Marin d’eau douce du 17 septembre

C’est par une journée de “Paris sans voiture” que nous avons justement choisi de nous extirper (non sans mal) du tumulte de la vie parisienne. Federico nous raconte sa “tou-toute première fois” en tant que nouvel adhérent fraîchement embarqué dans l’aventure VCL…

“On était 6 à vouloir sentir le vent sur notre visage en naviguant sur les catamarans de la base nautique, mais aucune feuille ne bougeait sur les arbres à Jablines.

En absence de vent, la petite équipe a décidé que les coups de pagaies allaient se substituer aux coups de vent.

Et alors… hop ! C’est parti pour un tour du lac avec 3 paddles et 3 kayaks pendant 1h30. La température de l’eau à 24,8 °C a accueilli l’équipage lorsque, l’un après l’autre et pour des raisons différentes, ils sont tombés à l’eau 🙂

Tout cela sous un soleil de fin d’été voilé par les nuages mais suffisamment chaud pour réconforter l’équipage.”

—Federico

Marin d’eau douce le 4 juin

Journée d’accueil mouvementée.

J’avais commandé une météo clémente et j’ai eu le loto, un soleil radieux, une brise douce et régulière ce Dimanche ; entre nous, les marins d’eau douce, on appelle cela un « temps de jeune fille » … Gilles m’accompagne et sommes heureux de retrouver nos 5 autres gaillards, Lucas, Thomas, Sébastien, Arnaud & David-Olivier, sur la base de Jablines. Nous rejoignons la zone de pique-nique ; la table est déjà mise et c’est en toute tranquillité que nous nous installons.

Apéro légèrement arrosé puisque certains préfèrent rester à l’eau en bouteille pour être attentifs aux manœuvres. Lucas nous propose du Rosé et nous lui faisons honneur. Les conversations vont bon train jusqu’à aborder la possibilité du dessalage mais qu’avec ce temps si idyllique, cela serait quand même bien incroyable si quelqu’un allait à la baille. Comme d’habitude, le dessert du chef arrive sur la table et les gourmands se pressent. Mais il est déjà 14h15…

Nous nous dirigeons vers la base et le bureau du responsable qui est sur l’eau et qui revient dare-dare avec son zob… heu non, excusez-moi, son zodiac pour nous ouvrir les vestiaires. Ni une ni deux, nous sommes prêts avec nos brassières de sécurité à en découdre.

Nous gréons les bateaux puis Sébastien et moi grimpons à bord ; Seb au pied du mât en tant qu’équipier (ça commence fort) et le barreur à l’arrière, sur le flotteur. Le vent y est, nous nous élançons sur le plan d’eau.

Au bout de quelques instants, Seb me demande si c’est normal d’avoir déjà le slip mouillé ? A votre avis ! Puis plus sérieusement, Sébastien m’explique qu’il a son permis fluvial et hauturier mais qu’il ne connaît rien à la voile. J’entame alors les premières explications du « bout au vent » (ah non, vous allez pas commencer à avoir l’esprit mal tourné !) ou bien le nez du bateau face au vent, les bords de près et pourquoi cet angle et pas un autre, les différentes positions du bateau par rapport à l’axe du vent (amures), les différentes formes de safran et de quilles, les virements de bord et les empannages, enfin bref une foultitude de nouveaux mots dont il n’avait jamais entendu parler. Seb me rassure en disant que pour les enfants, il fallait les gorger de nouveaux mots à 100% mais qu’il n’en retenait que 30 et que je serai certainement obligé de répéter aujourd’hui encore bien des choses.

Nous avons fait cavaliers seuls jusqu’au fond du lac à jouer avec les amures, les zigzag au près, choquer le foc qui faseille, regarder les penons et pas nos petons. Finalement, je lui donne la barre pour qu’il ait des sensations mais je garde la grande voile car l’on ne sait jamais, n’est-ce pas ! Nous filons vite, tombons dans des molles puis des risées hards, le flotteur qui décolle, une légère inclinaison du trampoline fait frémir Seb (quel bonheur … hum). A ce rythme, nous fonçons sur la flotte et croisons Lucas et Thomas qui harangue Arnaud et lui donnent des indications pour mieux gérer la bonne marche de son cata. Arnaud est seul à bord et on le voit se démener avec ce stick embarrassant qui virevolte d’un côté à l’autre, les manœuvres s’enchaînent avec brio, on voit que Arnaud est vraiment le boss !!!

Lucas se rapproche et me dit : « allez, maintenant on s’occupe de Sébastien ! » ; je me mets « nez au vent comme je peux, ils accostent, je change de bord et monte avec Lucas. Sébastien se retrouve seul à bord de notre cata. Les premières recommandations fusent, Seb fait de son mieux pour les mettre en pratique, comme mettre le stick sur l’épaule pour avoir les mains libres pour border la grand voile.

Nous obligeons Seb à virer de bord souvent et lui donner des amures différentes pour sentir le bateau avec la barre (oh oui, oh oui) et sur ce long bord, de la base vers le fond du lac, l’onde se grise, des vaguelettes frisottent et notre cata se cabrent avec nos voiles bien réglées et filons en direction de Seb. A 20m, nous lui lançons un « Seb, on te rattrape, règle tes voiles, borde ta grand voile à fond, borde encore, tu remontes trop face au vent… »

Une première petite frayeur quand le cata commence à s’incliner, le bon réflexe de l’apprenti capitaine de se mettre face au vent calme les ardeurs de sa monture. Nous renchaînons : “aller tu peux encore, tu peux y aller, tu dois maîtriser le bateau, tu as de la marge avant de chavirer, vas-y…” À force de prise de confiance et de consignes acharnées, notre Seb tout sec commence à faire incliner le bateau avec une bonne maîtrise, il tient bon mais son bateau commence à beaucoup pencher, il tente de réduire la gite en poussant la barre mais il aurait fallu aussi choquer la grand voile. Le cata finit par dessaler (dans l’eau douce du lac) et notre Seb tout sec est maintenant tout mouillé.

De mon côté, comme je faisais le poids et la naïade à l’avant, je n’ai pas vu la folle pirouette de Seb et quand je glisse mon oeil sous la voile, je vois mon Seb, debout sur l’une des coques, celle qui était dans l’eau, un peu embarrassé de se trouver là … De loin, je vois que le mât ne possédait pas de bouée en tête et que celui-ci commençait à s’enfoncer dans l’eau. Ni une ni deux, Lucas me dit qu’il va sauver Seb. Je prends la barre et tourne autour du bateau en perdition et dépose lestement Lucas. La manœuvre de ressalage s’opère doucement, on choque la grand voile, le cata peu à peu se remet bout au vent, on attrape la corde au pied du mât et on essaie de mettre tout son corps hors du bateau pour le redresser. En effet, le cata opère une lente conversion et on sent que ça va venir, oui ça bouge, ouh là l’inclinaison est bonne, et hop dans un jet d’eau, tout le monde est à l’eau sous le trampoline … Wouaouh, jolie manœuvre que voilà …

Le zod était déjà là et me demande de revenir à la base. Et comme j’avais le dos tourné, je n’ai pas bien vu si Lucas avait pris un repos bien mérité sur le trampoline avec Seb. C’est une autre affaire, vous lui demanderez !

Le vent faiblit et nous peinons à revenir au môle. Le fond du lac est à portée de main, c’est très beau … Cette ancienne sablière est alimentée par la Marne et par une source d’eau naturelle, ce qui donne cette eau si transparente et surtout baignable.

Nous finissons cette belle journée à la terrasse du Yacht Club sous un Barnum car le soleil commençait à bien nous chauffer (ohhhh mais vous y pensez encore … coquins que vous êtes !) et retournons dans nos pénates avec plein de bons moments sportifs et d’émotions. On en reparlera certainement bientôt …

Sebastien a bien aimé cette cavalcade, il en redemande qu’il dit ! 😋

Bob.

Marin d’eau douce le 30 avril

La veille du 1er mai, nous nous retrouvâmes pour une sortie de voile légère au bord du lac de Jablines dans l’Est Parisien. Météo annoncée calme avec soleil à midi et nuage en journée. Rien de bien palpitant à l’horizon. 3 gaillards, Gilles, Philippe et Pascal, s’élancent quand même avec votre serviteur au volant. Sur le chemin, mon mobile n’arrêta pas de vibrer, Dieu seul sait pourquoi…. Une fois arrivés, nous cherchons un emplacement digne d’un repas de rêve devant le port des bateaux de propriétaires à Jablines ; ils sont soit envasés, soit sur leur ber ou sur remorque. Tu parles d’un panorama. Pas une drisse ne vient siffloter au milieu du chant des oiseaux. Quand le téléphone se mit à nouveau à sonner et j’entendis derrière le buisson, une voix féminine bien connue ; Emy et Pascale avaient lu les derniers potins et avaient décidé de rejoindre notre fine équipe. Bien évidemment, la table fut levée à la vitesse grand V, avec une nappe et couverts en argent comme il se doit « à la mode VCL ». Un très agréable moment d’échange et de partage (les filles amènent la bière et les gars, le rosé …). Puis vient le dessert avec le gâteau au chocolat du chef.
Lestés nous voilà prêts pour en découdre et aborder le chef de base pour lui demander un catamaran ; il n’était pas du tout enthousiaste à nous laisser filer sur le plan d’eau, prétextant qu’il n’y avait pas de vent. Mais il nous propose quand même de mettre une jolie combinaison en latex, seyante comme vous imaginez. Sur le ponton, le mono nous briefe sur la position à bord avec le barreur et l’équipier. A peine assis et prenant nos marques, que la voile se gonfle et le catamaran Hobie Cat 16 s’élance sur le plan d’eau. Nous étions presque seuls. 3 bateaux Handi faisaient une régate dans un coin avec leurs jolies voiles flashy bleue, rouge et verte. Nous avions le lac pour nous. Comme annoncé par le mono, le vent était concentré à un endroit particulier et dès que nous nous éloignons de la zone, notre moyenne et nos accélérations faisaient grise mine.
J’en profite alors pour donner la barre à Gilles, notre novice …enfin pas si novice, puisque très aguerri en kayak. Je le briefe quelques instants puis allègrement, il attrape le manche et mène notre barque avec brio. Je me mets en mode « sirène » à l’avant du bateau et nous filons dans le petit
temps malgré les molles qui nous ralentissent aussi. Gilles avec ses yeux perçants, nous tire de ce mauvais pas et regagnons de la vitesse dans ces modestes risées. Eh oui, il faut le dire …
Au milieu du plan d’eau, un charmant jeune homme baraqué, nous fait de grands signes … Nous nous rapprochons rapidement pour lui porter secours et Ohhh surprise, C’est David-Olivier qui vient à notre rencontre. Bises puis papoti et papota, côte à côte. Malgré le poids du paddle attaché à notre bâbord, nous fendons le lac en tous sens. Une coque de plus et nous voilà prêts pour le Tour du Monde avec lui !
Parti à 14H45 notre heure s’achève en beauté avec cette belle rencontre … Retour au port où nous dégréons le cata et finissons au vestiaire pour nous libérer de notre seconde peau. Pascale et Emy nous quittent ensuite. Nous attendons David Olivier pour lui proposer un stop en haut de la colline, face à la plage. Sur la table en bois, nous sortons le thé chaud, le reste du gâteau au chocolat et le cake au citron de David-Olivier. Un vrai régal d’être tous les 4 et de prendre le temps d’échanger à bâtons rompus dans ce bel écrin de verdure.
Pas question de se laisser abattre et sus à Paris pour en découdre avec les manifestants du 1er Mai … nous sommes ravis de notre virée qui semblait monocorde mais qui s’est avérée pleine de bien agréables surprises inattendues.
Merci à toutes et tous pour vos bons mots et votre bonne humeur.

17 octobre Dimanche « Marin d’eau douce » au lac de Jablines

Lucas : « On a pu accueillir cinq nouveaux curieux : Arnaud, Jérémy, Delong, Thomas et Sophie. Après un pic-nique (presque) au bord de l’eau, nous nous sommes équipés en bon marin d’eau douce. Ce fut pour six d’entre nous activité catamaran et paddle pour le dissident. Après 2h sur l’eau, il est temps de rentrer sur Paris. Snif ! »