Neuf compères se sont retrouvés à Carnac pour partir en raid vers les îles de Houat et Hoëdic. Après un court briefing des 2 moniteurs encadrants nous sommes vite montés à bord de nos NACRA. Beau soleil, belle brise, les premiers bords sont extra avec de bonnes sensations de vitesse et de gîte.
Les deux zodiacs qui nous encadrent sont maintenant là, cap sur Houat ! Mais petit à petit le vent mollit, les bateaux ne gîtent plus, on commence un peu à s’ennuyer à bord. Heureusement que le soleil reste fidèle à son poste. Nous finissons par avancer à vitesse (très) réduite, l’heure tourne, nos estomacs crient famine. Les organisateurs décident de nous tracter sur la fin du parcours, nous arrivons finalement sur l’île après 13h.
Petite baignade, pique-nique sur le sable, moment propice pour faire connaissance avec les 3 autres équipages qui participent au raid avec nous.
On presse les organisateurs, on veut retourner sur l’eau ! Nous repartons avec un vent moli-molo. Nous avançons timidement vers Hoëdic. C’est seulement à la toute fin de notre traversée que le vent a finalement décidé de se réveiller. Les organisateurs nous proposent d’organiser une mini régate entre les bouées de la zone, ce que nous acceptons volontiers ! Malheureusement pour nos compères de “l’autre bord”, nos âmes de régatiers ont fait la différence sur le parcours, nous arriverons avec une bonne avance.
Nous parquons les catas sur la petite plage Nord de l’île, dégréons pour la nuit puis direction le port où le zodiac “logistique” nous attend avec nos sacs et toiles de tentes. Il s’organise une grande chaîne humaine dans la joie et en 2-2 le zodiac est vide. Chaque binôme d’équipage récupère son paquetage et direction le camping pour l’établissement de notre bivouac.
Bien installés, certains décident d’aller piquer une tête dans l’eau à 17°C, on y rentre aussi vite qu’on en sort ! Douche puis petit verre au troquet de l’île avant de revenir sur la plage pour un barbecue sous les étoiles. Huîtres, entrecôtes, rhum planteur, vin rouge et camemberts braisés, miam ! Nous avons même assisté au passage de Starlink, cette armée de 21 satellites lancés par Elon Musk quelques jours plus tôt, ont dessiné dans le ciel nocturne une file indienne de points lumineux se déplaçant à grande vitesse. Un spectacle qui nous a laissé coi !
Une fois les stocks de solides et de liquides épuisés, certains décidèrent d’aller dormir tandis que d’autres voulaient encore en profiter un peu. Direction l’autre troquet encore ouvert de l’île, tous les locaux sont là, nous détonnons dans le paysage. Nous commandons la première tournée de bière. Plus personne ne tient les comptes des tournées, une seule chose est sûre c’est que quelqu’un a eu la bonne idée de proposer un calva pour terminer. La patronne derrière son comptoir qui avait dû passer trop de temps au soleil tant elle était rouge de visage (qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ?), nous sert donc nos digestifs de fin de soirée. Quelle a été notre surprise de voir arriver des verres à ballon très bien garnis ! Vous voyez cette scène du film “les bronzés font du ski” quand ils doivent boire ce fameux digestif de montagnards ? Et bien nous avons vécu à peu près la même chose.
Nous rentrons tant bien que mal à nos tentes, nous ne comprenons pas pourquoi le chemin est si long et tortueux. Ça tangue, nous nous tenons les uns aux autres. Aucun problème pour s’endormir, vous imaginez bien.
Nous étions convenus de nous lever tôt pour partir sur l’eau à 9h et profiter du vent annoncé à 15 nœuds. Rencontre au petit dèj avec tout le monde, les couche-tôt se sont plaints des voisins de tentes qui ont chanté tous les tubes des années 80 jusqu’à 4-5h du matin, les couche-tard n’avons absolument rien entendu… bizarre…
Finalement, c’est bien sur les coups de 9h que tout le monde remet les catas à l’eau, le vent est fort, on a hâte d’aller s’amuser ! Les zodiacs ne sont pas prêts, nous avons consigne de faire des ronds dans l’eau en attendant. Équipier au trapèze, ça pousse fort, on s’éclate ! Ca y est les zodiacs sont là, et c’est parti pour un long bord au trapèze pour retourner à Carnac. On avance bien, très vite nous dépassons Houat et nous retrouvons au milieu de la baie de Quiberon. Et encore une fois, panne moteur, le vent nous fait défaut, ce sera timidement que nous finirons la traversée. Nous aurons le temps d’admirer le paysage, de faire une sieste, de bronzer. Arrivé à Carnac, le déjeuner nous attend mais très vite nous décidons de repartir sur l’eau. Le vent est revenu, certes plus faible mais suffisant pour s’amuser. Cours de dessalage pour certains, rond dans l’eau pour d’autres, puis vers 16h il faut se résigner à rendre les bateaux pour regagner la capitale. Au final, même si le vent nous a joué des tours, ce fut quand-même un très bon weekend !