Raid en cata de sport en Baie de Quiberon du 02 au 03 septembre

Neuf compères se sont retrouvés à Carnac pour partir en raid vers les îles de Houat et Hoëdic. Après un court briefing des 2 moniteurs encadrants nous sommes vite montés à bord de nos NACRA. Beau soleil, belle brise, les premiers bords sont extra avec de bonnes sensations de vitesse et de gîte.

Les deux zodiacs qui nous encadrent sont maintenant là, cap sur Houat ! Mais petit à petit le vent mollit, les bateaux ne gîtent plus, on commence un peu à s’ennuyer à bord. Heureusement que le soleil reste fidèle à son poste. Nous finissons par avancer à vitesse (très) réduite, l’heure tourne, nos estomacs crient famine. Les organisateurs décident de nous tracter sur la fin du parcours, nous arrivons finalement sur l’île après 13h.

Petite baignade, pique-nique sur le sable, moment propice pour faire connaissance avec les 3 autres équipages qui participent au raid avec nous.

On presse les organisateurs, on veut retourner sur l’eau ! Nous repartons avec un vent moli-molo. Nous avançons timidement vers Hoëdic. C’est seulement à la toute fin de notre traversée que le vent a finalement décidé de se réveiller. Les organisateurs nous proposent d’organiser une mini régate entre les bouées de la zone, ce que nous acceptons volontiers ! Malheureusement pour nos compères de “l’autre bord”, nos âmes de régatiers ont fait la différence sur le parcours, nous arriverons avec une bonne avance.

Nous parquons les catas sur la petite plage Nord de l’île, dégréons pour la nuit puis direction le port où le zodiac “logistique” nous attend avec nos sacs et toiles de tentes. Il s’organise une grande chaîne humaine dans la joie et en 2-2 le zodiac est vide. Chaque binôme d’équipage récupère son paquetage et direction le camping pour l’établissement de notre bivouac.

Bien installés, certains décident d’aller piquer une tête dans l’eau à 17°C, on y rentre aussi vite qu’on en sort ! Douche puis petit verre au troquet de l’île avant de revenir sur la plage pour un barbecue sous les étoiles. Huîtres, entrecôtes, rhum planteur, vin rouge et camemberts braisés, miam ! Nous avons même assisté au passage de Starlink, cette armée de 21 satellites lancés par Elon Musk quelques jours plus tôt, ont dessiné dans le ciel nocturne une file indienne de points lumineux se déplaçant à grande vitesse. Un spectacle qui nous a laissé coi !

Une fois les stocks de solides et de liquides épuisés, certains décidèrent d’aller dormir tandis que d’autres voulaient encore en profiter un peu. Direction l’autre troquet encore ouvert de l’île, tous les locaux sont là, nous détonnons dans le paysage. Nous commandons la première tournée de bière. Plus personne ne tient les comptes des tournées, une seule chose est sûre c’est que quelqu’un a eu la bonne idée de proposer un calva pour terminer. La patronne derrière son comptoir qui avait dû passer trop de temps au soleil tant elle était rouge de visage (qu’est-ce que ça pourrait être d’autre ?), nous sert donc nos digestifs de fin de soirée. Quelle a été notre surprise de voir arriver des verres à ballon très bien garnis ! Vous voyez cette scène du film “les bronzés font du ski” quand ils doivent boire ce fameux digestif de montagnards ? Et bien nous avons vécu à peu près la même chose.

Nous rentrons tant bien que mal à nos tentes, nous ne comprenons pas pourquoi le chemin est si long et tortueux. Ça tangue, nous nous tenons les uns aux autres. Aucun problème pour s’endormir, vous imaginez bien.

Nous étions convenus de nous lever tôt pour partir sur l’eau à 9h et profiter du vent annoncé à 15 nœuds. Rencontre au petit dèj avec tout le monde, les couche-tôt se sont plaints des voisins de tentes qui ont chanté tous les tubes des années 80 jusqu’à 4-5h du matin, les couche-tard n’avons absolument rien entendu… bizarre…

Finalement, c’est bien sur les coups de 9h que tout le monde remet les catas à l’eau, le vent est fort, on a hâte d’aller s’amuser ! Les zodiacs ne sont pas prêts, nous avons consigne de faire des ronds dans l’eau en attendant. Équipier au trapèze, ça pousse fort, on s’éclate ! Ca y est les zodiacs sont là, et c’est parti pour un long bord au trapèze pour retourner à Carnac. On avance bien, très vite nous dépassons Houat et nous retrouvons au milieu de la baie de Quiberon. Et encore une fois, panne moteur, le vent nous fait défaut, ce sera timidement que nous finirons la traversée. Nous aurons le temps d’admirer le paysage, de faire une sieste, de bronzer. Arrivé à Carnac, le déjeuner nous attend mais très vite nous décidons de repartir sur l’eau. Le vent est revenu, certes plus faible mais suffisant pour s’amuser. Cours de dessalage pour certains, rond dans l’eau pour d’autres, puis vers 16h il faut se résigner à rendre les bateaux pour regagner la capitale. Au final, même si le vent nous a joué des tours, ce fut quand-même un très bon weekend !

Voyage aux Sorlingues

Les huit marins intrépides qui se sont donné rendez-vous à Brest au port du moulin blanc, apprivoisent leur magnifique Océanis 45, Ezodi, loué chez Eridan Naviroise, en passant une première nuit fraîche à quai, mais dans le carré une chaude ambiance était déjà présente !

Première escale : l’aber Ildut à 28 milles de Brest, le plus petit de la côte du Léon, connu pour ses carrières de granit d’où proviennent les pierres du socle de l’obélisque de la Concorde. L’amarinage de la première étape s’étant bien passé, nous nous octroyons de belles balades dans le village de Lanildut, qui offre des vues magiques sur la rivière.

Le 3° jour, départ dans la matinée pour 21 heures de navigation en direction de St. Mary’s, une île des Scilly, à 115 miles nautiques. Après la prise d’un ris de précaution pour la nuit, les équipiers de quart, bien couverts et réchauffés par une bonne soupe noodles façon Bolino, peuvent tirer tout droit au près à 6 noeuds de moyenne, grâce à un vent qui adonne suffisamment pour nous éviter de tirer un bord en fin de parcours. C’était sans compter avec la traversée des rails de navigation commerciale heureusement pas trop fréquentés, et les pêcheurs qui eux, tournent en rond de façon difficilement prévisible… Une des équipes de quart à dû faire deux virements de bord pour éviter un chalutier! Les deux heures de quart passent vite à observer les nombreux dauphins qui nous accompagnent, et vers 7h00 nous embouquons le St. Mary’s Sound.

Les îles Scilly sont un archipel du bout du monde de 140 îles et îlots, dont 5 sont habitées : St Mary’s, St. Agnes, Tresco, Bryher, et St Martin’s. Prise de bouée devant Hugh Town et petit déjeuner bien mérité dans le cockpit sous un grand soleil et un beau ciel bleu en observant le joli petit paquebot à l’ancienne qui fait la liaison avec Penzance. En attendant l’autorisation d’affaler notre pavillon jaune et de pouvoir débarquer, les formalités de douane et d’immigration gérées de main de maître, via internet, par nos deux geeks prenant “un certain temps”, c’est la baignade pour tous (ou presque) dans une eau très fraîche. Ça réveille ! Mais ils sont intrépides, nos marins!

Forts de notre clairance enfin délivrée, nous mettons pied à terre, à la découverte de Hugh Town, typique village anglais des îles océaniques, je pense aux Malouines : architecture sévère et austère mais adoucie d’une profusion de massifs floraux exubérants qui s’immiscent partout. Bière locale pour tous au “Pilots Gig”, pub typique très fréquenté et dépaysant. Les Gigs sont d’anciennes pilotines et canots de sauvetage effilés, genre Doris, à 6 rameurs et un barreur. On voit partout dans la baie des équipages qui s’entraînent pour de futures régates. J’achète des fudges, spécialité locale, sorte de caramels mous au goût sable, plâtre et farine blanche, qui écoeurent tout le monde…J’en ai encore 2 paquets, si vous voulez passer commande…

Le 5° jour, nous passons par broad sound, derrière St Agnes, à proximité de Bishop Rock, phare célèbre, pour aller observer au plus près des phoques se prélasser au soleil. Puis par le nord nous entrons dans le détroit de New Grimsby, entre Tresco et Bryher, pour mouiller dans ce lagon paradisiaque aux eaux turquoises, dominé par la silhouette “Génoise” de la tour de Cromwell’s castle. Nous débarquons sur Bryher, parsemée de petites maisons de granit, aux volets bleus marine et de murets de pierre enfouis sous une profusion de fleurs et de plantes grasses exotiques. Sous le soleil, les plages sont d’un sable blanc immaculé, nous sommes tous enchantés! Hélas, pas de pub à l’horizon, mais notre cambuse regorge de victuailles amoureusement préparées par les maîtres coq du bord qui se surpassent tous les jours pour nous régaler et le rhum coule à flots!

Au matin du 6° jour, nous débarquons sur Tresco, pour y visiter les fameux et luxuriants “jardins de l’abbaye”, protégés des vents furieux qu’on imagine en hiver, au sud de l’île, face à St. Mary’s. Végétation étonnante, sommes nous dans l’océan indien, à Rodrigues, dans les Caraïbes ? La raison s’égare, les bateaux aussi, comme en témoigne l’étonnant musée qui présente 30 figures de proues de navires échoués dans les parages, dont celui de l’amiral Nelson, le HMS Colossus au lendemain de la bataille de Trafalgar. Le 7° jour nous levons l’ancre, pour retourner à Hugh Town, St Mary’s, où nous avons nos habitudes au pub local le Pilots Gig. Que seraient les marins sans les bars à matelots!

Le 8° jour, il est temps de mettre le cap sur Land’s End, Cornouaille britannique, à 38 miles au nord est, pour mouiller dans la baie de Penzance, au pied du St Michael’s Mount, monastère construit par les moines du Mont St Michel (Guillaume le conquérant oblige) devenu propriété privée, luxueusement aménagée et ayant reçu la visite de la Reine d’Angleterre pour le thé, mais nous ne sommes pas en reste sur le bateau avec la théière en Wedgwood bleue d’Yves Michel qui nous sert le thé régulièrement à 17h00, sur toutes les mers du globe, qu’il pleuve, qu’il neige ou qu’il vente.

Le 9° jour, après la visite du Mont, nous cinglons vers le cap Lizard, le plus au sud des côtes anglaises, célèbre marque de parcours des courses transocéaniques à la voile et juge de paix pour le ruban bleu attribué aux paquebots les plus rapides. Nous atteignons l’embouchure de Helford River où De Gaulle à débarqué en 40, à l’heure du thé, pour recevoir la visite des Border forces : 6 grands gaillards gantés, casqués, tout de cuir noir vêtus, façon guerriers Ninjas, sur un zodiac noir sorti tout droit du film “Water world”. Un grand moment d’émotion à bord ! Il est vrai que la Naval Air Station de Culdrose se trouve à proximité. Dès que nous eûmes montré patte blanche, pour nous remettre de nos émotions, nous nous précipitâmes, devinez où ? au pub local, le “Ferry boat” à Hellford Passage, agréable terrasse avec vue sur cette belle rivière.

10° jour, traversée retour vers l’Aber Wrac’h, 16 heures de joies de navigation à 6 nœuds de moyenne, vent favorable, un seul bord, dauphins, rails montants et descendants, noodle’s soup, coucher et lever de soleil, le bonheur ! Jour 11 : Retour en mer d’Iroise, nous nous présentons devant l’aber Wrac’h avec les derniers feux du phare de l’ile vierge, le plus haut d’Europe. Balade à pied pour les uns, balade à vélo jusqu’à l’aber Benoît pour les autres. Observation de la récolte du goëmon, et du départ de la course trans-manche aller retour Aber Wrac’h-Plymouth.

Jour 12 : départ au moteur dans la brume pour rallier Ouessant, mouillage devant le petit port et balade dans la lande magnifique, vue sur les impressionnants rochers chaotiques devant le phare de Créac’h, le plus puissant d’Europe. La journée se termine… au pub le Ty Korn, qui n’a rien à envier aux pubs anglais…. Jour 13 : retour vers Camaret, sous magnifique spi asymétrique bleu, géré par Camille et François, nous explosons notre record de vitesse à 12 nœuds ! Amarrés au ponton, devant la carte postale que font la tour Vauban, le cimetière de vieux bateaux de pêche en bois et la vieille église, nous partons à la recherche du fameux curé…

Le dernier jour, sous le crachin breton nous repassons le goulet de Brest, pour aller mouiller devant l’ile longue à Roscanvel, pour un dernier repas avant de rallier notre port d’attache avec des images et des souvenirs plein la tête. Tout l’équipage était d’avis unanime, cette croisière était exceptionnelle : la nav, l’organisation des escales, la cuisine, la vie à bord, grâce à notre capitaine Vincent, à son second Philippe M, aux cuistots Yves-Michel, Philippe P, François et Henri et au nouveau membre de VCL, Camille qui a fait l’unanimité contrairement à mes fudges… Merci à tous et à VCL.

Eric

Week-end sur un vieux gréement

Le weekend du premier mai, dix-sept adhérents se sont retrouvés à St. Malo pour fêter les 35 ans de VCL sur un Dundee thonier construit en 1954, l’Etoile Molène, 35 mètres de long. 

La veille du départ, l’équipage pénètre dans l’ancienne ville corsaire et gagne une table à une des meilleures crêperies de la cité. Début du week-end convivial, donc, autour de galettes gourmandes et de cidre.

Samedi, tout le monde sur le pont pour mettre les voiles. Sous les ordres du skipper Samuel, les costauds de VCL hissent d’abord le tape-cul, la grand-voile, et les deux flèches. Puis on déroule le foc et envoie la trinquette. De quoi se constituer une belle voilure de 450 m².

Ensuite, cap sur Chausey. Pendant la navigation les plus téméraires prennent la barre et, à tour de rôle, tout le monde participe aux manœuvres. En fin de journée, l’Etoile Molène jette l’ancre devant la Grande Île et certains partent en annexe en faire la visite.

Le premier mai, sans muguet à offrir, l’équipage VCL se met encore une fois à hisser les voiles du Dundee. Puis, comme un dimanche, nous préparons le café et passons le matin tranquillement en faisant le tour de l’archipel de Chausey, notamment le célèbre rocher de l’éléphant.

L’après-midi, nous profitons du petit temps ensoleillé pour prendre l’apéro et le déjeuner dehors. Un moment sympathique où l’on partage des anecdotes racontées par les anciens comme par les nouveaux. C’est aussi l’occasion de prendre en photo tout l’équipage revêtu de la nouvelle tenue VCL marquant les 35 ans de l’association.

La pointe du Grouin apparaît puis le fort de la Conchée, Cézembre et nous rentrons à Saint Malo par la Grand Jardin. Le week-end est fini et, déjà, nous avons envie de ré-embarquer.

Bretagne Sud du 13 au 16 mai au départ de La Trinité-sur-mer

13 participants – deux bateaux : un catamaran Lipari 41 et un Océanis 37. Un participant : « Quatre jours de très belles navigations dans les décors de rêve de la baie de Quiberon, Belle-Ile et le Golfe du Morbihan. La température n’était pas au rendez-vous d’une croisière de mai mais la gastronomie à bord a été à la hauteur des traditions de Voile et Croisière en Liberté ! »