1er weekend du Championnat d’hiver

Du 15 au 16 octobre au Havre

C’est par un temps des plus maussades et de fortes pénuries de carburant que nous (Florence, Pietro, Guilhem, Benjamin et Lucas) avons quitté Paris vendredi soir. Paris-Le Havre en TER (bondé) puis le tram pour nous amener jusqu’à notre BnB.

Un petit resto dans notre brasserie habituelle du vendredi soir, une bonne bouteille de vin de 2015 et tout le monde au lit.

Samedi matin tout le monde sur le pont à 7h30, petit-dej de champions et direction la boulangerie pour récupérer notre ravitaillement du jour : des sandwichs jambon emmental avec beaucoup (trop) de beurre. C’est sûr, on est bien en Normandie !

Arrivé à la SRH à 9h, pendant que Capitaine Flo s’occupe de l’administratif, les garçons appareillent le bateau. Il y a beaucoup de vent et une mer bien formée, les coachs nous imposent un ris sur la grand voile et les voiles d’école (en réalité des anciennes voiles, celles qu’on peut abîmer). L’usure est telle qu’au moment d’étarquer le foc, celui-ci s’est déchiré en deux. Du coup, nous dégréons le foc, l’enroulons, remontons à la base prendre un autre foc de secours… grrr.

A voir la quelque dizaine d’autres équipages présents ce weekend, on se dit que le match va être serré. Les plus grands compétiteurs se sont donnés rdv ce weekend, ça promet !

Le choix est finalement pris d’attendre que le vent se calme un peu et de ne quitter le ponton qu’à 12h30. Si z’avions su, z’orions v’nu plus tard ! Nous avons eu tout le loisir de regarder la mer agitée, les voiliers courageux se faire balloter et les dizaines de kitesurfs et wind boards s’en donner à cœur joie sur la plage. On entend la mer se fracasser contre le môle qui protège le port, on aperçoit aussi de temps en temps des éclats de vagues passant par-dessus, glups !

Notre repas au beurre avalé, cette fois c’est le top départ vers notre zone de navigation : la pointe de Sainte Adresse. Il nous faut sortir du port, le sas est déjà bien houleux, puis traverser une régate d’une quarantaine de dinghys (petits voiliers type 470) dont le parcours en 7 bouées est mouillé dans la baie du Havre (un peu protégé, les chanceux).

La mer est très formée (1,5 m de creux en moyenne), on est assez secoués et surtout très vite tous trempés (jusqu’au barreur) par les vagues de travers. On n’est “pas très chauds” pour envoyer le spi dans ces conditions, nous faisons donc de simples manœuvres de descente au vent sous GV et foc seuls.

Lancement de la première manche, départ en 5min. Lucas commence à ne plus se sentir très bien…

Parcours banane classique en 2 tours, nous tenons bon malgré le spi resté à la cale. Les vagues déferlent sur le bateau, ouvrent le capot avant à maintes reprises, de fortes rentrées d’eau alourdissent le bateau (comme si on avait besoin de ça en plus).

Fin de première manche, toujours trempé en dehors et en dedans, équipage et bateau compris.

A la troisième manche un bateau nous oblige à mordre la ligne de départ (c’est le jeu). Rappel individuel, nous avons dû refranchir la ligne en guise de pénalité. Guilhem aussi ne se sent pas très bien…

Après la quatrième manche, la fin de journée est annoncée, tout le monde rentre. Slalom entre les petits bateaux et enfin nous retrouvons l’eau calme du port.

Les quelques minutes d’attente entre les manches auront été des plus éprouvantes pour l’équipage. Imaginez un bouchon au milieu d’une bassine d’eau qui subit un tremblement de terre… Lucas et Guilhem auront expurgé leur mécontentement par-dessus bord chacun leur tour… deux fois. Heureusement que tout cela était bien huilé de beurre normand !

Bilan de la première journée : environ 30 litres d’eau dans le bateau, 2 équipiers à jeun, les slips mouillés à cause de la météo et pas à cause des jolis garçons (ou peut-être). Nous avons bien mérité une bonne bière au comptoir de la SRH pour nous remettre de cette journée !

Guilhem nous annonce que finalement il n’a plus très envie d’aller courir (il est inscrit au semi-marathon de Marseille-Cassis, c’est pas rien), étonnant, et qu’en plus un ami havrais doit passer à notre BnB pour récupérer des dossards. Nous nous empressons de rentrer, opération séchage (comme on peut) de nos équipements. Bottes, chaussettes, vestes de quart, salopettes, gants… il y en a dans toutes les pièces. Les tours de douche sont lancés et c’est là que Guilhem reçoit un appel. “Ouais, tu es en bas ? Ok je descends t’ouvrir”. Pietro ajuste son col, Lucas rentre son ventre et voilà que débarque un charmant pompier havrais. Pietro sait très bien y faire, il gonfle le torse, s’avance et dit : “Bonnejour, Pietro, jé soui italian.” Jamais nous n’avions entendu un accent pareil ! Notre pompier à domicile reste complètement indifférent. Lucas est en PLS sur le canapé. Et voilà que Benjamin sort de la salle de bain en sous-vêtement et dit avec son accent anglophone : “oh ! Il y a un garçon dans notre salon !” Mais quel sketch ! Dossards remis et le voilà déjà reparti.

Remis de nos émotions, Benjamin rhabillé, nous partons dîner au restaurant préféré de Florence. Repas, cuisine française, entrée plat dessert (certains avaient faim) puis à 11h extinction des feux.

Dimanche matin bizarrement tout le monde avait oublié de mettre son réveil… sauf Lucas qui, à partir de 8h a commencé de réveiller l’équipage. Début du second jour comme la veille, sandwichs et direction le port avec nos valises.

Cette fois peu de vent, mer aplatie, la météo prévoit un petit temps et surtout du soleil ! Nous avons droit aux belles voiles toute neuves, il nous faut quand même gréer (encore) le bateau. Flo avait demandé à ce qu’on allège notre bateau de son eau de la veille, un jeune encadrant du club a donc été missionné pour pomper au fond du bateau… notre eau. Ce n’est qu’une fois l’appareillage terminé qu’il est ressorti, se trouvant nez-à-nez avec Benjamin qui encore une fois : “Oh ! Il y a un jeune homme dans notre bateau ! – Oui, il est là pour pomper !” lui rétorque-t-on.

Mais qu’il fait chaud aujourd’hui ! L’équipage s’est vite débarrassé des vestes et sous-couches, a sorti les lunettes de soleil et les casquettes. Départ du port à 10h toutes voiles dehors, début de régate à 11h. C’est sous spi, dès la sortie du port que nous rejoignons la pointe de Sainte Adresse. Le vent secteur Sud et la houle de secteur Nord ont donné des situations originales comme surfer sur des vagues au pré !

Et c’est parti, les manches s’enchaînent, les départs sont serrés (les bateaux aussi), certains croisements sont très justes, des bateaux se prennent dans les bouées (pas nous cette fois), contacts entre bateaux, des refus de place à la bouées sont relevés, ça gueule, ça riposte… ah, que c’est agréable !

Fin de quatrième manche, tous les estomacs sont encore pleins, un énorme manteau noir arrive de Deauville, le comité de course annonce un retour au port pour tous les bateaux. Nous refermons nos vestes de quart, sortons les capuches et c’est encore une fois trempés que nous arrivons au port. Cette fois c’est de l’eau de pluie, nous retiendrons que cela nous a permis de rincer nos équipements.

Enfin c’est par le train de 18h que nous quittâmes Le Havre, fatigués, rincés et nos sacs remplis d’affaires mouillées. Vivement qu’on retrouve le chemin du bureau pour nous reposer.

Deux jours, deux ambiances mais au final encore un sacré week-end de voile sportive !

Reprise des week-ends J80

Un joli ciel bleu, un vent sympathique (15 km/h), une mer calme… que demander de plus, un équipage au top ? Mais aucun problème ! Il se trouve que nous avons eu pour l’occasion 2 nouvelles recrues venues découvrir VCL et désireuses de refaire de la voile. Nous (Ben et Lucas) avons donc joyeusement accueilli Pietro et Aurélien pour leur premier weekend voile sportive au Havre.

Manoeuvrer un J80 à quatre peut s’avérer un peu risqué avec un équipage débutant, les précautions sont de mise. Les premières manœuvres arrivent très rapidement puisque même la sortie du port se fait à la voile. C’était sans compter l’expérience déjà très sérieuse de nos deux petits nouveaux qui ont tout de suite été très à l’aise. Sortie du port, échappant aux énormes porte-conteneurs, quelques virements puis un envoi de spi et voilà ainsi les mousses élevés directement au grade d’équipiers confirmés !

S’en suivent des exercices de réglages d’allure, de départs puis quelques “vraies fausses” manches de régate. Des “petites galères” avec le taquet coinceur de la drisse de spi : alors que nous filions sous spi, le taquet a décidé qu’il avait assez travaillé. Voila notre spi dégringolant et se gonflant dans l’eau, transformant ainsi notre bateau taillé pour la régate en chalutier improvisé. Après 2-3 blagues répétées, nous aurons gain de cause pour changer de bateau le lendemain. 

Fin de la première journée, nous sommes ravis à tout point de vue, une bière en terrasse puis du temps libre avant le resto du soir. Le plus ancien et le plus jeune ont opté pour une petite sieste d’environ 1h20, le plus combattant pour un footing d’une vingtaine de kilomètres et le dernier a surfé sur les impressionnantes vagues qu’on appelle réseaux sociaux (soit disant il avait oublié ses baskets pour aller courir, quel dommage !). 

Dimanche retour sur l’eau pour cette fois uniquement des manches de régates. Et qui nous a justement rejoint ? Les fameux “Javelot” (Leclerc) et “J Rouette”, 2 locaux imbattables. Le choix unilatéral a été pris de leur filer le train pour analyser leurs choix stratégiques et tenter un classement final décent. Des Open 5.70 nous ont rejoints également, plus on est de fous… 

Pietro et Aurélien reviendront sur les trois prochains weekends de cette fin d’année, youpi !

Entraînement à la régate

Alban, reporter spécial…

Chère lectrice, cher lecteur, voici la nouvelle édition de votre tant attendu numéro de Havre gayzette du mois de juin 2022 ! Nous partîmes à 5 matelots (Philippe, Lucas, Benjamin, Guilhem et Alban) et dès le vendredi soir à peine arrivés nous étions dans l’ambiance de ce qui allait s’offrir à nous tout le week-end : une ambiance très poisson ! Une fois arrivé dans notre cavité pour la nuit “Chez Maxime” on a cru au poisson clown quand la sonnette retentit pour écouter Ursula se plaindre de nos bruits de pas ! Il en fallait plus pour nous faire voguer, très polis et gentlemen nous lui avons fermé le coquillage en la rassurant avec la promesse d’une douce nuit plein d’étoiles de mer. La nôtre a été pleine de risées, entre la vague de moustiques pour les uns et la houle de camions pour les autres, on s’est levés avec les yeux à marée basse ! Le mystère du parquet flottant demeurait avec cette eau qui sort entre les lames (de fond ?) mais celui de l’odeur a été percé au petit matin…nous sommes juste au-dessus d’une société de poissonnerie ! “POISSON N°5” nous a sublimés !

Nos deux journées en mer sous un soleil radieux avec 3 autres bateaux en mode corail express ont été un régal. Notre poids a su faire la différence même si pour le matelot Cocktail la digestion du demi kilo de pudding choco (formule du déjeuner oblige) a été rude ! C’était du préchauffage pour le second jour où nous avons été surclassés pour la formule déjeuner (éclair au chocolat embarqués à bord). Le moussaillon Guilhem a été l’atout poids de ce week-end permettant une éfficience dans la prise de vitesse ! On a surfé sur la barrière ! Au-dessus des flots tels des dauphins, nous avons évité la soupe de poissons et avons beaucoup appris. Nous avons été filmés, pesés, scannés, cartographiés et débriefés par Norman notre coach. Un week-end dense, riche et instructif !

Le restaurant “Au grand large” a su combler nos papilles. Nous y avons vu des homards en aquarium, croisé des huîtres pleines puis creuses, le bar avait filé alors on a eu de la sole et on a admiré une écrevisse géante rose à talons dans son filet en liberté ! Pour le deuxième jour nous avons pris le large et avons côtoyé des nœuds plus élevés. Après plusieurs régates douces et quelques soupçons de sel notamment pour tenir la pression du SPI il était à peine 15h mais ressenti 18h ! Alors au retour pour tenter de faire venir les beaux pompiers on a flirté dans le port à marée basse sur les côtés latéraux mais à part la vase et un arrêt on a rien trouvé ! “Baleine échouée craint la plage !” Fin du week-end et retour vers Paris car le lendemain déjà on pensait au retour au boulot ! 😊. @vous les studios. MC

Nb: la réalité a pu être modifiée et n’engage que l’auteur.

Championnat d’hiver au Havre

5 au 16 janvier, 26 au 27 février et 12 au 13 mars

Philippe, un habitué de ces week-ends d’entraînement nous raconte le bilan des régates courues dans le cadre du championnat d’hiver au Havre :
« Au classement définitif sur 5 régates courues pendant ce championnat d’hiver au Havre, nous sommes 5ème sur 33 bateaux (c’est la magie des calculs de points). Un sacré beau résultat pour ce talentueux équipage que nous formons … Le podium est au bout de l’étai pour le prochain championnat d’hiver… »

11-12 décembre Entraînement régates sur J80 (Le Havre)

Florence, Alejandro, Philippe H, Nicolas, Thomas, Benjamin, Guilhem et Lucas ont pu constituer 2 équipages VCL pour ce weekend havrais.

La Société des Régates du Havre (“SRH”) nous a proposé quelques jours avant de participer à la régate des Têtes Givrées le dimanche. Après concertation, nous décidâmes de nous lancer !

Le samedi a été consacré aux entraînements, les coachs de la SRH nous avaient concocté tout un programme “basse température” : énergique et sans temps mort. Il suffit d’observer le tracé GPS de la montre de Nicolas… Les conditions météo étaient des plus favorables avec peu de mer et un vent modéré. Idéal pour se remettre dans le bain.

Nous sommes rentrés au port tous bien contents de notre journée, un bon dîner
plus tard et nous avons rejoint Morphée sans peine.

La nuit fut (très) mouvementée pour Guilhem et Nicolas, pensionnaires d’une
chambre d’hôtel au premier étage dont les fenêtres donnent sur un accès à une salle de réception. La musique jusqu’au petit matin a éprouvé nos deux équipiers au-delà du supportable. Résultat après une nuit blanche, un équipier exténué et un second qui ne se sent pas de monter à bord, de surcroît pour régater !

C’est donc finalement à sept que nous nous sommes présentés dimanche matin au port. C’était sans compter sur Charlély, un jeune (et beau garçon) en passe d’être moniteur de voile qui doit valider trois participations à des régates pour l’obtention de son diplôme. C’est avec un plaisir certain (vous pensez bien) que nous l’avons accueilli à bord pour compléter l’équipage !

La régate s’est décomposée en quatre manches. Beaucoup de courant et parfois plus du tout de vent nous a permis de mettre en pratique tout ce que nous avions appris les mois précédents. Le classement final n’est pas glorieux du tout, VCL se classe dans le fond du panier, une position de laquelle on ne peut que remonter. Un bon chocolat chaud dans les salons de la SRH puis
retour à Paris.

RDV aux prochaines régates fin février !

20-21 novembre Entraînement régates sur J80 (Le Havre)

Lucas : « Le dimanche fut beaucoup plus agité puisque le vent était établi à force 4 avec rafales à force 6 et une mer formée. C’est toutes voiles dehors et au rappel que nous sommes sortis du port rejoindre notre zone d’entraînement. Les falaises de Saint-Adresse nous protégeaient (trop) ce qui rendait l’enroulement de la bouée au vent… délicat »

25-26 septembre Entraînement sportif sur J80 (Deauville)

Claire : « Ce WE est passé comme un éclair, je manque encore d’expérience chez VCL pour savoir si c’est toujours aussi sympa, mais je reviendrai. Un immense merci à Lucas pour l’organisation, à Philippe pour son accueil, à ceux qui ont fait les courses, trouvé l’AirBnB, géré les sandwiches… et à tous pour votre bonne humeur ! »