bonne bière au comptoir de la SRH pour nous remettre de cette journée !

Guilhem nous annonce que finalement il n’a plus très envie d’aller courir (il est inscrit au semi-marathon de Marseille-Cassis, c’est pas rien), étonnant, et qu’en plus un ami havrais doit passer à notre BnB pour récupérer des dossards. Nous nous empressons de rentrer, opération séchage (comme on peut) de nos équipements. Bottes, chaussettes, vestes de quart, salopettes, gants… il y en a dans toutes les pièces. Les tours de douche sont lancés et c’est là que Guilhem reçoit un appel. “Ouais, tu es en bas ? Ok je descends t’ouvrir”. Pietro ajuste son col, Lucas rentre son ventre et voilà que débarque un charmant pompier havrais. Pietro sait très bien y faire, il gonfle le torse, s’avance et dit : “Bonnejour, Pietro, jé soui italian.” Jamais nous n’avions entendu un accent pareil ! Notre pompier à domicile reste complètement indifférent. Lucas est en PLS sur le canapé. Et voilà que Benjamin sort de la salle de bain en sous-vêtement et dit avec son accent anglophone : “oh ! Il y a un garçon dans notre salon !” Mais quel sketch ! Dossards remis et le voilà déjà reparti.

Remis de nos émotions, Benjamin rhabillé, nous partons dîner au restaurant préféré de Florence. Repas, cuisine française, entrée plat dessert (certains avaient faim) puis à 11h extinction des feux.

Dimanche matin bizarrement tout le monde avait oublié de mettre son réveil… sauf Lucas qui, à partir de 8h a commencé de réveiller l’équipage. Début du second jour comme la veille, sandwichs et direction le port avec nos valises.

Cette fois peu de vent, mer aplatie, la météo prévoit un petit temps et surtout du soleil ! Nous avons droit aux belles voiles toute neuves, il nous faut quand même gréer (encore) le bateau. Flo avait demandé à ce qu’on allège notre bateau de son eau de la veille, un jeune encadrant du club a donc été missionné pour pomper au fond du bateau… notre eau. Ce n’est qu’une fois l’appareillage terminé qu’il est ressorti, se trouvant nez-à-nez avec Benjamin qui encore une fois : “Oh ! Il y a un jeune homme dans notre bateau ! – Oui, il est là pour pomper !” lui rétorque-t-on.

Mais qu’il fait chaud aujourd’hui ! L’équipage s’est vite débarrassé des vestes et sous-couches, a sorti les lunettes de soleil et les casquettes. Départ du port à 10h toutes voiles dehors, début de régate à 11h. C’est sous spi, dès la sortie du port que nous rejoignons la pointe de Sainte Adresse. Le vent secteur Sud et la houle de secteur Nord ont donné des situations originales comme surfer sur des vagues au pré !

Et c’est parti, les manches s’enchaînent, les départs sont serrés (les bateaux aussi), certains croisements sont très justes, des bateaux se prennent dans les bouées (pas nous cette fois), contacts entre bateaux, des refus de place à la bouées sont relevés, ça gueule, ça riposte… ah, que c’est agréable !

Fin de quatrième manche, tous les estomacs sont encore pleins, un énorme manteau noir arrive de Deauville, le comité de course annonce un retour au port pour tous les bateaux. Nous refermons nos vestes de quart, sortons les capuches et c’est encore une fois trempés que nous arrivons au port. Cette fois c’est de l’eau de pluie, nous retiendrons que cela nous a permis de rincer nos équipements.

Enfin c’est par le train de 18h que nous quittâmes Le Havre, fatigués, rincés et nos sacs remplis d’affaires mouillées. Vivement qu’on retrouve le chemin du bureau pour nous reposer.

Deux jours, deux ambiances mais au final encore un sacré week-end de voile sportive !

Reprise des week-ends J80

Un joli ciel bleu, un vent sympathique (15 km/h), une mer calme… que demander de plus, un équipage au top ? Mais aucun problème ! Il se trouve que nous avons eu pour l’occasion 2 nouvelles recrues venues découvrir VCL et désireuses de refaire de la voile. Nous (Ben et Lucas) avons donc joyeusement accueilli Pietro et Aurélien pour leur premier weekend voile sportive au Havre.

Manoeuvrer un J80 à quatre peut s’avérer un peu risqué avec un équipage débutant, les précautions sont de mise. Les premières manœuvres arrivent très rapidement puisque même la sortie du port se fait à la voile. C’était sans compter l’expérience déjà très sérieuse de nos deux petits nouveaux qui ont tout de suite été très à l’aise. Sortie du port, échappant aux énormes porte-conteneurs, quelques virements puis un envoi de spi et voilà ainsi les mousses élevés directement au grade d’équipiers confirmés !

S’en suivent des exercices de réglages d’allure, de départs puis quelques “vraies fausses” manches de régate. Des “petites galères” avec le taquet coinceur de la drisse de spi : alors que nous filions sous spi, le taquet a décidé qu’il avait assez travaillé. Voila notre spi dégringolant et se gonflant dans l’eau, transformant ainsi notre bateau taillé pour la régate en chalutier improvisé. Après 2-3 blagues répétées, nous aurons gain de cause pour changer de bateau le lendemain. 

Fin de la première journée, nous sommes ravis à tout point de vue, une bière en terrasse puis du temps libre avant le resto du soir. Le plus ancien et le plus jeune ont opté pour une petite sieste d’environ 1h20, le plus combattant pour un footing d’une vingtaine de kilomètres et le dernier a surfé sur les impressionnantes vagues qu’on appelle réseaux sociaux (soit disant il avait oublié ses baskets pour aller courir, quel dommage !). 

Dimanche retour sur l’eau pour cette fois uniquement des manches de régates. Et qui nous a justement rejoint ? Les fameux “Javelot” (Leclerc) et “J Rouette”, 2 locaux imbattables. Le choix unilatéral a été pris de leur filer le train pour analyser leurs choix stratégiques et tenter un classement final décent. Des Open 5.70 nous ont rejoints également, plus on est de fous… 

Pietro et Aurélien reviendront sur les trois prochains weekends de cette fin d’année, youpi !

Entraînement à la régate

Alban, reporter spécial…

Chère lectrice, cher lecteur, voici la nouvelle édition de votre tant attendu numéro de Havre gayzette du mois de juin 2022 ! Nous partîmes à 5 matelots (Philippe, Lucas, Benjamin, Guilhem et Alban) et dès le vendredi soir à peine arrivés nous étions dans l’ambiance de ce qui allait s’offrir à nous tout le week-end : une ambiance très poisson ! Une fois arrivé dans notre cavité pour la nuit “Chez Maxime” on a cru au poisson clown quand la sonnette retentit pour écouter Ursula se plaindre de nos bruits de pas ! Il en fallait plus pour nous faire voguer, très polis et gentlemen nous lui avons fermé le coquillage en la rassurant avec la promesse d’une douce nuit plein d’étoiles de mer. La nôtre a été pleine de risées, entre la vague de moustiques pour les uns et la houle de camions pour les autres, on s’est levés avec les yeux à marée basse ! Le mystère du parquet flottant demeurait avec cette eau qui sort entre les lames (de fond ?) mais celui de l’odeur a été percé au petit matin…nous sommes juste au-dessus d’une société de poissonnerie ! “POISSON N°5” nous a sublimés !

Nos deux journées en mer sous un soleil radieux avec 3 autres bateaux en mode corail express ont été un régal. Notre poids a su faire la différence même si pour le matelot Cocktail la digestion du demi kilo de pudding choco (formule du déjeuner oblige) a été rude ! C’était du préchauffage pour le second jour où nous avons été surclassés pour la formule déjeuner (éclair au chocolat embarqués à bord). Le moussaillon Guilhem a été l’atout poids de ce week-end permettant une éfficience dans la prise de vitesse ! On a surfé sur la barrière ! Au-dessus des flots tels des dauphins, nous avons évité la soupe de poissons et avons beaucoup appris. Nous avons été filmés, pesés, scannés, cartographiés et débriefés par Norman notre coach. Un week-end dense, riche et instructif !

Le restaurant “Au grand large” a su combler nos papilles. Nous y avons vu des homards en aquarium, croisé des huîtres pleines puis creuses, le bar avait filé alors on a eu de la sole et on a admiré une écrevisse géante rose à talons dans son filet en liberté ! Pour le deuxième jour nous avons pris le large et avons côtoyé des nœuds plus élevés. Après plusieurs régates douces et quelques soupçons de sel notamment pour tenir la pression du SPI il était à peine 15h mais ressenti 18h ! Alors au retour pour tenter de faire venir les beaux pompiers on a flirté dans le port à marée basse sur les côtés latéraux mais à part la vase et un arrêt on a rien trouvé ! “Baleine échouée craint la plage !” Fin du week-end et retour vers Paris car le lendemain déjà on pensait au retour au boulot ! 😊. @vous les studios. MC

Nb: la réalité a pu être modifiée et n’engage que l’auteur.